Wall Street a terminé en ordre dispersé avec un S&P 500 qui a connu sa cinquième baisse consécutive et une nasdaq qui a fortement chuté, la hausse continue des rendements obligataires ayant entamé l‘appétit pour les valeurs de croissance.

Lundi, le rendement des obligations du Trésor à 10 ans a de nouveau augmenté pour atteindre environ 1,36 %, après avoir bondi de 14 points de base la semaine dernière pour atteindre son plus haut niveau depuis un an, et il a maintenant augmenté de 27 points de base en février.
Cette hausse intervient avant une audition importante du président de la Fed, Jerome Powell, sur l‘économie devant la commission bancaire du Sénat, mardi.
A la clôture, le Dow Jones a progressé de 27 points ou 0,1% à 31 522, à l‘inverse, le S&P 500 a perdu 30 points ou 0,8 %, à 3877, tandis que le nasdaq a chuté de 341 points ou 2,5 %, à 13 533.
Le secteur technologique est une nouvelle fois pénalisé par le niveau élevé des rendements obligataires US.
Apple, Netflix, Amazon , Microsoft, ou encore Tesla poursuivent ainsi leur mouvement de baisse entamé la semaine dernière.
L‘Europe réduit ses pertes après les déclarations de Christine Lagarde
En Europe, les marchés ont terminé en repli limité ce lundi après avoir fortement chuté en séance.
Les investisseurs semblent avoir été rassurés par les propos de Cristine Lagarde sur la progression des rendements des emprunts d‘etat.
En effet, aujourd‘hui, la présidente de la Banque centrale européenne, a rapporté que la BCE surveille de près les rendements nominaux des obligations à long terme.
La banque centrale souhaite ainsi renforcer tous les compartiments de l‘économie en proposant des conditions de financement favorables, bien que les rendements en Europe soient à des niveaux historiquement faibles.
La conséquence sur le marché de la dette Européenne a été instantanée, les rendements des obligations ont commencé à diminuer et leurs cours à progresser.
Cet épisode peut donc être jugé comme étant un soutien verbale important de la BCE.
L‘intervention de la présidente de la BCE fait suite a la forte progression des rendements des obligations américaines, laissant craindre une envolée de l‘inflation aux États-Unis.
À la clôture, la bourse de paris, a là¢ché 0,11% à 5767,44 points après avoir atteint un creux d‘une semaine dans la matinée à 5703,48, le footsie britannique a perdu 0,18% et le dax allemand a abandonné 0,31%.
L‘indice eurostoxx 50 a baissé de 0,37% et le ftseurofirst 300 de 0,42%.
Le stoxx 600 a là¢ché 0,44% contre -1,3% au plus bas de la séance.
Sur le front des valeurs, le cac40 a pu profiter de son poids lourd total qui termine en hausse de 1,4% après avoir profité de la hausse des prix du pétrole.
Airbus 4,39% et safran 2,4%, ont profité des nouveaux déboires de Boeing, alors que des morceaux de réacteur d‘un 777 d‘United Airlines se sont détachés au-dessus de Denver samedi.
Du côté des indicateurs, les traders ont pris connaissance de l‘indice Ifo qui avait récemment traduit une forte baisse de la confiance des chefs d‘entreprises allemands.
Le climat des affaires progresse notablement en Allemagne en février, à en croire l‘enquête mensuelle de l‘institut Ifo, dont l‘indice ressort à 92,4 à comparer à 90,3 pour le mois précédent.
Le président de la Réserve fédérale, Jérôme Powell, sera écouté par le congrès américain mardi et mercredi lors d‘auditions concernant le rapport semestriel de politique monétaire et devrait renouveler sa promesse à conserver une politique très accommodante.
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