Les marchés européens ont terminé la séance de lundi sur une note négative, poursuivant une tendance baissière qui s'est intensifiée au cours des derniers jours.

Pourtant, les Bourses européennes avaient initialement réagi positivement aux données PMI publiées dans la matinée, qui indiquaient des signes de reprise de l'activité dans le secteur privé de la zone euro, avec le sous-indice de la production industrielle revenant en territoire d'expansion pour la première fois en deux ans.
Cependant, des éléments moins encourageants ont émergé, notamment en France, où l'activité du secteur privé a enregistré une contraction pour le septième mois consécutif en mars, et la confiance des entreprises a atteint son niveau le plus bas depuis avril 2020.
La Bourse de Paris termine en petite baisse malgré des indicateurs encourageants
A la côture, le CAC 40 a enregistré une perte de 0,26%, clôturant à 8022 points, marquant ainsi sa troisième journée consécutive en territoire négatif.
L'EuroStoxx 50 a également fléchi, affichant une baisse de 0,14%.
De son côté, le DAX allemand a inversé ses gains initiaux pour finir légèrement en baisse à 22 853 points.
Les investisseurs ont scruté un ensemble de données sur l'activité commerciale des principales économies européennes tout en restant attentifs aux développements concernant les tarifs douaniers américains.
Les médias ont rapporté que les nouveaux tarifs commerciaux américains pourraient être plus ciblés et moins sévères que prévu initialement.
Cependant, le président Donald Trump a annoncé qu'il imposerait prochainement des droits de douane sur les automobiles, l'aluminium et les produits pharmaceutiques, ce qui a suscité des inquiétudes parmi les traders.
Sur le plan des entreprises, Bayer a été le plus grand perdant de la journée, avec une chute de 6,9% de son action.
Cette baisse fait suite à une décision d'un jury en Géorgie, qui a ordonné à la société de verser près de 2,1 milliards de dollars dans une affaire liée à son désherbant Roundup.
D'autres entreprises, telles que Beiersdorf et Vonovia, ont également subi des pertes significatives.
En revanche, Infineon Technologies et Deutsche Bank ont connu des performances positives, avec des hausses respectives de 3,3% et 2,6%.
À Paris, Vivendi a progressé de 1,67% à 2,81 euros après avoir annoncé une réduction de sa participation dans Telecom Italia, passant de 23,8% à 18,4%.
Cette décision confirme la volonté du groupe français de se désengager de l'opérateur de télécommunications italien, un investissement qu'il ne considère plus comme stratégique.
Le directeur général de Vivendi, Arnaud de Puyfontaine, avait précédemment exprimé son intention de vendre cette participation, soulignant que l'entreprise avait bénéficié d'une revalorisation de 22% de l'action de TIM depuis le début de l'année.
Dans le secteur des fabricants français de jeux vidéo, l'action Ubisoft a vu son action augmenter de 7,7%, soutenue par le succès commercial de son nouveau jeu "Assassin's Creed Shadows".
Thales a également enregistré une performance notable, avec une hausse de 1,96% à 244,70 euros, soutenue par un relèvement de recommandation d'UBS, qui a porté son avis de "neutre" à "acheter" et a augmenté son objectif de cours de 160 à 330 euros.
UBS a souligné que Thales est bien positionné pour profiter du supercycle de la défense, en raison de son exposition aux systèmes électroniques et aux communications intégrées.
Du côté des analystes, le réassureur Scor a vu son action progresser de 3,43% après que Goldman Sachs a initié un suivi avec une recommandation d'achat.
Viridien a également enregistré une hausse de 3,08% suite à une mise à jour de Barclays, qui a relevé sa note à "pondération en ligne".
En revanche, le groupe de luxe Kering a perdu 2,13%, plusieurs courtiers ayant réduit leurs prévisions de résultats pour le premier trimestre, dans un contexte d'incertitude après la nomination controversée de Demna Gvasalia en tant que directeur artistique de Gucci.
Sur le plan macroéconomique, les indices des directeurs d'achat (PMI) ont révélé que l'activité du secteur privé français a reculé pour un septième mois consécutif en mars, bien que le repli soit moins prononcé qu'en février.
Le PMI Composite est passé de 45,1 à 47, indiquant une contraction de l'activité, mais moins marquée.
En Allemagne, le PMI manufacturier a atteint 48,3, dépassant les attentes du consensus, tandis que le PMI des services s'est établi à 50,2, signalant une légère expansion.
Dans la zone euro, le PMI manufacturier a été de 48,7, également supérieur aux prévisions, tandis que le PMI des services a atteint 50,4.
Aux États-Unis, le PMI Composite a enregistré une forte hausse à 53,5, avec un PMI des services à 54,3, tandis que le PMI manufacturier a chuté à 49,8, indiquant une contraction dans ce secteur.
Ces chiffres reflètent des tendances variées dans l'activité économique, soulignant les défis et les opportunités qui se présentent aux investisseurs et aux entreprises dans un environnement économique en constante évolution.
Sur le plan géopolitique, les investisseurs restent vigilants face aux discussions entre les États-Unis, Kyiv et Moscou, visant à trouver une issue à la guerre en Ukraine.
Washington cherche notamment à établir un cessez-le-feu maritime en mer Noire pour permettre la libre circulation des navires.
La séance du jour à Wall street
La Bourse de New York a connu une nette hausse lundi, portée par un regain d'optimisme, notamment dans le secteur technologique.
Les investisseurs ont été encouragés par des espoirs que l'administration Trump adopte une approche plus mesurée en matière de droits de douane à l'égard de ses partenaires commerciaux, ce qui pourrait atténuer les tensions commerciales et favoriser un climat économique plus stable.
À la clôture des marchés européens, les indices américains affichaient des gains significatifs : le Dow Jones a progressé de 1,20%, le Standard & Poor's 500 a enregistré une hausse de 1,60%, et le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a avancé de 2%.
Ces performances témoignent d'un regain d'appétit pour le risque parmi les investisseurs, qui semblent réagir positivement aux signaux d'une politique commerciale moins agressive.
Parmi les valeurs qui ont particulièrement attiré l'attention, le constructeur automobile Tesla a vu son action grimper de plus de 10%.
Cette hausse fait suite à un gain de 5,3% lors de la séance précédente, marquant un retournement significatif après une période de turbulences pour l'entreprise.
Ces fluctuations ont été en partie attribuées à l'image de son directeur général, Elon Musk, qui est également un proche allié du président américain.
Les investisseurs semblent désormais plus confiants dans la capacité de Tesla à naviguer dans un environnement commercial incertain, renforçant ainsi l'attrait de l'action.
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