Les marchés boursiers américains sont attendus dans le rouge à l'ouverture de la séance ce jeudi, suite aux récentes déclarations de la Réserve fédérale (Fed).

L'institution a décidé, sans surprise, de maintenir ses taux d'intérêt dans une fourchette de 4,25% à 4,50%.
Lors d'une conférence de presse, le président de la Fed, Jerome Powell, a souligné que l'incertitude économique aux États-Unis est actuellement "inhabituellement élevée".
La Fed a également publié ses nouvelles prévisions économiques, révisant à la baisse ses attentes de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour 2023, désormais estimée à 1,7%, contre 2,1% précédemment.
En ce qui concerne l'inflation, la prévision a été ajustée à 2,7%, contre 2,5% auparavant.
Powell a reconnu le pessimisme croissant parmi les consommateurs et les entreprises, comme l'indiquent les récentes enquêtes, tout en mettant en avant des données positives, telles qu'un taux de chômage relativement bas, qui témoignent de la résilience de l'économie.
Les contrats à terme sur le S&P 500 ont chuté de 0,4%, tandis que ceux sur le Dow Jones Industrial Average ont reculé de 0,3%.
Les contrats à terme sur le Nasdaq ont enregistré une baisse de 0,5%.
En Europe, le CAC 40 a perdu 1,10% pour atteindre 8 081 points, le Dax de Francfort a reculé de 1,80%, et le FTSE de Londres a fléchi de 0,30%.
Accenture et Nvidia affichent des résultats positifs, tandis que Sodexo et BNP Paribas subissent des pertes
Du côté des entreprises, Accenture a relevé ses objectifs annuels après avoir annoncé un bénéfice net de 1,79 milliard de dollars pour le deuxième trimestre, soit 2,82 dollars par action, en hausse par rapport à 1,67 milliard de dollars, ou 2,63 dollars par action, un an plus tôt.
Le chiffre d'affaires a également progressé de 5% pour atteindre 16,7 milliards de dollars, dépassant les attentes du marché.
Nvidia, le géant des semi-conducteurs, a annoncé qu'il pourrait investir "plusieurs centaines de milliards" de dollars dans la production de puces et d'autres produits électroniques fabriqués aux États-Unis au cours des quatre prochaines années.
Cette annonce intervient dans le contexte d'une guerre commerciale visant à renforcer la production "Made in USA".
En revanche, Sodexo a connu une chute de près de 20% de son action, atteignant son plus bas niveau depuis deux ans, après avoir abaissé ses prévisions de croissance pour l'exercice 2024-2025.
Le groupe prévoit désormais une croissance interne de son chiffre d'affaires de 3% à 4%, contre une estimation précédente de 5,5% à 6,5%.
De plus, BNP Paribas a reculé de 2% après avoir annoncé son intention de réduire d'environ un tiers son réseau d'agences en France d'ici 2030.
À l'inverse, Eurofins Scientific a enregistré une hausse de 6% à 52 euros, se plaçant en tête du CAC 40, après avoir annoncé un nouveau programme de rachat d'actions représentant jusqu'à 4,5% de son capital social.
Valneva a également progressé de 2,90% après avoir annoncé des prévisions de ventes de 170 à 180 millions d'euros pour 2025, générant des flux de trésorerie positifs.
Sur le plan macroéconomique, les prix à la production en Allemagne ont reculé de 0,2% en février, alors qu'une hausse de 0,2% était attendue, après une baisse de 0,1% en janvier.
La Banque d'Angleterre a maintenu ses taux d'intérêt inchangés, une décision qui pourrait influencer les marchés européens.
Aux États-Unis, l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie a été publié à 12,5 en mars, dépassant le consensus de 8,8, après un chiffre de 18,1 en février.
Par ailleurs, le nombre d'inscriptions hebdomadaires au chômage s'est élevé à 223 000, légèrement inférieur aux attentes de 224 000, après 221 000 la semaine précédente.
Les investisseurs attendent également la publication de l'indice des indicateurs avancés pour mars et des ventes de logements anciens pour février, prévue à 15h00, suivie de l'évolution hebdomadaire des stocks de gaz à 15h30.
Ces données pourraient fournir des indications supplémentaires sur la santé de l'économie américaine et influencer les décisions des investisseurs.
La réaction des marchés à ces annonces souligne une volatilité persistante, alimentée par des incertitudes économiques.
Les investisseurs semblent particulièrement attentifs aux signaux de la Fed concernant l'inflation et la croissance, deux facteurs cruciaux qui pourraient influencer les politiques monétaires futures.
La décision de maintenir les taux d'intérêt inchangés, bien que prévisible, a été accueillie avec prudence, les marchés cherchant des indices sur la direction future de la politique monétaire.
La baisse des prévisions de croissance du PIB et l'augmentation des prévisions d'inflation pourraient inciter la Fed à adopter une approche plus prudente dans ses futures décisions.
Les commentaires de Powell sur le pessimisme croissant des consommateurs et des entreprises pourraient également peser sur la confiance des investisseurs, alors que les entreprises s'efforcent de naviguer dans un environnement économique incertain.
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