Le président US Donald Trump a affolé les marchés avec deux tweets vindicatifs publiés dimanche, et que l'on peut aisément imaginer relancer la guerre commerciale face à la Chine.
Ce retournement de situation a surpris les investisseurs, alors qu'un accord semblait imminent la semaine dernière.
On pouvait cependant en apprendre plus hier soir sur les raisons qui ont motivé Donald Trump à radicalement changer de ton face à la Chine.
Le principal négociateur commercial US, Robert Lightizer, a en effet accusé Pékin de revenir sur les engagements pris lors des négociations.
«Nous nous sentions sur la bonne voie pour aller quelque part.
Au cours de la semaine dernière, nous avons assisté à une érosion des engagements de la Chine.
Cela nous semble inacceptable », a déclaré Lighthizer, ajoutant que d'importants problèmes restaient en suspens.
Lighthizer et le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, ont par ailleurs déclaré lundi aux journalistes que le retour en arrière de la Chine était devenu évident lors de sa visite à Pékin la semaine dernière, mais qu'ils avaient été finalement rassurés par leurs interlocuteurs chinois.
Cela a cependant changé au cours du week-end lorsque la Chine a présenté un nouveau projet d'accord qui prévoyait notamment de retirer du texte sur un certain nombre de points, ce qui pouvait potentiellement «changer radicalement l'accord», a déclaré Mnuchin.
À ce stade, environ 90% du pacte avait été finalisé, a-t-il déclaré, et les Chinois souhaitaient rouvrir des zones déjà négociées.
"Nous ne voulons pas revenir sur des documents qui ont été négociés dans le passé", a-t-il déclaré.
Malgré tout, Pékin a confirmé l'envoi d'une délégation de négociateurs à Washington cette semaine, comme prévu.
Il faut cependant souligner que des responsables américains ont déclaré qu'ils n'avaient pas contacté le vice-Premier ministre chinois Liu He au cours des dernières 24 heures.
Liu, le principal négociateur chinois dans les négociations, doit en principe participer aux discussions de cette semaine à Washington, mais il n'était pas clair lundi s'il dirigerait toujours la délégation chinoise.
Si sa venue est confirmée, cela constituera un signal positif favorisant la probabilité d'un accord commercial.
Si il ne fait pas partie de la délégation, la perspective d'un accord commercial entre les deux plus grandes puissances économiques mondiales se fera moins probable, avec à la clé un maintien de la pression sur les marchés.
0 Commentaire