France : La croissance de l'économie française a ralenti au deuxième trimestre sous l'effet d'une consommation des ménages poussive et du déstockage des entreprises, dont l'investissement a par ailleurs accéléré, selon la première estimation publiée mardi par l'Insee.
Elle s'inscrit en baisse par rapport au premier trimestre, dont l'Insee a confirmé la marque à 0,3%, et au dernier trimestre 2018, où elle avait atteint 0,4%.
Les économistes interrogés par Reuters attendaient un PIB en hausse de 0,3% pour le deuxième trimestre, tout comme l'Insee dans sa note de conjoncture de juin.
Un chiffre inférieur à la prévision datant du 20 juin.
Selon une première estimation publiée par l'Insee, le ralentissement de la consommation des ménages a impacté la croissance économique française.
Le déficit budgétaire français s'est creusé de 18,4 milliards d'euros sur un an à fin juin.
En face, les recettes du budget général ont baissé à 143,8 milliards, en raison de la mise en place duprélèvement à la source.
La consommation des ménages français chute inopinément
Les dépenses de consommation des ménages en biens en France ont diminué de 0,1 % par rapport au mois précédent en juin 2019, après un gain de 0,3 % révisé à la baisse le mois précédent et une hausse de 0,2 % non anticipée par le marché.
La consommation alimentaire a chuté de 1,1 p.
100 après avoir augmenté de 0,2 p.
100 en mai, principalement en raison d'une baisse des produits agricoles et des produits agroalimentaires transformés.
Pendant ce temps, la consommation d'énergie a augmenté (0,2 % par rapport à une valeur stable) sous l'effet d'un rebond des produits raffinés, et les achats de biens manufacturés ont encore progressé (0,7 % par rapport à 0,5 %) grâce aux achats de biens durables, de textiles-habillement et autres biens fabriqués.
La croissance du PIB français au deuxième trimestre est la plus faible depuis un an
L'économie française a progressé de 0,2 % par rapport au trimestre précédent, après une croissance de 0,3 % au cours de la période de trois mois s'achevant en juin 2019, après une croissance de 0,3 % par rapport à la croissance précédente et des attentes du marché de 0,3 %, selon une estimation préliminaire.
Il s'agit du taux de croissance le plus faible depuis le deuxième trimestre de l'an dernier, dans un contexte de croissance plus lente de la consommation des ménages et des dépenses publiques, alors que la demande extérieure nette est restée neutre et que les variations des stocks ont contribué négativement.
En glissement annuel, l'économie a progressé de 1,3 % au cours du trimestre de juin, après une croissance de 1,2 % au cours du trimestre précédent.
Le moral des consommateurs allemands à son plus bas niveau depuis plus de deux ans
L'indicateur GfK du climat de consommation en Allemagne a chuté à 9,7 en août 2019, contre 9,8 en juillet et conformément aux attentes du marché.
Il s'agit du chiffre le plus faible depuis avril 2017, car l'indicateur mesurant les attentes économiques est tombé sous sa moyenne pour la première fois depuis mars 2016 et a atteint son plus bas niveau depuis novembre 2015, les craintes suscitées par le ralentissement économique mondial, les conflits commerciaux en cours et l'incertitude Brexit alimentant la crainte des travailleurs de perdre leurs emplois et leurs revenus.
De plus, l'indicateur mesurant la volonté d'achat des consommateurs a chuté à 46,3, son plus bas niveau en près de 4 ans, contre 53,7 en juillet.
Entre-temps, le sous-indice des prévisions de revenu est passé de 45,5 à 50,8, ce qui laisse croire que les consommateurs comptent toujours sur de nouvelles augmentations de salaire au cours des prochains mois.
0 Commentaire