Bourse : Prudence en vue du CAC 40, les regards braqués sur Trump, à suivre Argan
Mercredi 2 avril 2025 08:42
Les marchés boursiers européens ont terminé la dernière séance de mars sur une note négative, alors que l'aversion au risque s'est intensifiée en raison des craintes croissantes d'une guerre commerciale imminente.
Cette inquiétude survient à deux jours de l'entrée en vigueur de droits de douane réciproques, ce qui a pesé sur le moral des investisseurs.
Les Bourses européennes clôturent mars en baisse, l'aversion au risque domine
À la clôture, l'indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40, a enregistré une perte de 1,58%, s'établissant à 7790 points.
Ce recul porte les pertes du mois à près de 4%, bien que l'indice ait affiché une progression de 5,55% sur le trimestre.
De son côté, l'EuroStoxx50, qui regroupe les grandes entreprises de la zone euro, a cédé 1,52% pour atteindre 5250 points.
Sur le front des valeurs, Renault a connu une chute de 2%, clôturant à 46,55 euros.
Cette baisse fait suite à la conclusion d'un amendement au "Nouvel Accord de l'Alliance" avec Nissan, visant à accroître la flexibilité des deux entreprises concernant leur participation croisée.
Ce changement intervient alors que Nissan traverse une période difficile, et permet désormais de réduire la participation croisée à 10% pour Renault et Nissan, contre 15% auparavant.
Maurel & Prom a subi une dégringolade de 14,61%, atteignant 4,85 euros, après l'annonce de la révocation de sa licence d'exploitation au Venezuela par l'Office of Foreign Assets Control (OFAC) du Trésor américain.
Cette décision, notifiée le 28 mars, met en péril les activités de la société pétrolière spécialisée dans l'extraction de pétrole et de gaz naturel.
D'autres entreprises pétrolières opérant au Venezuela, telles que Chevron, sont également sous pression alors que l'administration Trump intensifie ses efforts contre le régime de Caracas.
Le géant français des jeux vidéo, Ubisoft, a annoncé avoir reçu un coup de pouce financier de 1,16 milliard d'euros de la part du groupe chinois Tencent, destiné à une nouvelle filiale regroupant ses marques phares.
Cependant, cette annonce n'a pas eu l'impact escompté sur le marché.
Bien que l'action d'Ubisoft ait gagné jusqu'à 10% en cours de séance, elle a finalement terminé en baisse de 1,82%.
La situation s'est aggravée lundi, avec une chute de 12,06%, clôturant à 11,16 euros.
Sur le plan macroéconomique, les chiffres publiés vendredi par l'Insee indiquent que les prix à la production de l'industrie en France ont reculé de 0,5% en février, après une hausse de 0,8% en janvier.
Ce recul marque le vingtième mois consécutif de baisse des prix, avec une diminution annuelle de 0,4%.
En Allemagne, les ventes au détail ont progressé de 0,8% en février, après une hausse de 0,7% le mois précédent, alors qu'elles étaient attendues stables.
Par ailleurs, l'indice des prix à l'importation a augmenté de 0,3% en février, après une hausse de 1,1% en janvier.
Enfin, selon des données préliminaires de Destatis, le taux d'inflation en Allemagne devrait atteindre 2,2% en mars 2025, avec une inflation harmonisée prévue à 2,3%.
Ces chiffres sont légèrement inférieurs aux attentes du marché, qui anticipait une inflation de 2,4%, après un taux de 2,6% en février.
La séance du jour à Wall street
Les marchés boursiers américains sont en baisse en raison de menaces de guerre commerciale, avec de nouveaux droits de douane qui entreront en vigueur mercredi.
Moderna subit la plus forte chute du S&P 500, perdant 10,40% après la démission de Peter Marks, responsable des vaccins de la FDA, en désaccord avec le nouveau secrétaire à la Santé.
À la clôture des marchés européens, le Dow Jones a légèrement augmenté de 0,20% à 41 674 points, tandis que le Nasdaq Composite a chuté de 1,45% à 17 075 points.
Tesla est également attendue en forte baisse en pré-marché après des manifestations mondiales contre la marque, appelées par l'ONG "Planet Over Profit".
Par ailleurs, Yum Brands a annoncé que son PDG, David Gibbs, prendra sa retraite au premier trimestre 2026, après plus de cinq ans à ce poste.
L'Autorité de la concurrence a infligé à Apple une amende de 150 millions d'euros pour abus de position dominante dans la distribution d'applications sur iOS et iPadOS, en raison de la complexité de son dispositif de transparence des données.
Enfin, l'indice des directeurs d'achat de Chicago a atteint 47,6 en mars, contre une prévision de stabilité à 45,5.
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