Tous les principaux indices boursiers américains ont terminé la séance de jeudi en léger repli, les investisseurs adoptant une attitude prudente en prévision de la publication très attendue du rapport sur l'emploi prévue pour demainn.
La séance du jour à Wall street
Le Dow Jones a clôturé légèrement en baisse, tandis que le S&P 500 et le Nasdaq 100 ont tous deux enregistré une perte de 0,1 %.
Les données concernant les demandes initiales d'allocations chômage ont, une fois de plus, dépassé les attentes, avec un chiffre de 207 000, maintenant ainsi une proximité avec leur plus bas niveau des sept derniers mois, ce qui suggère une robustesse persistante sur le marché du travail.
Dans le même temps, l'activité de vente d'obligations semble s'être adoucie, bien que les rendements du Trésor demeurent à des niveaux élevés.
Les secteurs des matériaux, des biens de consommation de base et des services publics ont affiché les performances les moins convaincantes.
En ce qui concerne les valeurs individuelles, Clorox a subi une chute de 5,2 % après la publication de ses résultats et de ses perspectives pour le premier trimestre.
De même, Coca-Cola et Pepsico ont connu des baisses de 4,8 % et 5,2 % respectivement.
Parallèlement, les pertes les plus prononcées dans le secteur des services aux collectivités ont été enregistrées par NextEra Energy (-2,3 %) et American Electric Power (-2,7 %).
Dell Technologies a terminé en baisse de -1,66% après avoir annoncé des prévisions de croissance annuelle à long terme décevantes pour son chiffre d'affaires.
En parallèle, le fabricant de véhicules électriques, Rivian Automotive, a plongé de 19,75% suite à l'annonce de son intention de lancer des obligations vertes convertibles d'une valeur de 1,5 milliard de dollars.
En revanche, le secteur de la santé a surpassé les autres, avec une progression notable de 1,9 % pour Lilly and Co.
En Europe, le CAC 40 a fini stable et le Stoxx 600 a pris 0,28%, Alstom chute
En cette journée de jeudi caractérisée par une forte volatilité, les marchés boursiers européens ont terminé en territoire positif, mais ils ont conservé leur proximité avec les niveaux planchers observés en mars.
Les investisseurs ont manifesté une inquiétude persistante en réaction à la montée des rendements des obligations, ce qui intervient dans un contexte où les banques centrales redoutent de plus en plus que l'augmentation des taux d'intérêt ne s'installe comme une tendance à long terme pour l'avenir financier.
Malgré une accalmie sur le marché obligataire, les bourses européennes ont connu une légère reprise jeudi, avec l'exception notable de Francfort.
Les investisseurs étaient en attente des chiffres de l'emploi américain prévus pour vendredi.
À Paris, le CAC 40 a clôturé la séance enregistrant une hausse marginale de 0,02%, atteignant 6998 points.
Pendant ce temps, le FTSE britannique a progressé de 0,53%, tandis que le DAX allemand a reculé de 0,20%, principalement en raison de la baisse des immatriculations automobiles au Japon en septembre.
L'indice EuroStoxx 50 est resté stable, tandis que le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 ont enregistré des gains de 0,23% et 0,28% respectivement.
Dans le secteur des entreprises, les banques dans l'ensemble du pays ont enregistré des gains substantiels, bénéficiant d'une légère pause après les baisses de la semaine précédente.
Des institutions telles qu'UniCredit, HSBC, Santander et BNP Paribas ont vu leurs actions augmenter de plus de 1%.
Parallèlement, les géants du secteur du luxe basés à Paris ont également enregistré une progression, avec une hausse notable de 1,3% pour LVMH.
Cependant, le secteur de l'énergie sur le continent européen a continué de subir des pertes alors que les prix du pétrole brut ont poursuivi leur baisse.
TotalEnergies a clôturé en territoire négatif.
La société a finalisé la cession de sa participation de 50% dans les sables bitumineux de Surmont à ConocoPhillips, et a signé un accord pour céder ses autres actifs amont canadiens à Suncor.
Alstom a connu une forte baisse, chutant de 36,86% à 13,55 euros après avoir revu à la baisse ses prévisions de trésorerie annuelle et présenté des résultats décevants pour le premier semestre.
Le cash-flow libre de la société est passé en territoire négatif, s'établissant à 1,15 milliard d'euros au premier semestre, contre un flux de trésorerie négatif de 45 millions d'euros au premier semestre de l'exercice précédent.
À l'inverse, Hexaom a enregistré une hausse de 12,36% à 14,55 euros après avoir annoncé une solide performance au premier semestre, malgré un environnement économique difficile.
La société a dégagé un bénéfice net de 14,7 millions d'euros, comparé à seulement 0,1 million d'euros un an plus tôt.
Le résultat opérationnel a augmenté de 4,3% pour atteindre 21,6 millions d'euros, avec une marge opérationnelle de 3,9%, légèrement en retrait par rapport au premier semestre de l'année précédente, qui était de 4,1%.
Dans d'autres actualités, Casino a annoncé la conclusion d'un accord de lock-up lié à sa restructuration financière, ce qui a permis la reprise de la cotation de ses actions et d'autres titres émis par la société, suspendue le 4 octobre 2023.
Scor a déclaré avoir acquis neuf millions de ses propres actions, soit 5,01% de son capital, en exerçant partiellement l'option d'achat consentie par Covéa, et prévoit de les céder ultérieurement à BNP Paribas Cardif, dans le cadre d'une transaction hors marché.
Thales a annoncé la signature d'un contrat pour fournir divers équipements à la Marine polonaise, notamment le système de gestion de combat Tacticos, des sonars, des radars de surveillance aérienne et de conduite de tir, ainsi que des capteurs infrarouges à 360° pour les nouvelles frégates Miecznik.
En ce qui concerne l'économie, après le rapport ADP sur l'emploi privé américain, qui est ressorti en deçà des attentes, les investisseurs ont pris connaissance des chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage, légèrement inférieurs aux prévisions.
Demain, les chiffres de l'emploi américain pour le mois de septembre seront au centre de l'attention.
En France, en août 2023, la production a connu un repli mensuel dans l'industrie manufacturière (-0,4%) ainsi que dans l'ensemble de l'industrie (-0,3%).
Sur cette période, la production a également baissé dans les "autres produits industriels" (-1,2%) et les industries agro-alimentaires (-1,0%), tandis qu'elle a diminué de nouveau dans les biens d'équipement (-0,6%) après une baisse de 0,4%.
Aux États-Unis, le nombre d'inscriptions au chômage s'est élevé à 207 000 la semaine dernière, légèrement en deçà du consensus de 210 000, mais en légère hausse par rapport aux 205 000 de la semaine précédente, chiffre révisé à partir de 204 000.
Enfin, les États-Unis ont enregistré un déficit commercial de 58,30 milliards de dollars en août, en baisse par rapport à juillet (-64,70 milliards de dollars).
Ce chiffre est inférieur aux prévisions de Wall Street, qui tablaient sur un déficit de 62,30 milliards de dollars.
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