Les marchés n‘ont finalement que peu réagi aux propos dovish du président de la Banque Centrale Européenne qui s‘exprimait devant la presse à partir de 14h30.
L‘euro s‘est ainsi affaibli dès le début de l‘intervention de Mario Draghi, délaissant 1,0700 pour toucher un premier seuil sur 1,0604 puis un second sur 1,0590.
Le repli de la monnaie unique éatit d‘ailleurs dû davantage à la publication d‘une série de statistiques américaines haussières pour le dollar (inscriptions au chômage et mises en chantier) qu‘à la teneur neutre et sans suprise du discours de Draghi.
Les indices et les rendements des obligations souveraines ne réagissaient, eux aussi,que très modérément aux paroles du président de la BCE.
Draghi a confirmé une amélioration de l‘inflation globale mais a souligné que cette remontée se devait en grande partie à des effets de base et à la remontée des prix de l‘énergie, en particulier du pétrole.
L‘évolution de l‘inflation sous-jacente reste insuffisante à ses yeux et la prudence doit rester de mise quant à la reprise économique en zone euro.
Draghi soulignait aussi la lenteur des réformes structurelles nécessaires dans les pays de la zone euro et la persistance des risques baissiers pour la croissance, raisons pour lesquelles il s‘avère indispensable de maintenir un certain degré d‘assouplissement monétaire.
A 13h45, heure de Paris, la Banque Centrale Européenne avait annoncé sa décision d‘opter, conformément aux prévisions du consensus, pour le statu quo monétaire.
Le principal taux directeur reste donc inchangé à 0,00%.
Ce plus bas avait été établi en septembre 2014, depuis les 0,05% précédents.
Le niveau du taux de facilité de dépôt reste à -0,40%.
Il avait été abaissé de 10 points de base en mars 2016.
Le statu quo s'étend également au taux de prêt marginal à 0,25%.
La BCE rappellait également dans son communiqué de presse que : "en ce qui concerne les mesures non conventionnelles de politique monétaire, le Conseil des gouverneurs confirme, d'une part, qu'il poursuivra ses achats au titre du programme d'achats d'actifs (asset purchase programme, APP) au rythme mensuel actuel de 80 milliards d'euros jusque fin mars 2017 et, d'autre part, qu'à partir d'avril 2017, les achats nets d'actifs devraient continuer à hauteur de 60 milliards d'euros par mois jusque fin décembre 2017 ou au-delà, si nécessaire, et, en tout cas, jusqu'à ce que le Conseil des gouverneurs observe un ajustement durable de l'évolution de l'inflation conforme à son objectif".
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