L'économie japonaise a connu au quatrième trimestre 2019 une contraction plus forte qu'attendu en lecture préliminaire du fait d'un déclin plus important des dépenses en capital, faisant planer une ombre sur ses perspectives alors que le coronavirus a affecté la production et accru les risques de récession.

La troisième puissance économique mondiale fait face à une pression croissante alors que l'épidémie apparue en décembre en Chine affecte les chaînes d'approvisionnement et le tourisme, venant s'ajouter au déclin de la consommation provoqué par la hausse de la TVA au 1er octobre dernier.
Cette contraction plus forte qu'estimé au T4 et l'apparition du nouveau coronavirus laissent entrevoir le spectre d'une récession au Japon, accentuant la pression sur Tokyo pour qu'il déploie des mesures supplémentaires de soutien à l'économie.
L'économie japonaise est celle qui a le plus reculé depuis 2009
L'économie japonaise s'est contractée de 7,1 % sur une base annualisée au quatrième trimestre de 2019, le plus important depuis le premier trimestre de 2019, par rapport à la lecture préliminaire de 6,6 % de baisse et après une croissance révisée à la baisse de 0,1 % au trimestre précédent.
La consommation privée a chuté de 2,8 %, la plus forte baisse depuis le deuxième trimestre 2014 et la première baisse depuis le troisième trimestre 2018, la hausse de la taxe de vente et l'important typhon et l'hiver chaud ayant pesé sur les dépenses.
De plus, les dépenses des entreprises ont diminué de 4,6 %, soit la plus forte baisse depuis le premier trimestre 2009.
Après la fed, la bce doit livrer son ordonnance anti-coronavirus
La banque centrale européenne pourrait déployer jeudi un éventail de mesures, inédites pour certaines, face à la menace que l'épidémie du nouveau coronavirus fait peser sur une économie déjà au ralenti en zone euro.
Pour Christine Lagarde, qui a pris les rênes de l'institut de Francfort début novembre, la phase d'observation est terminée: la voici confrontée à 'un risque inconnu et sans précédent' pour la conjoncture, résume Carsten Brzeski, économiste chez ING.
L'épidémie du Covid-19 a entraîné une telle panique sur les marchés que la réserve fédérale américaine (Fed) a baissé ses taux de 0,50 point mardi 3 mars, sans même attendre sa réunion régulière, renouant avec son rôle de pompier pendant la crise financière de 2008-2009.
0 Commentaire