Le Premier ministre Shinzo Abe a déclaré ce samedi que le Japon allait élaborer un plan de relance "le plus audacieux de tous les temps", comprenant des distributions d'argent aux ménages en difficulté pour faire face à l'impact économique négatif de ce qui pourrait devenir une épidémie prolongée de coronavirus.
La taille de ce plan de relance sera supérieure aux 56,8 billions de yens (526 milliards de dollars) du plan d'urgence mis en place lors de la crise financière mondiale qui a suivi la faillite de Lehman Brothers en 2008, a déclaré Mr Abe lors d'une conférence de presse.
Le gouvernement élaborera un budget supplémentaire pour l'exercice 2020 afin de financer ce plan et le soumettra au Parlement dans les 10 jours.
"Nous allons élaborer le programme le plus audacieux jamais crée en utilisant tous les outils politiques, tels que la réduction ou l'exonération des paiements d'impôts et l'extension de l'aide financière", a-t-il déclaré.
Il a également déclaré que la lutte contre la propagation mondiale du coronavirus se prolongerait, tout en appelant à une vigilance accrue contre la flambée des cas de COVID-19 au Japon.
Coronavirus : Le gouvernement japonais lance un avertissement
Le gouvernement a annoncé que Tokyo etait au bord d'une explosion d'infections virales, le gouverneur de Tokyo, Yuriko Koike, a demandé mercredi que près de 14 millions d'habitants de la ville restent à la maison ce week-end et travaillent autant que possible en semaine.
Samedi, les rues des quartiers normalement occupés de Tokyo, comme le quartier commerçant de Ginza, étaient peu peuplées.
Mais les supermarchés étaient bondés de gens qui achetaient de la nourriture et il y avait des files d'attente avant que les portes ne s'ouvrent.
Cette précipitation des habitants est survenue après que le gouverneur eu laissé entrevoir d'un éventuel confinement à l'échelle de la ville si la situation empirait.
L'apparition du virus est survenue à un moment sensible pour l'économie japonaise, qui est considérée comme étant au bord de la récession.
Les appels se sont multipliés pour que le gouvernement donne de l'argent à tous les ménages et réduise le taux d'imposition sur la consommation, qui est passé de 8 % à 10 % en octobre.
0 Commentaire