Les marchés boursiers européens ont clôturé en territoire positif vendredi, malgré la brusque augmentation des rendements obligataires consécutive à la publication du rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis.
Ce rapport a révélé la persistance de la vigueur du marché du travail.
Plusieurs déclarations émanant de responsables de la Banque Centrale Européenne (BCE) ont contribué à apaiser les préoccupations concernant les taux d'intérêt.
Klaas Knot a exprimé l'opinion que la BCE pourrait atteindre son objectif d'inflation de 2 % avec les taux actuels de la zone euro, tandis que Boris Vujcic a suggéré que l'économie de la zone euro se dirigeait vers une transition en douceur.
En Europe, le CAC 40 a gagné 0,88% et le Stoxx 600 0,82%
À la Bourse de Paris, le CAC 40 a enregistré une hausse de 0,88 %, clôturant à 7 060,15 points.
Cette progression était principalement attribuée aux valeurs financières, telles que Crédit Agricole, qui devrait bénéficier d'une augmentation des taux.
Le DAX allemand a également avancé de 1,06 %.
En revanche, le FTSE britannique a enregistré des gains plus modestes, en raison du recul des géants de la grande consommation tels qu'Unilever (-2,60%) et Reckitt (-1,58%).
Selon les traders, ces entreprises pourraient être affectées par l'évolution des habitudes de consommation, notamment avec la montée des médicaments anti-obésité.
À la clôture, l'indice britannique a progressé de 0,58 %.
L'indice EuroStoxx 50 a enregistré une hausse de 1,09 %, tandis que le FTSEurofirst 300 a progressé de 0,74 %.
Le Stoxx 600, qui avait atteint son plus bas niveau en six mois au cours de la semaine, a affiché un gain de 0,82 %.
Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 a subi une baisse de 1,05 %, marquant ainsi sa troisième semaine consécutive dans le rouge.
Le Stoxx 600 a également affiché une baisse hebdomadaire de 1,17 %.
Dans le secteur des entreprises, Crédit Agricole SA a connu une hausse de 2,26 %, atteignant 11,678 euros, suite à l'annonce d'un programme de rachat d'actions ordinaires de Crédit Agricole.
pouvant aller jusqu'à 26 835 641 actions.
Par ailleurs, selon Bloomberg, Sanofi étudierait la possibilité d'acquérir le fabricant américain de médicaments contre le cancer, Mirati Therapeutics Inc.
Le titre de Sanofi a clôturé en baisse de -0,64 %, à 102,20 euros.
Sur le plan sectoriel, les indices des assurances (+1,8%), des banques (+1,63%) et du secteur financier (+1,58%) en général ont enregistré les meilleures performances au sein du Stoxx 600 paneuropéen.
À Paris, Alstom a subi une nouvelle baisse de 0,82 %, après avoir chuté de plus de 35 % la veille en raison de la révision à la baisse de ses prévisions de cash-flow libre.
En ce qui concerne l'activité économique, le rapport sur l'emploi aux États-Unis a fait état de 336 000 nouvelles créations d'emplois le mois dernier, dépassant largement les prévisions moyennes des économistes qui tablaient sur seulement 170 000 emplois.
La publication de cette statistique a initialement suscité des inquiétudes parmi les investisseurs, craignant que la robustesse de l'économie américaine n'incite la Réserve fédérale (Fed) à maintenir ses taux d'intérêt à des niveaux élevés plus longtemps que prévu.
En conséquence, la probabilité d'une hausse de 25 points de base des taux de la Fed lors de la réunion de décembre est passée à 50 %, contre 34 % avant la publication du rapport sur l'emploi.
La séance de la veille à Wall street
La Bourse de New York a finalement clôturé en nette hausse vendredi, satisfaisant les investisseurs après leur première réaction de crainte face au rapport sur l'emploi américain.
Ces derniers ont choisi de se concentrer sur la modération des salaires plutôt que sur les créations massives d'emplois.
Le Dow Jones a progressé de 0,87 %, l'indice Nasdaq a gagné 1,60 % et l'indice élargi S&P 500 a enregistré une hausse de 1,18 %.
La dynamique de la séance a été principalement dictée par le rapport mensuel du ministère américain du Travail, qui a annoncé 336 000 nouvelles créations d'emplois en septembre, soit presque le double des prévisions de 170 000 économistes.
De plus, le ministère du Travail a révisé à la hausse les données des deux mois précédents, ajoutant 119 000 créations nettes.
Sur le front des entreprises, les valeurs du secteur technologique ont été particulièrement dynamiques, avec en tête Microsoft, en hausse de +2,47 %, et Meta, qui a grimpé de +3,49 %.
Le regain d'appétit pour le risque a également profité aux cryptomonnaies et aux entreprises du secteur, telles que la plateforme d'échanges Coinbase (+5,15 %) et le spécialiste du minage Marathon Digital (+8,89 %).
Ce mouvement a également bénéficié à des valeurs qui avaient été sous pression au cours des dernières semaines, notamment Disney (+2,64 %), qui avait atteint son plus bas niveau depuis neuf ans mercredi.
Par ailleurs, Pioneer Natural Resources, l'un des géants du pétrole de schiste aux États-Unis, a bondi de +10,45 % suite à des informations du Wall Street Journal suggérant un possible rachat par ExxonMobil (-1,67 %) pour environ 60 milliards de dollars.
La capitalisation boursière de Pioneer Natural Resources est d'environ 50 milliards de dollars.
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