Les actions américaines oscillent entre de légers gains et des pertes jeudi, dans un contexte historiquement difficile à Wall Street, alors que les traders digèrent des données économiques clés.
Le rapport ADP montre que les entreprises privées américaines ont créé le moins d'emplois depuis janvier 2021 et que la croissance des salaires s'est stabilisée, tandis que les demandes initiales d'indemnisation ont diminué plus que prévu.
Le rapport JOLTS, publié hier, indique que le nombre d'offres d'emploi a chuté bien plus que prévu, atteignant le niveau le plus bas depuis 2021, renforçant les attentes d'un refroidissement du marché de l'emploi et augmentant les paris pour une réduction de 50 points de base par la Fed ce mois-ci.
Le très attendu rapport sur l'emploi est prévu pour demain.
L'indice de référence à forte composante technologique progresse de 0,5 %.
Le S&P 500 gagne 0,1% et le Dow Jones Industrial Average baisse de 60 points, soit 0,1 %.
Les actions les plus populaires du secteur des puces électroniques et des mégacapitalisations mènent la charge, avec Nvidia en hausse de près de 2 %.
Meta Platforms, Alphabet et Apple progressent d'environ 1 % chacune.
Les mégacaps Microsoft (0,5 %) et Amazon (2,5 %) sont également dans le vert.
Tesla grimpe de 4 % grâce à son projet de lancer des voitures entièrement autonomes en Europe et en Chine l'année prochaine.
En revanche, Eli Lilly (-1,4 %), Broadcom (-0,6 %) et UnitedHealth (-1,1 %) sont en baisse.
Le CAC 40 plombé par le luxe reste indifférent à la nomination de Barnier
En Europe, la Bourse de Paris cède entre 0,4 et 0,7% depuis ce matin, le CAC40 évoluant sous la barre des 7500 points alors que le secteur du luxe poursuit son décrochage, avec -7% pour Hermès et -4% pour LVMH.
Hermès et LVMH pèsent également sur l'Euro-Stoxx50 qui lâche -0,6%.
Peu de réactions à la nomination de l'ex-commissaire européen Michel Barnier au poste de Premier Ministre, mettant fin à 60 jours d'absence de patron à Matignon.
Michel Barnier, issu d'une formation 'LR' arrivée en 4ème position avec seulement 40 députés aux législatives, devrait former un gouvernement de 'techniciens', sans réelle couleur politique, et s'efforcer d'échapper aux motions de censure en nouant des alliances de circonstance à chaque moment important pour la démocratie (projet de budget 2025, diplomatie, immigration, sécurité des Français).
Côté entreprises, Hermès accuse la plus forte baisse du Stoxx 600.
Selon un analyste, le groupe de luxe a organisé un roadshow avec son directeur financier à Paris, révélant un ralentissement séquentiel de la croissance du chiffre d'affaires anticipé pour le second semestre, assorti de pressions croissantes sur les marges.
Ces perspectives sont dues à une performance plus faible de la clientèle dite « aspirationnelle » (plus sensibles à la situation économique que les classes aisées), en particulier en Grande Chine, et à un effet changes.
Le spécialiste des solutions de diagnostic bioMérieux monte de 3,1% après l'annonce d'une croissance organique de chiffre d'affaires de 9,9% au premier semestre et de la révision à la hausse de ses prévisions annuelles, avec notamment une progression organique des ventes attendue de 8% à 10%, contre 6% à 8% auparavant.
Également dans le rouge, ID Logistics perd 4% suivant une augmentation de capital d'un montant de 135 millions d'euros auprès d'investisseurs institutionnels au prix unitaire de 360 euros, soit une décote d'un peu plus de 10% par rapport au dernier cours de clôture.
Dans l'actualité économique, les investisseurs ont découvert plusieurs chiffres aux États-Unis : le rapport ADP révèle que le secteur privé des États-Unis n'a généré que 99,000 emplois supplémentaires le mois dernier, un nombre nettement inférieur aux 140,000 attendus par les économistes (plus faible chiffre depuis 2021).
Le marché du travail a continué de se refroidir en août, avec une création d'emplois chez les employeurs du secteur privé ralentie pour un cinquième mois consécutif et une croissance des salaires demeurée stable.
0 Commentaire