Les actions mondiales ont enregistré une progression significative vendredi, soutenues par des signes encourageants dans les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine.

Le dollar, quant à lui, se maintenait près de ses niveaux les plus bas depuis plus de trois ans, reflétant une dynamique de marché favorable.
Cette semaine, les marchés boursiers ont atteint des niveaux record, stimulés par un cessez-le-feu entre l'Iran et Israël, ainsi que par des paris croissants sur une éventuelle baisse des taux d'intérêt aux États-Unis.
Les investisseurs ont réagi positivement à un accord commercial conclu jeudi entre les États-Unis et la Chine, qui vise à accélérer les expéditions de terres rares vers les États-Unis.
Cet accord est perçu comme un signe positif dans le cadre des efforts pour mettre fin à la guerre tarifaire entre les deux plus grandes économies du monde.
Donald Trump a fixé au 9 juillet une date limite pour que l'Union européenne et d'autres pays parviennent à un accord sur la réduction des droits de douane.
Mark Haefele, directeur des investissements chez UBS Global Wealth Management, a déclaré que, à court terme, la société anticipait un potentiel de hausse plus important sur les marchés américains et émergents par rapport aux marchés européens.
Un autre développement clé a été l'accord fiscal trouvé avec les pays membres du G7, qui a permis de dissiper une incertitude majeure.
Les États-Unis seront exemptés de l'impôt minimum mondial de 15 % prévu dans le deuxième pilier de la réforme fiscale de l'OCDE.
En contrepartie, Washington a renoncé à sa "revenge tax", une disposition du projet de loi budgétaire de Donald Trump qui aurait permis d'imposer une taxe allant jusqu'à 20 % sur les capitaux réalisés par des individus et entreprises de pays jugés hostiles sur le plan fiscal.
Les marchés américains en hausse grâce aux avancées commerciales et à un accord fiscal
Wall Street devrait ouvrir en hausse vendredi, tandis que les Bourses européennes progressent à mi-séance après la publication de l'inflation PCE aux États-Unis.
Les contrats à terme sur les indices new-yorkais indiquent une ouverture positive, avec le Dow Jones en hausse de 0,25 %, le Standard & Poor's 500 augmentant de 0,20 % et le Nasdaq avançant de près de 0,30 %.
Le S&P 500 pourrait atteindre un nouveau sommet à l'ouverture, soutenu par un double signal positif de Washington : la désescalade des tensions commerciales avec Pékin et l'accord avec le G7 concernant la "revenge tax".
De plus, la spéculation autour d'une Réserve fédérale moins restrictive a également attiré les investisseurs.
La Chine a confirmé un accord-cadre avec les États-Unis, indiquant qu'elle pourrait valider l'exportation de davantage d'articles soumis à contrôle, notamment les terres rares, et que l'administration Trump lèverait certaines restrictions.
En Europe, la Bourse de Paris a enregistré une forte progression, avec le CAC 40 en hausse de 1,28 %, sa meilleure séance depuis le 2 mai.
Cette hausse a été alimentée par des nouvelles encourageantes sur le commerce international et une inflation américaine conforme aux attentes du marché.
L'indice paneuropéen STOXX 600 a également progressé de 0,8 % sur la journée, en route pour un gain hebdomadaire de 1,1 %, sa meilleure performance depuis la mi-mai.
Le FTSE 100 de Londres a gagné 0,5 %, tandis que le DAX allemand a enregistré une hausse de 0,87 %.
Du côté des entreprises, Schneider Electric a vu son action bondir de 5,5 % après avoir rassuré sur ses objectifs annuels lors d'un appel avec les analystes, à l'approche de la publication de ses résultats semestriels.
Le cabinet Oddo BHF a jugé "beaucoup moins probable" que les prévisions de l'entreprise ne soient pas atteintes, en raison d'une saisonnalité favorable du free cash-flow pour le second semestre.
En revanche, l'action de Worldline a poursuivi sa chute, perdant 9,7 % après un plongeon de 20 % jeudi, en raison d'une enquête ouverte par le parquet de Bruxelles sur des soupçons de blanchiment impliquant sa filiale belge.
Air France-KLM a reculé de 0,50 %, se négociant autour de 9 euros, malgré un marché haussier.
Cependant, l'action du groupe de transport aérien a affiché une progression de près de 14 % sur les quatre premiers jours de la semaine, profitant d'une baisse significative des cours du pétrole suite au cessez-le-feu entre Israël, les États-Unis et l'Iran.
Ailleurs en Europe, les actions d'Adidas, Puma et JD Sports ont gagné entre 3 % et 6,5 %, soutenues par la performance de Nike, qui a enregistré une hausse de 9 % en avant-Bourse après avoir publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, tout en signalant une atténuation de la baisse de son chiffre d'affaires.
Sur le plan macroéconomique, les données publiées ce vendredi montrent que, en mai 2025, les dépenses de consommation des ménages en biens en France ont ralenti, enregistrant une augmentation de seulement 0,2 % en volume, après une hausse de 0,5 % en avril, selon les données révisées de l'Insee.
La consommation d'énergie a rebondi de 2,2 %, tandis que la consommation alimentaire et celle des biens fabriqués ont légèrement reculé.
En ce qui concerne l'inflation, les estimations provisoires indiquent qu'en juin 2025, les prix à la consommation en France augmenteraient de 0,9 % sur un an, après une hausse de 0,7 % en mai.
Cette augmentation de l'inflation est attribuée à une accélération des prix des services, notamment dans les secteurs de l'hébergement, de la santé et des transports.
De plus, la baisse des prix de l'énergie a été moins marquée, et les prix des produits alimentaires ont connu une légère accélération.
Les prix des produits manufacturés sont restés stables, tandis que ceux du tabac ont légèrement ralenti.
Sur le plan économique américain, l'indice PCE des dépenses de consommation a augmenté comme prévu de 2,3 % sur un an, après une hausse de 2,2 % en avril.
L'inflation "core", qui exclut les secteurs de l'alimentation et de l'énergie et est considérée comme la plus pertinente par la Réserve fédérale, a également montré une légère accélération, atteignant 2,7 % sur un an.
Ces chiffres indiquent que les effets de la politique commerciale de Donald Trump ne se font pas encore sentir au niveau des prix.
En revanche, les dépenses des ménages ont enregistré leur plus forte baisse de l'année, avec une diminution de 0,3 %.
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