Wall Street a clôturé dans le rouge cédant aux prises de bénéfice après les plus hauts de près de six semaines touchés la veille, un mouvement normal dans le contexte d'incertitudes sur la pandémie de coronavirus et d'interrogations sur les réponses politiques et monétaires à la crise.
Mais ce qui a inquiété le plus le marché, c'est un document de STAT News qui a soulevé des inquiétudes concernant le rapport d'essai de Moderna et l'efficacité du médicament, modérant ainsi l'optimisme quant au développement d'un vaccin.
Le Dow Jones a reculé de 391 points, soit 1,6 %, à 24 207.
Le S§P 500 a perdu 31 points, soit 1,1 %, pour s'établir à 2923.
Le nasdaq a perdu 50 points, soit 0,5 %, pour s'établir à 9185.
Du côté des entreprises, les actions de Walmart ont clôturé en baisse de 2 % malgré des prévisions de bénéfices supérieures à la réalité, tandis que les actions du concurrent en ligne Amazon ont terminé à près de 2 % de hausse.
En Europe, la bourse de paris qui avait gagné 5,16% lundi (sa meilleure performance depuis le 24 mars), affiche en clôture un repli de 0,89% (40,18 points) à 4458,16 points.
A Londres, le FTSE 100 a perdu 0,69% tandis qu'à Francfort, le Dax progressait de 0,15%.
L'indice eurostoxx 50 a cédé 0,32%, le FTSEurofirst 300 0,52% et le Stoxx 600 0,61%.
Le secteur automobile européen a perdu 1,4% après l'annonce d'une chute record de 78,3% des immatriculations sur le continent en avril.
A Paris, renault a cédé 9,34% et PSA 6,28%, deux des plus fortes baisses du CAC 40.
Les indicateurs économiques du jour
Les indicateurs économiques du jour sont venus rappeler aux investisseurs que le choc économique provoqué par la pandémie était loin d'être terminé.
En effet, en Europe, les demandes d'allocations au chômage au Royaume-Uni ont augmenté de 856,500 en avril, la plus forte progression jamais enregistrée d'un mois sur l'autre ( 69%), pour atteindre 2,097 millions, leur plus haut niveau depuis juillet 1996.
Un peu plus encourageant, l'indice ZEW du sentiment des investisseurs en Allemagne s'est redressé plus qu'attendu en mai, à 51,0 après 28,2 en avril alors que le consensus Reuters le donnait à 32,0.
Aux Etats-Unis, les mises en chantier ont chuté de 30,2% en avril à 891,000 en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières (CVS), leur plus bas niveau depuis début 2015, contre 927,000 attendu par le consensus.
Les permis de construire, eux, accusent un recul de 20,8% à 1,074 million, au plus bas depuis janvier 2015.
Le président de la Fed, Jerome Powell, et le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, ont témoigné devant la commission bancaire du Sénat dans le cadre de la mise à jour des réponses politiques requises, ce dernier déclarant que le gouvernement est "tout à fait prêt à assumer des pertes" dans le cadre du sauvetage des entreprises.
L'Autriche s'oppose au plan du Fonds de relance de l'UE
Les actions européennes abandonnent une partie des bénéfices gagnés hier.
Lundi, Berlin et Paris se sont mis d'accord sur la création d'un fonds de relance de 500 milliards d'euros pour soutenir les pays les plus touchés par la pandémie de coronavirus.
Ce plan nécessite l'approbation des 27 membres de l'UE.
Cependant, le chancelier autrichien Sebastian Kurz a déclaré qu'il avait discuté de cette idée avec ses homologues danois, néerlandais et suédois et qu'il continuait de s'opposer au transfert d'argent vers d'autres pays sous forme de subventions.
Le Conseil Européen devra se prononcer sur ce fonds de relance pour le 18 et 19 juin, le couple Macron-Merkel a donc un mois pour convaincre ses partenaires européens.
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