Chute record en Australie, nouveaux reculs au Japon et en Chine, où l'étendue des dégâts se révèle encore pire que prévu: les bourses ont piqué du nez lundi de l'Asie-Pacifique à l'Europe malgré les efforts des banques centrales pour amoindrir l'impact économique du nouveau coronavirus.
L'explosion du nombre de cas de contaminations dans le monde, particulièrement en Europe, tétanise les places financières, qui redoutent une récession économique mondiale.
Après les pertes historiques de la semaine dernière, la bourse australienne a ouvert la semaine par une chute inédite de 9,7%.
Les principales bourses européennes évoluent de nouveau en forte baisse lundi en début de séance, l'extension continue de la pandémie de coronavirus et la perspective de plus en plus nette d'une récession dans de nombreux pays l'emportant sur les nouvelles mesures de soutien exceptionnelles mises en œuvre par les grandes banques centrales.
"Une récession liée au coronavirus est désormais pratiquement certaine, puisque l'offre et la demande mondiales sont touchées", constate Nigel Green, directeur général de deVere Group.
"On peut s'attendre à ce que cette récession soit profonde mais brève.
Le ralentissement sera temporaire parce qu'il n'est pas lié à des problèmes et des déséquilibres profonds de l'économie mais plutôt à un choc totalement imprévu qui a bloqué l'économie mondiale".
A Londres, le FTSE 100 cède 7,14% et à Francfort, le Dax recule de 7,61%.
L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 7,61%, le FTSEurofirst 300 de 7,53% et le Stoxx 600 de 7,89%, au plus bas depuis 2012.
Vent de panique sur les bourses mondiales : le cac40 s'effondre sous les 3 800 points
Un vent de panique continue de souffler sur les marchés.
Le CAC 40 a vécu jeudi la pire séance de son histoire.
Les indices de wall street basculent en 'bear market'.
Les banques centrales incapables d'éteindre l'incendie.
Une réponse budgétaire massive se fait attendre.
La bourse de paris s'effondrait sous les 3800 points lundi matin (-9,07%), la panique continuant de s'emparer des marchés financiers après plusieurs actions des banques centrales, dont la Fed, face à la propagation du coronavirus.
Vers 09H50 (08H50 GMT), l'indice CAC 40 chutait de 9,07% à 3,744,65 points.
Vendredi, il avait fini une semaine catastrophique, au cours de laquelle il a perdu 20,03%, sur un maigre rebond technique ( 1,83%).
Les actions européennes chutent malgré la réduction d'urgence de la Fed américaine
Les actions européennes ont ouvert en forte baisse lundi, suite aux pertes subies en Asie pendant la nuit après que la Fed américaine ait réduit son taux d'intérêt de référence à 0 % et lancé un programme massif d'assouplissement quantitatif de 700 milliards de dollars dans le cadre de la deuxième mesure d'urgence visant à atténuer l'impact économique de la pandémie de coronavirus.
De retour en Europe, les investisseurs continuent de suivre l'évolution de l'épidémie, l'Espagne ayant imposé un décret d'état d'urgence, avec un verrouillage national de 15 jours, car le pays a confirmé le plus grand nombre de cas de COVID-19 en Europe, après l'Italie.
Pendant ce temps, l'Allemagne et la France ont fermé une grande partie de leurs économies et ont renforcé leurs frontières.
Les actions italiennes commencent la semaine en territoire négatif
Le FTSE MIB a fortement baissé lundi matin, après avoir gagné 7,1 % lors de la précédente séance de bourse, sur fond d'inquiétudes quant à l'impact du coronavirus, l'ensemble du pays étant toujours en quarantaine.Le virus a déjà infecté près de 25 000 personnes et en a tué plus de 1 800.
Les pertes sont survenues malgré la réduction par la Réserve fédérale de son taux de financement, dimanche soir, à près de zéro.
Le FTSE MIB a perdu 1 323 points, soit 7,7 %, pour atteindre 14 686 vers 9 heures, heure de Londres.
Les actions chinoises baissent de 3,4%.
Le Shanghai Composite a plongé de 98 points, soit 3,4 %, pour terminer à 2 789 lundi, dans un contexte de craintes croissantes quant à l'aggravation des retombées économiques de l'épidémie de COVID-19, après une nouvelle réduction d'urgence des taux par la Réserve fédérale le 15 mars.
Sur le front des données économiques, la production industrielle chinoise, les ventes au détail et les investissements fixes ont tous fortement diminué au cours des deux premiers mois de l'année.
Le Japon nikkei 225 chute de 429 points
Le nikkei 225 a perdu 429 points, soit 2,5 %, pour s'établir à 17 002 points lundi, en raison d'une avance sur la séance du matin avant la décision de la BoJ sur l'action d'urgence pour aider à contrer la récession.
Les investisseurs semblaient nerveux face aux retombées économiques de la pandémie de coronavirus, même après que la BoJ ait lancé des mesures pour atténuer l'impact du virus quelques heures seulement après que la Fed ait réduit son taux directeur d'un point de pourcentage complet pour le ramener dans une fourchette de 0 à 0,25 %, la deuxième réduction d'urgence de ces dernières semaines.
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