Bourse : wall street clôt en hausse après la fed, le cac 40 baisse malgré teleperformance

La Bourse de New York a terminé en nette hausse mercredi, propulsée par le secteur technologique. Les investisseurs ont été encouragés par les propos de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale (Fed), qui a évoqué une possible baisse des taux d'intérêt en septembre si l'inflation continue de diminuer.

La Fed a maintenu ses taux d'intérêt inchangés, les laissant à leur niveau actuel de 5,25% à 5,50%, conformément aux attentes du marché.

Cependant, Jerome Powell a indiqué qu'une réduction des taux pourrait être envisagée dès la réunion de septembre du comité de politique monétaire (FOMC) si les conditions économiques le permettent.

"Le sentiment général au sein du comité est que l'économie se rapproche du moment où il sera approprié de réduire nos taux", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

Les principaux indices boursiers ont tous clôturé en territoire positif.

L'indice Dow Jones a progressé de 0,24%, atteignant 40842 points.

L'indice technologique Nasdaq a bondi de 2,64%, atteignant 17599 points.

L'indice élargi S&P 500 a gagné 1,58%, clôturant à 5522 points.

Le secteur technologique a mené la charge, interrompant la tendance baissière des dernières séances.

Nvidia, concepteur de puces pour l'intelligence artificielle, a vu son titre s'envoler de 12,81% à 117,02 dollars.

Ce bond est également attribué aux solides résultats annoncés par son concurrent AMD.

AMD a clôturé en hausse de 4,26% à 144,48 dollars, grâce à une augmentation de 9% de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre, atteignant 5,8 milliards de dollars, et à un bénéfice en hausse de 19%.

Le groupe prévoit un chiffre d'affaires de 6,7 milliards pour le trimestre en cours.

Apple a gagné 1,50%, Amazon a progressé de 2,90% et Tesla a bondi de 4,25%.

Meta (Facebook) a grimpé de 2,51% pour terminer à 474,83 dollars.

Après la clôture, le titre a encore gagné 3,69%, suite à l'annonce d'une hausse de 73% de son bénéfice trimestriel.

Boeing a affiché une hausse de 2% à 190,60 dollars, suite à la nomination de Kelly Ortberg comme nouveau PDG.

Mastercard a gagné 3,63% grâce à des résultats supérieurs aux attentes.

T-Mobile a progressé de 3,95% à 182,28 dollars, avec un chiffre d'affaires de 19,77 milliards de dollars au deuxième trimestre.

En revanche, Pinterest a dévissé de 14,46% à 31,95 dollars, en raison de prévisions décevantes pour le troisième trimestre.

Le CAC 40 termine au dessus des 7530 points

Les bourses européennes ont poursuivi leur trajectoire ascendante mercredi, les investisseurs digérant les derniers résultats des entreprises ainsi que des données d'inflation cruciales pour la zone euro, tout en gardant un œil attentif sur les décisions à venir de la Fed.

Le Stoxx 50, indice phare de la zone euro, a progressé de 0,7 % pour atteindre 4 874 points, tandis que le Stoxx 600 paneuropéen a grimpé de 0,8 % à 518 points.

Le CAC 40, principal indice boursier français, a également enregistré une hausse significative de 0,8 %, clôturant à 7 532 points, porté par des résultats d'entreprises particulièrement robustes.

L'Oréal a mené la charge avec une augmentation de 2,1 %, grâce à une forte croissance de ses bénéfices en dehors de la Chine.

Performances remarquables des entreprises

Parmi les entreprises en vedette, ASML a vu son action bondir de 5,6 % après des rapports rassurants sur l'absence d'impact des restrictions américaines sur ses exportations vers la Chine.

Schneider Electric a connu une progression de 3,7 % malgré une baisse de son bénéfice net, grâce à une augmentation de son chiffre d'affaires et à une révision à la hausse de ses prévisions pour 2024.

Airbus a également réalisé une performance notable, avec une hausse de 4,8 % de son action alimentée par une augmentation de son chiffre d'affaires annuel.

Danone et Legrand ont enregistré des gains respectifs de 2,2 % et 6,2 %, malgré des baisses de bénéfices nets, grâce à des perspectives positives pour 2024 et à une innovation produit robuste.

La performance la plus spectaculaire revient à Teleperformance, dont l'action a grimpé de 10,37 % à 119,20 euros, dominée par la publication de solides résultats pour le premier semestre.

L'entreprise a bénéficié d'une accélération de sa croissance et d'une augmentation significative de son cash-flow.

Contexte économique et décisions de la Fed

Sur le plan macroéconomique, l'inflation poursuit sa légère hausse en France, atteignant 2,3% en juillet, principalement tirée par les prix de l'énergie.

Cependant, l'industrie française voit ses prix de production continuer leur baisse, signe d'un possible allègement des pressions inflationnistes à venir.

Du côté de l'Allemagne, le marché de l'emploi reste stable avec un taux de chômage maintenu à 6%, bien que le nombre de demandeurs d'emploi ait légèrement augmenté.

Cette résilience du marché du travail allemand est un point positif pour l'économie européenne.

La zone euro dans son ensemble connaît une inflation modérée à 2,6%, avec les services comme principal moteur.

Ce chiffre, proche de l'objectif de la Banque Centrale Européenne, suggère une certaine stabilité économique dans la région.

Outre-Atlantique, les États-Unis présentent un tableau contrasté.

Le marché immobilier montre des signes de reprise avec une hausse significative des promesses de ventes de logements.

Cependant, le ralentissement de l'activité dans la région de Chicago et la création d'emplois en deçà des attentes dans le secteur privé indiquent une possible modération de la croissance économique américaine.

La Fed, de son côté, a maintenu ses taux d'intérêt à leur plus haut niveau depuis 23 ans, soit 5,25 %-5,50 %, lors de sa réunion de juillet 2024.

Le président de la Fed, Jerome Powell, a noté des progrès supplémentaires vers l'objectif d'inflation de 2 %, tout en soulignant que les taux ne seraient probablement pas réduits tant que la banque centrale n'aurait pas une confiance accrue dans la stabilisation de l'inflation à ce niveau.

Powell a toutefois laissé la porte ouverte à une possible réduction des taux en septembre, conditionnée à une diminution conforme des niveaux d'inflation.