Bourse : Le CAC 40 termine en repli, pénalisé par le décrochage du luxe
Vendredi 7 mars 2025 18:22
Les marchés boursiers américains devraient ouvrir en nette baisse ce jeudi, alors que les investisseurs demeurent inquiets des tensions persistantes liées à une éventuelle guerre commerciale.
Cette inquiétude survient malgré la récente décision de l'administration Trump de reporter l'imposition de droits de douane sur les automobiles, une mesure qui avait suscité un certain soulagement sur les marchés.
Avant l'ouverture, les contrats à terme sur le S&P 500 et le Nasdaq affichent des baisses respectives de 1% et 1,40%.
En Europe, le CAC 40 perd -0,27% à 8 153 points et le DAX a réduit ses gains initiaux mais est resté légèrement plus élevé près de 23 200, surperformant les pairs européens dans un contexte d'optimisme quant à l'augmentation potentielle des dépenses publiques de l'Allemagne, tandis que les traders évaluaient la dernière décision de la BCE.
La banque centrale a procédé à une réduction des taux de 25 points de base, largement attendue, et a reconnu que la politique monétaire devenait moins restrictive, suggérant une pause potentielle dans les réductions de taux supplémentaires.
Pendant ce temps, l'administration Trump a suspendu pour un mois les droits d'importation sur les voitures en provenance du Canada et du Mexique, et l'optimisme grandit quant à d'éventuelles exemptions tarifaires sur d'autres produits.
La BCE abaisse son taux de dépôt
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé une réduction de 25 points de base de son principal taux directeur, le portant à 2,5%, tout en publiant ses nouvelles prévisions économiques.
Elle indique que le processus de désinflation progresse et que la politique monétaire devient moins restrictive, un changement par rapport à ses précédentes déclarations.
Cela suggère qu'une nouvelle baisse de taux en avril n'est pas garantie, certains responsables appelant à plus de prudence.
La BCE a également revu à la baisse ses prévisions de croissance du PIB pour 2025 à 0,9%, contre 0,7% pour 2024, avec des prévisions de 1,2% en 2026 et 1,3% en 2027.
Ces révisions sont attribuées à un ralentissement des exportations et à une faiblesse des investissements, en raison d'une incertitude économique.
L'inflation pour cette année est attendue à 2,3%, en hausse par rapport aux prévisions précédentes, en raison d'une dynamique des prix de l'énergie plus forte.
Les projections ont été établies avant des annonces récentes qui pourraient influencer l'économie.
Les marchés anticipent désormais deux nouvelles baisses de taux cette année.
La BCE abaisse son taux de dépôt
Du côté des entreprises, Marvell Technology devrait connaître une chute à l'ouverture en raison de perspectives jugées décevantes.
Pour le quatrième trimestre, le fabricant de puces a enregistré une perte nette de 200,2 millions de dollars, soit 23 cents par action, bien que cette perte soit inférieure à celle de 392,7 millions de dollars, ou 45 cents par action, enregistrée un an plus tôt.
Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 60 cents, un cent de mieux que les attentes du marché.
Le chiffre d'affaires a bondi de 27% pour atteindre 1,817 milliard de dollars, dépassant les prévisions de 1,8 milliard de dollars.
Tesla est également attendu en baisse en pré-marché, suite à l'annonce par le média spécialisé Electrek de la construction d'une nouvelle méga-usine au Texas, près de Houston.
Cette usine sera dédiée à la production d'accumulateurs électriques Megapack.
Selon l'accord de réduction d'impôt conclu avec le comté de Waller, Tesla prévoit de construire un bâtiment de plus d'un million de pieds carrés dans le parc d'entreprises Empire West, près de la ville de Katy, et devrait créer environ 1 500 emplois.
Enfin, Victoria's Secret a annoncé un chiffre d'affaires de 6,23 milliards de dollars pour l'exercice 2024, en hausse de 1% par rapport à l'année précédente.
Cependant, les ventes en Amérique du Nord ont reculé de 1,5%, atteignant 3,42 milliards de dollars.
Le bénéfice net pour cette période s'élève à 165 millions de dollars, soit 2,05 dollars par action diluée, en hausse par rapport à 109 millions de dollars, ou 1,39 dollar par action diluée, l'année précédente.
Le bénéfice d'exploitation a également augmenté, atteignant 310 millions de dollars, contre 246 millions de dollars un an auparavant.
En France, Air France-KLM affiche une forte hausse de 19%, atteignant presque 11 euros grâce à des résultats meilleurs que prévu pour la fin d'année.
La compagnie a enregistré un résultat opérationnel de 396 millions d'euros au quatrième trimestre, contre une perte de 56 millions d'euros l'année précédente, surpassant les attentes du marché de 160 millions d'euros.
Cette performance est attribuée à une augmentation de 4,4% des recettes unitaires, soutenue par une amélioration des taux de remplissage dans les segments passagers et cargo.
En revanche, Manitou a subi la plus forte baisse du marché SRD, avec une chute de 15,50% à 20,35 euros, après avoir annoncé des résultats et des perspectives dégradés pour 2024.
Le spécialiste des matériels de manutention a affiché un résultat opérationnel courant de 199 millions d'euros, avec une marge de 7,5%, en légère hausse par rapport à l'année précédente.
Cependant, son chiffre d'affaires a diminué de 7,5% à 2,65 milliards d'euros, avec une baisse de 8% en comparable.
Dans le domaine macroéconomique, les chiffres publiés montrent une amélioration de la productivité aux États-Unis, qui a augmenté de 1,5% au quatrième trimestre, dépassant les attentes du consensus qui tablaient sur une hausse de 1,2%.
En revanche, le coût unitaire du travail a progressé de 2,2%, un chiffre inférieur aux prévisions de 3%.
Par ailleurs, le nombre d'inscriptions hebdomadaires au chômage a été annoncé à 221 000, un chiffre en baisse par rapport aux 234 000 attendus, après avoir atteint 242 000 la semaine précédente.
Ces données seront suivies de près par les investisseurs, avec la publication des chiffres sur les stocks de grossistes prévue pour 16h, suivie des données sur les stocks de gaz à 16h30.
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