Bourse : les marchés européens attendus dans le vert, christine lagarde au menu du jour

Les marchés boursiers européens s'annoncent en légère hausse à l'ouverture de la séance de mercredi, alors que les investisseurs se préparent à une journée marquée par un faible volume de statistiques économiques.

Les déclarations de Donald Trump seront particulièrement scrutées par les marchés, surtout à l'approche de la réunion de la Réserve fédérale (Fed) prévue le 29 janvier.

Les investisseurs espèrent des indications sur l'orientation future de la politique monétaire américaine, dans un contexte économique mondial incertain.

Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), prendra la parole mercredi au Forum économique mondial à Davos.

Les investisseurs porteront une attention particulière à ses commentaires, alors que la BCE doit naviguer entre un ralentissement de la dynamique des prix et une inflation persistante dans le secteur des services.

De plus, l'affaiblissement de l'euro pourrait entraîner une inflation importée, ajoutant une pression supplémentaire sur la politique monétaire de la BCE.

Les contrats à terme laissent entrevoir une progression de 0,20% pour le CAC 40 à Paris, 0,10% pour le FTSE à Londres, 0,50% pour le Dax à Francfort, et 0,25% pour le Stoxx 600.

Du côté des entreprises, Alstom a annoncé une hausse organique de 9,8% de son chiffre d'affaires, atteignant 4,67 milliards d'euros pour le troisième trimestre de l'exercice fiscal 2024/25.

Cependant, les prises de commandes ont diminué, s'élevant à 4,26 milliards d'euros contre 5,45 milliards un an plus tôt.

Sur les neuf premiers mois de l'exercice, Alstom a enregistré une croissance organique de 6,9%, avec un chiffre d'affaires total de 13,44 milliards d'euros.

Sidetrade, spécialiste des applications Order-to-Cash basées sur l'intelligence artificielle, a annoncé une croissance de 26% de son chiffre d'affaires pour 2024, atteignant 55 millions d'euros.

L'entreprise a souligné que 65% de son chiffre d'affaires provient de l'international, avec une forte contribution des États-Unis, où les prises de commandes en abonnements ont augmenté de 36%.

Havas a également fait parler de lui en annonçant l'acquisition de CA Sports, une agence espagnole spécialisée dans les stratégies de sponsoring.

CA Sports rejoindra Havas Play, le réseau d'Havas dédié à la connexion des marques avec les consommateurs à travers leurs passions.

L'agence continuera d'être dirigée par son fondateur, Cinto Ajram, qui conservera une participation minoritaire.

Enfin, Sanofi a annoncé que la Commission européenne avait approuvé son médicament Sarclisa, en association avec un schéma de traitement combiné, pour le traitement du myélome multiple nouvellement diagnostiqué chez les adultes non éligibles à une greffe autologue de cellules souches.

La séance de la veille à Wall street

Hier, la Bourse de New York a clôturé en hausse, avec le S&P-500 et le Dow Jones atteignant des sommets inédits depuis plus d'un mois.

Les investisseurs ont réagi positivement aux mesures inaugurales du président américain Donald Trump, tout en se réjouissant de l'absence de vastes surtaxes douanières.

Investi pour un second mandat, Donald Trump n'a pas signé de décrets présidentiels ni annoncé de plans concrets pour l'imposition de droits de douane sur les principaux partenaires commerciaux des États-Unis, bien qu'il ait évoqué la possibilité de taxes douanières de 25% sur les importations en provenance du Mexique et du Canada à partir du 1er février.

Malgré une certaine prudence à Wall Street, les craintes d'une guerre commerciale mondiale ont diminué, Goldman Sachs révisant à la baisse la probabilité d'une "taxe douanière universelle" cette année, la portant à 25% contre 40% le mois précédent.

Carol Schleif, stratégiste en chef de BMO Private Wealth, a noté un soulagement et une surprise face à l'absence de nouvelles taxes douanières dans les premiers décrets présidentiels, suggérant que l'administration Trump pourrait adopter une approche plus nuancée.

Le S&P-500 et le Dow Jones ont atteint des records de clôture, soutenus par des bénéfices solides des entreprises américaines et des signes de ralentissement de l'inflation.

En 2017, la première année du précédent mandat de Trump, le S&P-500 avait progressé de 19,4%, et sur l'ensemble de ses quatre années de présidence, l'indice avait bondi de près de 68%.

Cependant, l'inflation reste au-dessus de l'objectif de 2% de la Réserve fédérale, suscitant des inquiétudes quant à la possibilité que les nouvelles politiques de Trump incitent la Fed à ralentir l'assouplissement de sa politique monétaire.

Les économistes s'attendent à ce que la Fed maintienne ses taux d'intérêt lors de sa réunion la semaine prochaine, avec une baisse anticipée en juin.

L'indice Dow Jones a enregistré un gain de 1,24%, soit 537 points, pour atteindre 44026 points.

Le S&P-500 a progressé de 0,88%, ajoutant 52,58 points pour s'établir à 6049 points.

Le Nasdaq Composite a également connu une hausse, avançant de 126 points soit +0,64% à 19756 points.

Parmi les secteurs du S&P-500, l'industrie et les services publics ont terminé en hausse, soutenus par les résultats solides de 3M et par la montée des titres liés à l'énergie nucléaire.

En revanche, le secteur de l'énergie a reculé de 0,6%.

Enfin, Apple a pesé sur le S&P-500 après une révision à la baisse de sa recommandation par Jefferies.

Les constructeurs automobiles, tels que Ford et General Motors, ont enregistré des gains, bénéficiant d'une recommandation à la hausse de Deutsche Bank, malgré les inquiétudes liées aux surtaxes douanières.