Des débâcles historiques à bruxelles, Paris, Londres, Francfort; wall street qui sombre et se reprend légèrement: les marchés ont cédé une nouvelle fois à la panique jeudi, ayant visiblement perdu l'espoir d'une réponse économique efficace à la pandémie.

Déçus par les mesures de soutien américaines et européennes, les marchés financiers ont encore chuté jeudi, forçant la Réserve fédérale à injecter 1500 milliards de dollars supplémentaires.
La bourse de New York a plongé jeudi, le Dow Jones enregistrant sa plus lourde chute depuis le krach boursier d'octobre 1987, sur fond de panique générale en raison de la pandémie de coronavirus.
L'indice CBOE de la volatilité, surnommé "indice de la peur" à wall street, a atteint un plus haut niveau historique, clôturant la séance de jeudi à 75,47 après un bond de 21 points.
Les actions américaines connaissent la pire séance depuis 1987
wall street a plongé pour un deuxième jour consécutif malgré l'effacement de certaines pertes en début de séance, les mesures de financement extraordinaires de la Réserve fédérale n'ayant pas réussi à apaiser les inquiétudes concernant les coronavirus.
La Fed de New York a annoncé en milieu de séance qu'elle allait désormais étendre ses achats d'actifs à toute une série d'échéances, notamment des billets, des bons et d'autres instruments.
Elle va également commencer à acheter des titres à coupons.
Les achats devraient commencer jeudi et se poursuivront jusqu'au 13 avril, la deuxième phase des nouvelles opérations étant programmée par la suite.
La Fed continuera d'offrir au moins 175 milliards de dollars dans des rapports au jour le jour et 45 milliards de dollars dans des opérations à deux volets.
Le Dow Jones a chuté de 2352 points ou 10 % à 21201, sa plus forte baisse en une journée depuis le krach boursier de 1987 ; le S§P 500 a perdu 261 points ou 9,5 % à 2481 ; et le nasdaq a terminé en baisse de 750 points ou 9,4 % à 7202.
Les trois principaux indices boursiers sont désormais en territoire de marché baissier.
Parmi les acteurs les plus affectés par la débâcle, les croisiéristes ont tout particulièrement souffert.
Le groupe américain Princess Cruises (groupe Carnival Corporation) a d'ailleurs annoncé suspendre ses croisières à travers le monde pendant 60 jours en réaction à la pandémie.
L'action de Carnival a plongé de 31,2%.
Celles de ses concurrents Norwegian Cruise Line et Royal Caribbean ont perdu 35,8% et 31,8%.
Le secteur aérien était également au tapis, les compagnies American (-17,3%), delta (-21%) et United (-24,9%) accusant de très lourdes pertes.
L'avionneur Boeing dégringolait, lui, de près de 15%.
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