Les actions ont subi une forte baisse jeudi suite à la publication de données sur l'emploi montrant que le marché du travail reste solide malgré les hausses de taux d'intérêt de la Réserve fédérale visant à contrôler l'inflation.
Wall street termine dans le rouge et Silvergate Capital s'effondre de 42% à Wall Street, nouvelle victime "crypto"
Le Dow Jones Industrial Average a perdu 310 points, soit 0,89%, pénalisé par la chute de 6% de Walgreens suite à l'annonce d'un règlement de litige sur les opioïdes pour un montatn de 5,2 milliards de dollars, entraînant de ce fait une perte trimestrielle.
Le S&P 500 et le Nasdaq Composite ont reculé de 1,02 % et 1,18 % respectivement.
Bed, Bath & Beyond a perdu 29% après avoir annoncé qu'il manquait de fonds et envisageait la faillite, tandis que la banque spécialisée dans la cryptomonnaie Silvergate Capital a chuté de 42% suite au signalement de retraits massifs de clients liés aux cryptomonnaies au dernier trimestre.
De plus la société a déclaré qu'elle allait réduire ses effectifs de 40%, soit environ 200 employés, alors que les retraits augmentent dans le secteur suite à la chute de FTX.
Le titre Silvergate, qui avait déjà perdu 88% en valeur l'année dernière, a donc subi de nouvelles pertes aujourd'hui.
Le Stoxx 600 a perdu 0,15%, le CAC 40 à Paris 0,22%, Interparfums brille
Les marchés européens, à l'exception de Londres, ont clôturé en léger repli jeudi, de nouveaux arguments en faveur de pression sur le marché du travail aux États-Unis ayant conforté l'inquiétude de voir les taux d'intérêt de la FED être relevés à un niveau plus important sur une période plus longue qu'anticipé.
Les investisseurs sont désormais moins sûrs quant a la possibilité de voir un relèvement de taux de 25 et d'un demi-point pour le mois de février, d'après l'indicateur fedwatch, mais ils continuent d'entrevoir les taux culminer à plus de 5% pour le mois de juin.
À la clôture de la bourse de paris, le CAC 40 a abandonné 0,22% à 6761 points, le footsie britannique, appuyé par les actions liées au secteur des produits de base, a gagné 0,76% et le Dax allemand a perdu 0,38%.
Enfin, l'indice eurostoxx 50 a terminé en repli de 0,36%, le ftseurofirst 300 de 0,11% et le stoxx 600 a perdu 0,15%.
Du côté des valeurs, Interparfums a repris 4,48% après avoir rehaussé ses nouvelles prévisions annuelles.
Eurofins Scientifique (-2,8%), Carrefour (-2,2%) et Sanofi (-2,1%) ont été les principaux perdants.
A l'inverse, ArcelorMittal affiche la plus forte hausse du cac 40 avec une progression de 3,10%.
Saint Gobain (+2,1%) et Kering (+1,4%) ont également le plus progressé.
Air France-KLM a pris +2,9% dans la foulée de la hausse d'environ 7% de Ryanair à Dublin.
La compagnie aérienne irlandaise à bas coûts a révisé à la hausse son objectif de bénéfice après impôts pour l'exercice en cours suite à un été et des fêtes de fin d'années réussies.
En ce qui concerne les données économiques, l'inflation des prix à la production dans la zone euro a ralenti plus que prévu en novembre, tandis qu'une enquête PMI indique que l'activité de construction dans le bloc a connu sa contraction la plus rapide depuis plus de deux ans.
Selon le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, les investisseurs ont étudié les signes indiquant que l'inflation pourrait avoir atteint son point le plus haut dans la zone euro.
Le procès-verbal a révélé que la politique monétaire restrictive des États-Unis sera maintenue jusqu'à ce que des preuves convaincantes montrent que l'inflation tend vers l'objectif de 2 %.
Le rapport mensuel du département américain du travail, attendu vendredi, permettra aux investisseurs d'obtenir une vision plus précise et fiable de la situation du marché de l'emploi aux États-Unis.
La séance du jour à Wall street
Pendant la fermeture des marchés en zone euro, la bourse de New York amplifiait son recul, l'indice phare, le standard & poor's 500 et l'indice des valeurs technologiques perdaient environ 1,2%.
Les indices boursiers sont affectés par la révélation de créations d'emplois dans le secteur privé beaucoup plus nombreuses que prévues en décembre.
Cet indicateur tend à montrer que la Réserve fédérale américaine maintiendra ses taux d'intérêt à des niveaux élevés pendant une longue période.
La solidité du marché de l'emploi reste le principal obstacle pour la Fed dans sa lutte contre l'inflation.
Selon l'enquête ADP, 235 000 emplois ont été créés dans le secteur privé aux États-Unis en décembre, alors que 150 000 étaient attendus d'après le consensus, après 127 000 en novembre.
S&P Global a indiqué que le secteur privé a connu moins de contraction qu'initialement prévu en décembre aux États-Unis.
L'indice des directeurs d'achat Composite, qui prend en compte les secteurs de la fabrication et des services, est ressorti à 45, alors qu'il avait été estimé à 44,6 et que les économistes anticipaient sa confirmation.
Il était de 46,4 en novembre.
Dans le même temps, le PMI pour les services a passé de 46,2 à 44,7, après avoir été estimé à 44,4 et anticipé par les économistes.
Les États-Unis ont enregistré un déficit commercial de 61,50 milliards de dollars en novembre, bien inférieur aux 73 milliards de dollars anticipés.
Il avait atteint 77,80 milliards de dollars en octobre.
204 000 personnes ont été inscrites au chômage aux États-Unis la semaine dernière, contre un consensus de 225 000 après 223 000 la semaine précédente (chiffre révisé de 225 000).
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