Les actions se sont redressées à Wall street ce mercredi après que la Réserve fédérale ait relevé les taux de 75 points de base, il s`agit de sa plus forte augmentation depuis 1994.
Le FED a indiqué qu`elle pourrait augmenter les taux d`une ampleur similaire en juillet, montrant ainsi aux investisseurs que la banque centrale était déterminée à juguler l`inflation.
A la clôture, le Dow Jones Industrial Average a augmenté de 510 points, soit 1,4% alors que le S&P 500 a terminé en hausse de 2,3 % et le Nasdaq Composite a bondi de 3,4 %.
Côté valeurs, Citigroup a gagné 3,52%, contribuant à la progression du secteur bancaire du S&P-500.
La Fed accélère la remontée des taux et prévoit un ralentissement de l`économie mais pas de récession
La Fed a relevé mercredi son principal taux directeur de trois quarts de point, soit 75 points de base pour le porter entre 1,50% et 1,75%, la première hausse d`une telle importance depuis 1994.
La réserve fédérale a fait savoir sa décision de prolonger son durcissement monétaire lors de ses prochains comités dans le but de maîtriser une inflation plus prégnante et durable que prévu.
Cet relèvement de taux, le plus important décidé par l`institution financière des USA depuis 1994, intervient après la présentation ces derniers temps de nombreuses statistiques évoquant que la bataille contre l`inflation, devenue la priorité de la banque centrale américaine comme du gouvernement américain, n`affiche pour le moment que de faibles avancées.
L`augmentation des prix à la consommation a notamment atteint 8,6% sur un an pour le mois de mai, son plus haut pic depuis 1981, et un indice très suivi du moral des consommateurs est revenu à son plus faible niveau historique.
Le rapport de la FED indique que la conflit russo-ukrainien et les politiques de confinement dans la deuxième économie mondiale sont au départ de pressions inflationnistes supplémentaires.
Les responsables du federal open market committee (FOMC), le comité de politique monétaire de la banque centrale américaine, sont arrivés à la conclusion qu`ils devaient accélérer le retour des taux d`intérêt à un niveau plus neutre, a indiqué le responsable de la banque centrale américaine, Jerome Powell, lors d`une rencontre avec les médias.
La réserve fédérale a également révisé à la baisse ses projections économiques, tablant désormais sur un essoufflement de la croissance à 1,7% pour 2022 et sur un taux de chômage de 3,7% en fin d`année puis de 4,1% d`ici 2024, soit un seuil supérieur à celui que l`institution financière considère comme correspondant au plein emploi.
Si aucun responsable du FOMC n`envisage un atterrissage brutal, leurs projections tendent vers une croissance de l`activité très modeste en 2023 et vers un repli des taux d`intérêt dès 2024.
Le taux d`inflation PCE devrait atteindre 5,2% en 2022 puis revenir progressivement à 2,2% en 2024,Durant la conférence de presse, Jerome Powell, a affirmé qu`il n`observait pas de ralentissement général de l`économie américaine, et a précisé que la banque centrale américaine n`essayait pas de pousser l`économie en récession.
Nous essayons de ramener l`inflation à 2%, et conserver un marché du travail solide, a-t-il indiqué.
C`est ce que nous essayons de faire, a-t-il précisé.
Le taux des fed funds anticipé à 3,4% fin 2022 et 3,8% fin 2023
La prévision médiane des responsables du comité de politique monétaire (FOMC) pour le taux des fed funds a été nettement relevée, à 3,4% pour la fin 2022, contre 1,9% prévu en mars.
Le FOMC prévoit ensuite les taux progresser encore pour s`afficher 3,8% fin 2023 (contre 2,8% prévu en mars) avant de revenir à 3,4% en 2024 (2,8% prévu en mars), puis à 2,5% à plus long terme.
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