La clôture de Wall Street jeudi s'est teintée de rouge, avec le Dow Jones en baisse de 291 points. Simultanément, le S&P 500 et le Nasdaq ont fléchi de 0,8 % et de 1,2 % respectivement, enregistrant des baisses pour la troisième séance consécutive, dans un contexte de préoccupations renouvelées quant à la prolongation des taux d'intérêt à un niveau élevé sur une plus longue durée.
Les minutes de la réunion de la Fed en juillet ont révélé que la majorité des décideurs avaient axé leur priorité sur la lutte contre l'inflation, tandis que d'autres membres préconisaient la prudence face à un resserrement excessif.
Cette approche résolument hawkish a fait grimper les rendements des obligations du Trésor à 10 ans à leur niveau le plus élevé depuis près de 16 ans, exerçant une pression sur le secteur technologique, particulièrement sensible aux taux d'intérêt.
Cela s'est traduit par une chute de Meta (-3,1 %) et d'Apple (-1,5 %).
Les valeurs du secteur de la santé ont également subi des pressions, avec CVS chutant de 8,1 % suite à l'annonce de Blue Shield selon laquelle il réduirait sa dépendance envers la société en tant que gestionnaire de prestations pharmaceutiques.
La séance du jour en Europe
Les places boursières européennes ont conclu leur séance dans une teinte défavorable.
Une ambiance tendue prévaut à la suite du résumé de la plus récente réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale, qui a suscité une onde d'inquiétudes quant à un possible resserrement des taux.
À Paris, le CAC 40 a clôturé avec un recul de 0,94%, s'établissant à 7191 points.
L'indice britannique Footsie s'est effrité de 0,63%, tandis que le Dax allemand a enregistré une baisse de 0,71%.
Quant à l'indice EuroStoxx 50, il a cédé 1,32%, le FTSEurofirst 300 s'est replié de 0,92%, et le Stoxx 600 a fléchi de 0,9%.
En ce qui concerne les valeurs individuelles, Aegon a enregistré une baisse de 4,87%, s'établissant à 4,73 euros à Amsterdam, à la suite de la présentation de ses résultats du premier semestre et d'une perte nette de 199 millions d'euros sur cette période.
Il y a un an, l'entreprise avait affiché un bénéfice net de 46 millions d'euros.
Worldline a subi une chute de 3,51%, se situant à 30,76 euros.
La société a été affectée par la dégringolade de plus de 20% de son concurrent néerlandais Adyen à la Bourse d'Amsterdam, suite à la publication de résultats semestriels en deçà des prévisions.
En revanche, GTT s'est inscrit en troisième position parmi les plus fortes hausses de l'indice SBF 120.
Berenberg, dans une position d'achat, a relevé sa projection de 137 à 139 euros, d'après une source de marché.
Le titre a enregistré une progression de +2,23%, atteignant les 114,60 euros.
En ce qui concerne les données macroéconomiques du jour, l'Insee signale une augmentation de 4,3% des prix à la consommation en juillet, comparativement à une hausse de 4,5% en juin, pour une période d'un an.
Outre-Atlantique, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont été inférieures aux prévisions.
Les investisseurs se préparent à prendre connaissance demain des chiffres finaux de l'inflation en zone euro, tandis que l'agenda américain demeure dépourvu d'indicateurs majeurs.
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