Les marchés actions américains s'annoncent en baisse à l'ouverture de la première séance de la semaine, suite à un rapport sur l'emploi de décembre qui a largement dépassé les attentes.
Ce rapport a suscité des inquiétudes parmi les investisseurs, notamment en raison de la hausse des rendements des bons du Trésor.
Les prévisions de réduction des taux d'intérêt par la Réserve fédérale (Fed) cette année, couplées aux craintes d'une inflation persistante sous l'administration Trump, ont contribué à affaiblir le sentiment du marché.
Les investisseurs se préparent également à la saison des résultats, avec les grandes banques qui publieront leurs résultats plus tard dans la semaine.
Les données sur l'indice des prix à la consommation (IPC) et l'indice des prix à la production (IPP) attendues cette semaine seront scrutées de près pour des indications sur les tendances inflationnistes.
Avant l'ouverture des marchés, les contrats à terme sur le S&P 500 et le Nasdaq affichent des baisses respectives de 0,60 % et 0,90 %.
Le Cac 40 enregistre une baisse de 0,6 % à 7387 points.
Dans ce contexte, certaines valeurs défensives se distinguent, Engie et Orange progressent d'environ 1 %, et TotalEnergies gagne 0,8 % grâce à la hausse des cours pétroliers.
En revanche, le titre STMicroelectronics, dégradé à « conserver » par TD Cowen, recule de 2,7 %.
À l'inverse, Eurazeo voit son action augmenter de 2,6 % après un relèvement de recommandation de Goldman Sachs, passant de « neutre » à « acheter ».
Enfin, BioMérieux s'apprécie de 3,5 % suite à l'annonce d'un accord pour acquérir SpinChip Diagnostics, une start-up norvégienne spécialisée dans les tests immunoessais, pour une valeur d'entreprise de 138 millions d'euros.
Aux USA, Moderna est attendu en forte baisse en pré-marché à Wall Street.
La société a abaissé ses prévisions de chiffre d'affaires pour 2025, réduisant son objectif de 1 milliard de dollars, avec une fourchette désormais estimée entre 1,5 et 3,5 milliards de dollars.
Le PDG Stéphane Bancel a également annoncé des réductions de coûts prévues de 1 milliard de dollars pour 2025, avec un objectif supplémentaire d'économiser 500 millions de dollars.
Abercrombie & Fitch a annoncé une révision à la hausse de ses prévisions de croissance des ventes pour le quatrième trimestre.
La société s'attend désormais à une augmentation des ventes nettes de 7 % à 8 %, contre une prévision précédente de 5 % à 7 %, soutenue par une forte demande pour ses collections de vêtements pendant la période des fêtes.
En revanche, Macy's a indiqué que ses ventes du quatrième trimestre devraient être légèrement inférieures à ses prévisions précédentes.
La société s'attend à des revenus compris entre 7,8 et 8 milliards de dollars, tandis que le bénéfice ajusté par action devrait rester conforme à la fourchette antérieure de 1,40 à 1,65 dollar.
Johnson & Johnson a annoncé un accord définitif pour acquérir Intra-Cellular Therapies pour 132 dollars par action, soit une valorisation totale d'environ 14,6 milliards de dollars.
Cette acquisition permettra à Johnson & Johnson d'ajouter à son portefeuille le médicament Caplyta, utilisé pour traiter les troubles du système nerveux central.
Sur le plan géopolitique, les gouvernements des États-Unis et du Royaume-Uni ont annoncé de nouvelles sanctions coordonnées contre le secteur énergétique russe, entraînant une hausse des cours du pétrole.
Les valeurs du secteur, telles que Chevron et Occidental Petroleum, affichent des gains en avant-Bourse.
Par ailleurs, le gouvernement américain a dévoilé de nouvelles mesures pour restreindre les exportations de technologies liées à l'intelligence artificielle.
Ces règles exigent des entreprises qu'elles obtiennent une autorisation pour exporter certaines informations sur leurs modèles d'IA et pour établir des installations informatiques dédiées à l'IA à l'étranger.
Ces nouvelles réglementations entreront en vigueur 120 jours après leur publication, soit après l'investiture de Donald Trump.
Enfin, Nippon Steel et US Steel ont obtenu un sursis jusqu'en juin pour abandonner leur projet de rachat du sidérurgiste américain par son concurrent japonais.
Les deux entreprises ont exprimé leur satisfaction quant à ce délai, tout en réaffirmant leur intention de mener à bien la transaction, qu'elles estiment bénéfique pour l'industrie sidérurgique américaine et pour tous les actionnaires.
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