Les marchés boursiers américains ont terminé la journée en baisse mercredi, avec le Dow Jones enregistrant une perte de 110 points et le S&P 500 reculant de 0,2%.
Pendant ce temps, les investisseurs ont dû assimiler plusieurs nouvelles perturbatrices, notamment les nouvelles barrières commerciales imposées par la Chine, les réductions de la production pétrolière par les membres de l'OPEP+ et le compte rendu de la récente réunion du FOMC.
Le compte rendu révèle que la majorité des membres du comité ont préconisé une pause dans le cycle de resserrement de la Fed afin d'évaluer l'évolution de l'économie sous l'effet de taux d'intérêt plus élevés.
Cependant, les décideurs politiques ont convenu qu'il serait probablement nécessaire d'augmenter les taux d'intérêt à l'avenir, étant donné que l'inflation reste obstinément élevée et que le marché du travail demeure tendu.
Par ailleurs, les inquiétudes concernant la santé de l'économie américaine se sont intensifiées suite à la publication de nouvelles données montrant un ralentissement des commandes d'usines, dépassant les prévisions pessimistes.
Malgré cette tendance à la baisse, le Nasdaq 100 a réussi à éviter les pertes grâce à une hausse de 3,2% de l'action de Meta, juste avant le déploiement de son application Threads, ce qui a apporté une note positive à la fin de la journée.
La Fed devrait encore relever ses taux cette année
Selon les minutes de la dernière réunion, la plupart des participants du FOMC ont estimé qu'il était approprié de maintenir le taux des fonds fédéraux inchangé en juin, afin de disposer de davantage de temps pour évaluer les avancées de l'économie en termes d'emploi maximal et de stabilité des prix.
Cependant, quelques membres ont exprimé leur soutien à une augmentation de 25 points de base des taux.
Tous les responsables ont maintenu leur conviction que, compte tenu de l'inflation qui reste nettement supérieure à l'objectif de 2% et du marché du travail toujours tendu, il était approprié de maintenir une politique restrictive.
Presque tous ont estimé qu'il serait nécessaire d'augmenter les coûts d'emprunt au cours de cette année.
Par ailleurs, de nombreux participants ont souligné qu'il serait opportun de ralentir le rythme de resserrement de la politique monétaire, afin de disposer d'un temps supplémentaire pour observer les effets cumulatifs des mesures de resserrement et évaluer leurs implications pour la politique monétaire.
En juin, la Fed a maintenu l'objectif du taux des fonds fédéraux entre 5% et 5,25%.
Après cette décision, la présidente de la Fed a réitéré à plusieurs reprises la nécessité d'une nouvelle hausse des taux cette année.
Le CAC 40 dans le rouge avant les "minutes" de la Fed
Les marchés boursiers européens ont clôturé en baisse mercredi, principalement en raison de décevants indicateurs économiques qui ont ravivé les inquiétudes concernant l'économie mondiale.
Cette situation est survenue quelques heures avant la publication du compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale.
À la fermeture, le CAC 40 de Paris a enregistré une perte de 0,8% à 7 310,81 points.
De même, le Footsie britannique a reculé de 1,03% et le Dax allemand de 0,63%.
L'indice EuroStoxx 50 a également subi une baisse de 0,92%, tandis que le FTSEurofirst 300 a clôturé en baisse de 0,75% et le Stoxx 600 de 0,73%.
Concernant les valeurs spécifiques, le secteur des ressources de base a connu l'un des plus forts reculs (-1,13%), impacté par les dernières nouvelles en provenance de Chine.
Les entreprises de luxe, qui sont très exposées au marché chinois, ont également souffert de cette situation.
En effet, LVMH a enregistré une baisse de 1,07% et Kering de 2,88%.
La journée a été particulièrement difficile pour le groupe de grande distribution Casino, qui a connu une chute spectaculaire de 32,94% à 3,066 euros après l'annonce de deux offres d'injection de capital, entraînant une dilution massive pour les actionnaires.
Sur le plan économique, la croissance modeste de l'économie allemande en juin était conforme aux attentes des analystes.
Les indices des directeurs d'achats (PMI) français pour le mois de juin sont ressortis à 50,6 pour le PMI composite, en dessous des attentes de 50,8, après avoir été de 53,9 en mai.
Quant au PMI des services, il s'est établi à 54,1, conformément aux attentes, après 57,2 en mai.
La croissance de l'économie de la zone euro en juin a été inférieure aux prévisions des analystes.
Les indices des directeurs d'achats (PMI) français pour le mois de juin se sont élevés à 49,9 pour le PMI composite, en deçà des attentes de 50,3, après 52,8 en mai.
Quant au PMI des services, il a atteint 52,0, contre des attentes de 52,4, après 55,1 en mai.
0 Commentaire