Bourse : wall street chute et entre en bear market, les marchés mondiaux sceptiques malgré les efforts des banques centrales

La propagation implacable du coronavirus aura eu raison de 11 années de hausse ininterrompue à wall street, emportée dans une nouvelle tornade mercredi à la fin d'une journée mouvementée sur les marchés financiers.

Les milliards promis par les diverses autorités pour atténuer les effets dévastateurs de la crise sanitaire sur l'économie n'ont pas suffi à apaiser les investisseurs.

La bourse new-yorkaise a connu une nouvelle dégringolade mercredi, qui a mis fin à la plus longue période sans crise majeure à wall street qui durait depuis plus d'une décennie, dans un marché toujours en proie à l'affolement face au coronavirus.

Les bourses européennes, après avoir été rassurées à l'ouverture par l'annonce de mesures exceptionnelles de soutien à l'économie venues du Royaume-Uni, ont, elles aussi, majoritairement clôturé en baisse.

Les ambitieuses mesures italiennes (un plan de 25 milliards d'euros dans le pays d'Europe le plus touché), ont, en revanche, permis à la bourse de Milan de rester la tête hors de l'eau ( 0,33%).

Les bourses asiatiques ont aussi fléchi, Tokyo lâchant 2,27%, Shanghai 0,94% et Hong Kong 0,63%.

wall street en forte chute entre dans un marché baissier ou bear market

Le Dow Jones Industrial Average s'est effondré de 5,86%, à 23,553,22 points, chutant de plus de 20% par rapport à son dernier record atteint en février.

En affichant une baisse supérieure à 20% par rapport à son plus haut du 19 février dernier, le Dow Jones a officiellement fait son entrée dans une phase de "bear market", le marché baissier.

wall street est entré dans un marché baissier, alors que l'OMS a déclaré que l'épidémie de ce nouveau coronavirus était une pandémie mondiale et que les inquiétudes se sont accrues au sujet du plan de relance budgétaire de l'administration Trump.

L'incertitude sur le calendrier reste floue, alors que le sénateur Chuck Grassley, président de la commission des finances, a déclaré que la réduction d'impôt devait être examinée.

Mardi, l'Université Johns Hopkins a confirmé plus de 1000 cas de coronavirus rien qu'aux Etats-Unis, ce qui a déclenché l'anxiété.

Boeing a accusé une des chutes les plus spectaculaires du Dow Jones, glissant de 17,31% à 191 dollars.

L'avionneur envisage de retirer le reste d'un prêt de 13,8 milliards de dollars obtenu le mois dernier, a déclaré à Reuters une source proche du dossier.

Les actions européennes chutent pour le 5e jour

Les marchés boursiers européens ont fermé pour la plupart dans le rouge pour une cinquième session consécutive mercredi, les investisseurs continuant à s'inquiéter de la propagation rapide du coronavirus et de son impact sur l'économie mondiale après que l'OMS l'a qualifiée de pandémie mondiale.

Les actions européennes ont ouvert en hausse, stimulées par une baisse d'urgence de 50 points de base du taux d'intérêt britannique, mais l'optimisme s'est estompé tout au long de la journée.

Le DAX 30 a perdu 37 points, soit 0,4 %, pour atteindre 10 439 points, son plus bas niveau depuis janvier 2019 ; le FTSE 100 a perdu 84 points, soit 1,4 %, pour atteindre son plus bas niveau en quatre ans, à savoir 5 877 points ; le CAC 40 a perdu 26 points, soit 0,6 %, pour atteindre 4 610 points, son plus bas niveau depuis décembre 2018 ; et l'IBEX 35 a perdu 25 points, soit 0,3 %, pour atteindre 7 436 points, un niveau jamais vu depuis septembre 2012.

Lla Banque d'Angleterre a réduit le taux de la politique monétaire de 50 points de base à 0,25 %, imitant la réponse de la Réserve fédérale.

Les croisières et les compagnies aériennes ont été entraînées par des mesures d'aide peu claires.