Les prix du pétrole reculent en Europe ce mardi, alors que les investisseurs s‘inquiètent de nouveau quant à l‘excédent d‘offre et au ralentissement de la demande.
Le brut pour livraison en avril sur le Nymex a perdu 66 cents, ou 1,98%, à $32,73 le baril.
Hier, les futures sur le pétrole échangé à New York avaient progressé de $1,64, ou 5,17%, après que l‘Agence international de l‘énergie a indiqué s‘attendre à une baisse de la production américaine en 2016 et 2017.
Les prix ont trouvé du soutien alors que les foreuses américaines réduisent leur production.
Selon le groupe de recherche Baker Hughes, le nombre de foreuse de pétrole aux Etats-Unis a diminué de 26 la semaine passée pour atteindre 43, soit la neuvième baisse consécutive hebdomadaire.
Une réduction du nombre de foreuses aux Etats-Unis est générale un facteur haussier étant donné qu‘elle peut indiquer un futur recul de la production.
Or, la production américaine de pétrole a totalisé 9,1 millions de barils la semaine dernière, non loin du plus haut niveau enregistré depuis les années 1970.
Les réserves de brut aux Etats-Unis ont augmenté de 2,1 millions de barils la semaine dernière pour arriver à leur plus haut record de 504,1 millions de barils.
Les stocks à Cushing (Oklahoma) ont progressé de 36 000 barils la semaine passée, ce qui renforce les craintes concernant la capacité de stockage du pays à court terme.
A Londres, le Brent pour livraison en avril décline de 60 cents, ou 1,73%, à $34,09 la baril.
Lundi, les futures sur le Brent échangé à Londres avaient avancé de $1,68, ou 5,09, alors que les investisseurs continuent d‘espérer un gel de la production par l‘OPEP.
Le secrétaire général de l‘OPEP, Abdullah El-Badri, a indiqué que les producteurs de pétrole pourraient « prendre d‘autres mesures » pour endiguer l‘excédent d‘offre si un gel de la production est satisfaisant.
La Russie et l‘Arabie saoudite se sont accordées la semaine dernière pour geler leur production à son niveau de janvier, à condition que les autres producteurs se joignent à eux.
Les futures sur le pétrole sont en baisse de près de 70 % depuis l‘été 2014.
La production mondiale de brut dépasse la demande depuis un pic de la production d‘huile de schiste aux Etats-Unis et après que l‘OPEP a refusé l‘an dernier de réduire sa production, et ce pour défendre sa part de marché.
L‘écart entre les futures sur le Brent et ceux sur le brut WTI est de $1,36 le baril, comparé à $1,30 à la fermeture lundi.
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