Les marchés rejettent la possibilité d‘une hausse des taux par la Fed ce mercredi. Les analystes se demandent si la Fed décidera ou non de laisser la porte ouverte à un possible relèvement lors de sa prochaine réunion en juin.
Les marchés et les analystes sont en désaccord sur la fixation du prix des fonds fédéraux dans le cas d‘une hausse des taux en juin à seulement 20 %.
Or, 50 des 80 économistes interrogés par Reuters pensent que le Comité fédéral d‘open market (FOMC), qui décide de la politique monétaire de la Fed, remontera les taux en juin.
Une autre enquête réalisée par The wall street Journal a annoncé les mêmes résultats plus tôt dans le mois, avec 75 % des opinions en faveur d‘un relèvement.
Le président de la Fed de Boston, Eric Rosengrun, qui a le droit de voter cette année au FOMC, a souligné pour la deuxième fois la semaine passée que les marchés financiers sont trop pessimistes.
Le président croit que les hausses graduelles des taux des fonds fédéraux sont absolument inappropriés.
Il ne pense pas que les risques ne soient pas si élevés et les perspectives si pessimistes pour justifier le rythme de relèvement des taux exceptionnellement faible que les marchés des futures des titres financiers reflètent.
A cet égard, les experts de Danske Bank ont souligné que la principale question est de savoir si la Fed laissera la porte ouverte à un relèvement en juin ou non.
En général, les analystes indiquent qu‘il suivront de près le communiqué du FOMC publié mercredi, avec une attention toute particulière pour l‘évaluation des risques.
Dans son communiqué de mars, le FOMC avait déclaré que les développements économiques et financiers mondiaux posaient toujours des risques.
« Etant donné que la hausse de l‘inflation core n‘est pas encore durable et que la croissance a ralenti au T1, il est trop tôt pour dire que les risques sont contrebalancés.
» Tels sont les propos que Danske Bank a livré ce lundi, fermant implicitement la porte à un relèvement en juin.
Morgan Stanley (NYSE:MS) a manifesté son accord avec des notes publiées vendredi qui expliquent que la croissance morose et les conditions financières restent plus serrées que la moyenne, ce qui signifie que le FOMC ne risque pas de relancer une évaluation objective des risques.
Les analystes allèguent qu‘il n‘y aurait aucun signe d‘une hausse des taux en juin.
Les perspectives économiques plus faibles ont poussé la Fed d‘Atlanta à revoir à la baisse ses prévisions de croissance du PIB au premier trimestre à seulement 0,3 % le 19 avril dernier, comparé à 1,7 % après la dernière réunion du FOMC.
Toutefois, Rabobank a pointé qu‘une partie du ralentissement du PIB au T1 peut être le fruit d‘un problème saisonnier résiduel qui n‘a pas encore été résolu complètement.
Les experts insistent sur le fait que si la croissance ne remonte pas au deuxième trimestre, alors la Fed pourrait ne pas remonter à deux reprises les taux cette année, qui est l‘estimation médiane ressortant des prévisions de la banque centrale.
Néanmoins, Barclays (LON:BARC) ) a indiqué que les membres de la Fed ont besoin de preuves que le ralentissement de la croissance au premier trimestre est transitoire et que l‘inflation se raffermit.
Les économistes de Standard Chartered (LON:STAN) ne pensent pas que la Fed indiquera ses intentions pour juin à l‘issue de sa réunion de mercredi, les espoirs demeurant très faibles.
Selon eux, la surprise sera plus probablement belliciste que pacifiste.
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