Les marchés américains s'annoncent en baisse à l'ouverture de la séance ce mercredi, suite à la publication de nouveaux chiffres décevants concernant le marché du travail.
Selon l'enquête ADP, le nombre de créations d'emplois dans le secteur privé pour le mois de décembre a été inférieur aux attentes des analystes, ce qui suscite des inquiétudes quant à la santé de l'économie américaine.
Dans un contexte économique déjà fragile, une autre information a retenu l'attention des investisseurs : Donald Trump, le président élu, envisage de déclarer une urgence économique nationale.
Cette déclaration lui permettrait d'imposer des tarifs douaniers radicaux, tant à ses alliés qu'à ses adversaires, en utilisant la loi sur les pouvoirs d'urgence économiques internationaux.
Cette loi autorise un président à gérer unilatéralement les importations en cas d'urgence nationale, ce qui pourrait avoir des répercussions significatives sur le commerce international.
Bien que des rapports en début de semaine aient suggéré que la nouvelle administration Trump pourrait adopter une approche tarifaire plus modérée, Trump a rapidement démenti ces informations, affirmant que sa politique tarifaire ne serait pas revue à la baisse.
Les opérateurs de marché attendent désormais avec impatience le rapport ADP et les minutes du Comité fédéral de l'open market (FOMC) pour mieux évaluer les intentions de la Réserve fédérale concernant les taux d'intérêt.
Hier, l'indice ISM des services a révélé une accélération de l'activité économique, accompagnée d'une hausse des prix.
Ces données ont alimenté les craintes d'une inflation persistante, ce qui pourrait réduire les attentes de nouvelles baisses de taux d'intérêt de la Fed dans un avenir proche.
Chute du CAC 40 sur fond d'inquiétudes concernant la politique commerciale des États-Unis
Avant l'ouverture des marchés, les contrats à terme sur le S&P 500 et le Nasdaq affichent des baisses respectives de 0,05 % et 0,20 %.
En Europe, le CAC 40 a chuté de 1,1 %, tombant sous la barre des 7 410 points, mettant fin à une série de deux jours de gains.
Cette baisse est en grande partie attribuée aux préoccupations concernant les politiques tarifaires de la future administration Trump.
Dans la zone euro, le climat économique a atteint son plus bas niveau depuis 2020 en décembre, tandis que les prix à la production ont enregistré leur plus forte hausse depuis 2022 en novembre.
Ces indicateurs soulignent la fragilité de l'économie européenne, qui fait face à des défis croissants.
Sur le plan des entreprises, les grandes capitalisations du secteur du luxe, telles que LVMH, Hermès, L'Oréal et Kering, ont sous-performé, affichant des pertes comprises entre 1,2 % et 3,1 %.
En revanche, les actions de l'entreprise de défense Thales ont gagné 2,5 %, soutenues par l'appel de Trump aux membres de l'OTAN pour qu'ils augmentent leurs dépenses de défense à 5 % de leur produit intérieur brut (PIB).
Dans l'ensemble, les marchés restent dans une dynamique d'incertitude, avec des facteurs économiques et politiques qui continuent d'influencer les décisions des investisseurs.
Les prochaines publications de données économiques et les déclarations de la nouvelle administration Trump seront scrutées de près pour anticiper l'évolution des marchés.
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