Les contrats à terme sur les actions américaines devraient ouvrir la semaine en baisse, alors que les investisseurs expriment des inquiétudes croissantes concernant les perspectives budgétaires et économiques des États-Unis.

Cette tendance à la baisse fait suite à l'abaissement de la note de crédit des États-Unis par l'agence de notation Moody's, qui a été rétrogradée de Aaa à Aa1 vendredi dernier.
Cette décision a été motivée par l'augmentation de la dette publique et l'aggravation du déficit budgétaire, des facteurs qui suscitent des préoccupations quant à la santé financière du pays.
En parallèle, une commission clé du Congrès a approuvé dimanche un programme de réduction d'impôts proposé par le président Donald Trump.
Ce programme, qui inclut des centaines de milliards de dollars de nouvelles réductions d'impôts non financées, renforce les craintes concernant la viabilité budgétaire à long terme des États-Unis.
Ces développements interviennent après la publication de données économiques décevantes la semaine dernière, alimentant les inquiétudes sur la trajectoire de la croissance américaine.
Wall Street et Le CAC 40 sous pression après la dégradation de la note des États-Unis
Wall Street est attendue dans le rouge pour le début de la semaine, avec des futures sur indices new-yorkais signalant une ouverture en baisse de 0,70% pour le Dow Jones, de 1% pour le Standard & Poor's 500 et de 1,45% pour le Nasdaq.
Le déficit américain, qui continue de croître, reste au centre des préoccupations des investisseurs, d'autant plus que le projet de réductions d'impôts de Trump avait été bloqué par des dissensions au sein du Parti républicain.
Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a profité d'interviews télévisées dimanche pour critiquer la décision de Moody's, tout en avertissant les partenaires commerciaux que des droits de douane maximaux seraient imposés s'ils ne proposaient pas d'accords "de bonne foi".
En Europe, la situation semble plus encourageante.
Le Royaume-Uni s'apprête à engager la réinitialisation la plus significative de ses liens avec l'Union européenne depuis le Brexit, visant à établir une collaboration plus étroite sur le commerce et la défense, tout en cherchant à stimuler la croissance économique et à renforcer la sécurité sur le continent.
Par ailleurs, le candidat centriste pro-européen à l'élection présidentielle roumaine, Nicusor Dan, a remporté les élections, ce qui pourrait avoir des implications positives pour la région.
En France, un sommet réunissant plus de 200 dirigeants d'entreprises du monde entier se tient actuellement, avec des annonces d'investissements d'environ 35 milliards d'euros dans l'Hexagone.
Sur le plan international, le président américain Donald Trump a annoncé qu'il s'entretiendrait lundi avec son homologue russe Vladimir Poutine pour discuter de la guerre en Ukraine et des questions commerciales, dans un contexte où les États-Unis ont récemment conclu un accord commercial avec la Chine.
La semaine s'annonce riche en événements politiques et géopolitiques, alors que les investisseurs digèrent des données indiquant un ralentissement de la production industrielle et des ventes au détail en avril en Chine.
À Paris, le CAC 40 a perdu 0,70% pour atteindre 7832 points, tandis qu'à Francfort, le Dax a reculé de 0,10% et à Londres, le FTSE 100 a cédé 0,55%.
L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,70%, et le FTSEurofirst 300 ainsi que le Stoxx 600 ont abandonné 0,60%.
Du côté des grandes entreprises, les méga-capitalisations technologiques affichent des baisses dans les échanges de pré-marché, avec des pertes notables pour Apple (-1,6%), Microsoft (-1%), Nvidia (-3%), Amazon (-2%), Meta (-1,9%) et Alphabet (-1,8%).
En France, Getlink a enregistré une baisse de 2% à 17,05 euros, en raison de la suspension de son activité d'interconnexion électrique pour une période de deux semaines, afin de procéder à des inspections et des tests.
Cette suspension, qui résulte d'un léger désalignement d'un câble près du tunnel sous la Manche, devrait avoir un impact commercial estimé à environ 20 millions d'euros.
À l'inverse, BNP Paribas a connu une hausse de 1,80% à 75,90 euros, affichant la plus forte progression de l'indice CAC 40.
Cette hausse est attribuée à l'annonce d'un programme de rachat d'actions pour 2025, d'un montant maximum de 1,084 milliard d'euros, représentant 1,2% du capital au cours actuel.
La période de rachat débutera ce 19 mai et se terminera au plus tard le 20 juin 2025.
Les actions acquises dans le cadre de ce programme seront annulées.
BNP Paribas a déjà obtenu l'autorisation de la Banque centrale européenne pour ce programme, et a également reçu le feu vert de ses actionnaires la semaine dernière, ce qui témoigne d'une confiance renouvelée dans la solidité de la banque.
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