La Commission européenne a proposé jeudi de créer un instrument pour garantir jusqu'à hauteur de 100 milliards d'euros les plans nationaux de soutien à l'emploi mis en place en raison de l'épidémie de coronavirus.
Cet instrument permettra aux Etats membres d'obtenir des prêts de l'UE 'à des conditions favorables' pour les aider 'à couvrir les coûts directement liés à la création ou à l'extension des régimes nationaux de chômage partiel', explique l'exécutif européen dans un communiqué.
'Nous unissons nos forces à celles des États membres pour sauver des vies et protéger les moyens de subsistance.
Ces prêts, destinés aux pays dans les situations "les plus urgentes", seraient confortés par "un système de garanties volontaires des États membres".
Un montant minimum de 25 milliards d'euros de garanties devra être mobilisé pour que l'instrument fonctionne à plein, souligne la Commission.
Cette proposition doit être présentée mardi aux ministres des Finances de l'UE, qui se réunissent par visioconférence pour discuter des différents moyens de relancer l'activité en Europe une fois maîtrisée la pandémie de Covid-19.
Chômage : Pleins feux sur l'emploi américain
Les chiffres derniers chiffres sur le chômage ont montré que 6,6 millions de personnes avaient déposé un dossier la semaine dernière, soit le double de la semaine précédente.
"Les demandes d'allocations chômage ont bondi bien plus que les prévisions des analystes les plus pessimistes", remarque Christopher Low, économiste chez FTN Financial.
"Et il faut garder à l'esprit que de nombreuses personnes supplémentaires ont sans doute essayé de s'inscrire mais n'ont pas pu le faire en raison de systèmes saturés".
Avec près de 10 millions de personnes ayant déposé des dossiers d'allocations chômage en deux semaines, sur les 152,3 millions de travailleurs en activité en février, le taux de chômage est "désormais probablement aux environs de 10%", avance Christopher Low.
Paul Ashworth, de Capital Economics, estime aussi que le taux de chômage devrait atteindre 10,1%, "ce qui dépasserait légèrement le pic d'il y a dix ans, juste après la grande crise financière", note-t-il.
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