Les marchés européens ont clôturé la séance de manière négative, marqués par les récentes décisions des Banques centrales qui ont influencé le sentiment des investisseurs.

En l'espace de moins de 48 heures, six Banques centrales, dont la Banque du Japon, la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque centrale suédoise et la Banque d'Angleterre, ont annoncé le maintien de leurs politiques monétaires, laissant les taux d'intérêt inchangés.
À Paris, l'indice phare CAC 40 a enregistré une perte de 0,95%, terminant à 8094 points, plombé par par STMicro (-3,8%), Stellantis (-3%) ou encore Teleperformance (-2,5%).
De son côté, le Dax allemand a reculé de 1,18%, tandis que le Footsie britannique a légèrement baissé de 0,09%.
L'indice EuroStoxx 50 a également perdu 1,0%, et le FTSEurofirst 300 a chuté de 0,41%.
Ces baisses sont en grande partie attribuées à des prises de bénéfices dans les secteurs bancaire et industriel, qui ont été particulièrement touchés.
Dans le SBF 120, Sodexo a connu la plus forte chute, avec une baisse de 17,15% à 60,15 euros, atteignant son plus bas niveau depuis deux ans.
Cette chute est survenue après que le spécialiste de la restauration collective a abaissé ses prévisions de croissance pour l'exercice 2024-2025, prévoyant désormais une augmentation de son chiffre d'affaires de 3% à 4%, contre une estimation précédente de 5,5% à 6,5%.
De plus, la société a révisé à la baisse ses prévisions de marge d'exploitation, ce qui a suscité des inquiétudes parmi les investisseurs.
À l'inverse, Eurofins Scientific a enregistré une hausse de 6,65% à 52,26 euros, se plaçant en tête du CAC 40.
Cette progression fait suite à l'annonce d'un nouveau programme de rachat d'actions, représentant jusqu'à 4,5% du capital social.
Le groupe, spécialisé dans les services bioanalytiques, a précisé que ce cinquième programme débutera le 20 mars 2025 et se poursuivra jusqu'au 19 mars 2026.
Les actions rachetées serviront à financer des plans d'intéressement à long terme, mais pourront également être annulées ou utilisées pour des acquisitions.
Dans le secteur bancaire, BNP Paribas a reculé de 2,05% après des informations selon lesquelles la première banque française prévoit de réduire d'environ un tiers son réseau d'agences en France d'ici 2030, une décision qui pourrait avoir des répercussions sur l'emploi et la stratégie de l'établissement.
Sur le plan macroéconomique, la Banque d'Angleterre a maintenu son principal taux directeur à 4,50%, une décision attendue par les analystes.
Le comité de politique monétaire a voté à une majorité de 8 contre 1, un membre ayant exprimé le souhait de réduire le taux de 25 points de base.
La Banque a souligné la nécessité d'adopter une approche graduelle et prudente concernant le relâchement de la politique monétaire.
En Allemagne, les prix à la production ont enregistré une baisse de 0,2% en février, alors qu'une légère hausse de 0,2% était anticipée.
Cette baisse fait suite à une diminution de 0,1% en janvier, ce qui pourrait indiquer des pressions déflationnistes dans l'économie allemande.
Aux États-Unis, les ventes de logements existants ont atteint 4,26 millions d'unités en février, dépassant les attentes du marché qui tablaient sur 3,95 millions.
Ce chiffre est également en hausse par rapport aux 4,09 millions d'unités enregistrées en janvier.
Cependant, l'indice des indicateurs avancés a reculé de 0,3% en février, après une baisse de 0,2% en janvier, ce qui pourrait signaler un ralentissement économique à venir.
Enfin, l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie a affiché un chiffre de 12,5 en mars, bien au-dessus des prévisions de 8,8, après un résultat de 18,1 en février.
Les Banques centrales, dont la Fed et la Banque d'Angleterre, ont exprimé des préoccupations concernant l'incertitude économique croissante, notamment en raison des risques de guerre commerciale mondiale qui pourraient raviver l'inflation.
Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, a également averti que de telles tensions commerciales pourraient peser sur l'activité économique.
La séance du jour à Wall street
Les actions américaines affichent une légère baisse jeudi, malgré des signes de solidité de l'économie.
À la clôture des marchés européens, l'indice S&P 500 a reculé de 0,1 %, tandis que le Dow Jones a progressé de 0,2 % et le Nasdaq a chuté de 0,3 %.
Wall Street reste instable en raison de l'incertitude liée à la guerre commerciale sous la présidence de Donald Trump.
Accenture a subi une forte baisse de 7,2 % de son action, malgré des résultats supérieurs aux attentes, en raison de craintes concernant ses revenus gouvernementaux.
En revanche, Darden Restaurants et Five Below ont enregistré des hausses respectives de 5,1 % et 7 % après avoir annoncé des résultats trimestriels positifs.
Les responsables de la Fed ont également évoqué la possibilité de réduire les taux d'intérêt, ce qui pourrait stimuler le marché à court terme.
Des données récentes montrent que le nombre de demandes d'allocations chômage a été légèrement inférieur aux prévisions, et les ventes de maisons ont surpassé les attentes, ce qui a initialement soutenu le marché.
Cependant, Jerome Powell, président de la Fed, a averti que l'incertitude rend difficile toute prévision.
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