L'inflation dans la zone euro a connu une nette décélération, atteignant son plus bas niveau en trois ans, tandis qu'aux États-Unis, les dernières données économiques confirment les attentes du marché.
L'indice des prix à la consommation (PCE), qui est la mesure préférée de la Réserve fédérale pour évaluer l'inflation, a évolué conformément aux prévisions en juillet, renforçant ainsi les perspectives d'une détente monétaire en septembre, de part et d'autre de l'Atlantique.
Les prix PCE de base aux États-Unis augmentent comme prévu
Aux États-Unis, l'indice PCE a enregistré une hausse de 2,5 % en rythme annuel, une évolution parfaitement en ligne avec les anticipations des marchés.
En excluant les coûts volatils de l'alimentation et de l'énergie, l'indice de base a affiché une augmentation de 2,6 %, identique à celle du mois précédent, et légèrement inférieure au consensus Bloomberg qui tablait sur une accélération à 2,7 %.
Cette stabilité de l'inflation sous-jacente souligne la maîtrise progressive des tensions inflationnistes par la Fed.
L'indice des prix PCE de base, qui exclut les composantes volatiles, a augmenté de 0,2 % par rapport au mois précédent, confirmant ainsi les prévisions des analystes.
Sur un an, l'indice a progressé de 2,6 %, un chiffre légèrement en deçà des attentes, mais suffisant pour justifier les discussions autour d'une potentielle réduction des taux d'intérêt lors de la prochaine réunion de la Fed en septembre.
Ces données renforcent l'idée que l'inflation est sur une trajectoire contrôlée, permettant à la Fed d'envisager une baisse des taux sans compromettre la santé économique du pays.
Parallèlement, la croissance économique aux États-Unis s'est accélérée au deuxième trimestre, atteignant un rythme annualisé de 3 %, légèrement supérieur aux premières estimations.
Cette révision à la hausse est principalement attribuable à une augmentation des dépenses de consommation, qui a plus que compensé la faiblesse observée dans d'autres secteurs de l'économie.
Cette dynamique positive confirme que l'économie américaine reste robuste malgré les efforts de la Fed pour contenir l'inflation.
Au-delà de l'inflation, l'attention des marchés financiers se tourne désormais vers les chiffres de l'emploi pour le mois d'août, attendus avec impatience vendredi prochain.
Ces données seront déterminantes pour évaluer l'ampleur de la détente monétaire que la Fed pourrait adopter lors de sa réunion du 18 septembre.
« L'inflation étant maîtrisée, les marchés se concentreront davantage sur les indicateurs d'emploi et de croissance », a déclaré Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique chez Lombard Odier Asset Management.
Les prévisions actuelles suggèrent un assouplissement d'environ 100 points de base d'ici la fin de l'année, avec une probabilité de 32,5 % pour une réduction plus significative d'un demi-point en septembre.
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