Mercredi, les marchés mondiaux ont été frappés par un vent de panique alors que la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis s'intensifie.

Pékin a réagi aux lourdes surtaxes imposées par Washington en augmentant ses propres droits de douane sur les marchandises américaines à 84 %, en réponse aux 104 % cumulés récemment imposés par les États-Unis.
Les contrats à terme sur les actions américaines ont chuté, prolongeant une tendance baissière agressive observée ces derniers jours.
Cette chute a été exacerbée par l'entrée en vigueur d'une nouvelle série de droits de douane américains affectant une soixantaine de pays, avec un taux particulièrement sévère pour la Chine.
En effet, les droits de douane sur les produits chinois ont été augmentés de 34 % à 84 %, une décision qui a été prise en représailles à la réponse de Pékin.
Les marchés mondiaux plongent dans la panique face à l'escalade de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis
Les marchés boursiers ont réagi négativement à cette escalade.
Au Japon, l'indice Nikkei a enregistré une chute de 3,93 %, tandis que la Bourse de Taïwan a plongé de 5,8 %.
En revanche, la situation était plus nuancée en Chine, où l'indice Hang Seng à Hong Kong a terminé en hausse de 0,68 %, soutenu par les banques et les firmes d'investissement d'État.
L'indice composite de Shanghai a gagné 1,31 %, et celui de Shenzhen 1,22 %.
Aux États-Unis, les contrats liés au S&P 500 et au Dow Jones ont baissé de plus de 1 %, tandis que ceux du Nasdaq 100 ont chuté de 0,7 %, atteignant leurs niveaux les plus bas depuis plus d'un an.
En Europe, la Bourse de Paris a dévissé de 3,70 %, Francfort de 3,50 %, et Londres de 3,30 %.
Milan a également enregistré une baisse de 3,35 %, tandis que la Bourse suisse a chuté de 4,70 %.
Face à cette situation, plusieurs banques centrales ont exprimé leur inquiétude.
La Banque de Nouvelle-Zélande a été la première à réagir en réduisant ses taux d'intérêt de 25 points de base à 3,5 %.
La Banque centrale indienne a également abaissé ses taux à 6 %.
La Banque d'Angleterre a souligné dans un rapport que les "risques liés à la fragmentation du commerce mondial de biens et sur les marchés financiers se sont intensifiés", ce qui pourrait nuire à la stabilité financière.
Les entreprises géantes s'attendent à une forte baisse de leurs actions dans tous les secteurs.
Delta a revu ses prévisions à la baisse en raison des inquiétudes liées à la récession, tandis qu'AbbVie a chuté après que Donald Trump a menacé d'imposer des droits de douane sur les produits pharmaceutiques.
Walmart a également enregistré une baisse de 1 % après avoir annoncé qu'elle cherchait à réduire ses coûts en raison des nouveaux tarifs douaniers.
Bien que le secteur pharmaceutique, qui est le deuxième plus important au monde après l'électronique, échappe pour l'instant aux surtaxes, Trump a promis que des droits de douane sur les produits pharmaceutiques seraient imposés "très bientôt".
À la Bourse de Londres, les actions des laboratoires AstraZeneca et GSK ont chuté respectivement de 6,40 % et 6,60 %.
À Francfort, Fresenius a cédé 6 %, tandis qu'en Suisse, Novartis a dégringolé de 7 % et Roche de 6,50 %.
À Paris, Sanofi a perdu 7 % et le groupe franco-autrichien Valneva 5,60 %.
Dans un autre registre, Accor a perdu 1,70 % à 36,87 euros après avoir annoncé un renforcement de sa présence en Inde avec le lancement d'une organisation unifiée et autonome.
Riber, spécialiste des équipements pour l'industrie des semi-conducteurs, a chuté de 4,60 % malgré une croissance de 21,4 % de son résultat net pour l'exercice 2024.
Sur le plan macroéconomique, les stocks de grossistes aux États-Unis pour le mois de février sont attendus à 16h00, suivis de l'évolution hebdomadaire des stocks de pétrole à 16h30.
L'indice de volatilité Vix, qui mesure l'incertitude sur les marchés, évolue près de 50, un niveau qui rappelle les périodes de crise financière, ayant dépassé 80 lors de la dernière crise financière et de la pandémie de Covid-19.
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