L'économie française est officiellement en récession et s'est contractée de 5,8% au premier trimestre, du fait notamment du confinement en place depuis la mi-mars pour endiguer la pandémie de Covid-19, selon une première estimation dévoilée jeudi par l'Insee.

Il s'agit de la baisse la plus forte dans l'historique des évaluations trimestrielles du PIB débutées en 1949, et elle dépasse largement les reculs du premier trimestre de 2009 (-1,6%) ou du deuxième trimestre de 1968 (-5,3%), précise l'Insee.
Après le recul de 0,1% du produit intérieur brut (PIB) français enregistré au dernier trimestre 2019, cette performance confirme que la France est bien entrée en récession.
L'économie française se contracte à un rythme record au premier trimestre
L'économie française s'est contractée de 5,8 % en trois mois jusqu'en mars 2020, alors que le marché s'attendait à une baisse de 3,5 % et après une chute de 0,1 % au cours de la période précédente.
Il s'agit du rythme de contraction le plus rapide jamais enregistré, l'épidémie de COVID-19 ayant ravagé l'économie, les activités non essentielles étant fermées depuis la mi-mars.
La consommation des ménages a diminué (-6,1 % contre 0,3 %), en raison des biens (-7,3 %) et des services (-5,2 %), de l'investissement fixe (-11,8 % contre une lecture plate), principalement mené par la construction (-13,8 %), et des dépenses publiques (-2,4 % contre 0,5 %), tandis que la demande extérieure nette a contribué négativement.
Les exportations (-6,5 % par rapport à un niveau stable au quatrième trimestre) et les importations (-5,9 % par rapport à 0,3 %) ont toutes deux diminué.
La consommation des ménages français chute
En France, les dépenses de consommation des ménages en biens ont chuté de 17,9 % par rapport au mois précédent en mars 2020, la plus forte baisse depuis le début de la série en 1980, en raison de la mise en place de mesures de confinenment à partir de la mi-mars, lorsque la pandémie Covid-19 a frappé l'économie.
La consommation de produits manufacturés a fortement baissé (-42,3 % contre -0,6 %) et les dépenses énergétiques ont nettement diminué (-11,4 % contre -0,9 %).
Seule la consommation de produits alimentaires a augmenté (7,8 % contre -0,1 %).
L'Insee a prévenu que ces estimations pourraient subir des révisions plus importantes que d'ordinaire, l'institut ayant modifié sa méthodologie pour capter l'impact du confinement.
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