Wall Street a plongé dans le rouge alors que la baisse s‘est étendue au-delà des valeurs technologiques, dans un contexte de craintes persistantes d‘une hausse de l‘inflation.
Les investisseurs craignent qu‘un boom de l‘activité économique ne déclenche une inflation incontrôlée, ce qui obligerait la Fed à commencer à resserrer sa politique monétaire plus tôt et plus brusquement que prévu.
Les traders auront l‘occasion de faire un état des lieux avec la publication mercredi par le département du Travail de l‘indice des prix à la consommation (CPI) pour avril puis, jeudi, de l‘indice des prix à la production (PPI) pour le même mois.
A la clôture, le Dow Jones a perdu -1,36%, soit environ 500 points, enregistrant son plus important repli en une journée depuis février en raison d‘une baisse du titre Home Depot.
Le S&P 500 a perdu -0,87 % ou 36 points à 4 152.
Le nasdaq, à forte composante technologique, a reculé de 0,1 % après avoir perdu 2,2 % à son plus bas niveau en séance.
Nervosité en Europe à la veille des chiffres de c US
Les marchés européens ont terminé en nette baisse mardi, l‘indice de référence DAX chutant de plus de 2 % à 15 091, avec le retour des craintes d‘un dérapage de l‘inflation qui inciterait les banques centrales à resserrer leur politique monétaire.
Les statistiques Chinoises ont montré que l‘inflation des prix à la consommation a atteint son plus haut niveau sur sept mois en avril, et que les prix à la sortie d‘usine ont augmenté au rythme le plus rapide depuis trois ans et demi, tandis que l‘inflation des prix de gros en Allemagne a atteint son plus haut niveau depuis dix ans.
Les rendements obligataires souverains à dix ans montaient mais sans tomber dans la panique de mars-avril 2020, le bon du trésor à 10 ans US s‘affichait ainsi à 1,62% contre 1,60% lundi soir.
Les fortes hausses des cours des ressources de base font ressurgir les doutes d‘inflation dans l‘esprit des opérateurs.
Un emballement de l‘inflation pourrait pousser la FED, la banque centrale américaine, à revoir sa politique monétaire actuellement très accommodante, et à décider de contenir son aide à l‘économie en réduisant ses achats d‘actifs, voire en augmentant son taux directeur.
Les investisseurs attendent maintenant les statistiques de l‘IPC américain de mercredi, et beaucoup s‘attendent à une reprise de l‘inflation.
A la bourse de paris, le CAC 40 a abandonné 1,86% , soit 118,6 points à 6267,39 points.
A Londres, le FTSE 100 a chuté de 2,59% et à Francfort, le dax a perdu 1,82%.
L‘indice eurostoxx 50 a clôturé sur une baisse de 1,92%, le ftseurofirst 300 de 2,12% et le stoxx 600 de 1,97%, sa plus importante chute en pourcentage sur une journée depuis le 21 décembre.
Pendant la fermeture des marché en Europe, la bourse de new york évoluait elle aussi en négatif, l‘indice phare de la bourse de new york cédant 1,30%, le standard et poor‘s 500 1% et l‘indice des valeurs technologiques 0,5%.
Du côté des valeurs, renault a terminé en forte baisse de -6,44%.
Le constructeur automobile a indiqué qu‘il comptabilisera une perte d‘environ 73 millions d‘euros dans ses comptes du premier trimestre liée à Nissan.
alstom a chuté près de 3%.
Le groupe a annoncé une provision de 632 millions d‘euros liée au rachat des activités ferroviaires de Bombardier, finalisé en début d‘année.
En Europe, Thyssenkrupp a relevé ses perspectives pour l‘ensemble de l‘année pour la deuxième fois en trois mois, tandis qu‘EON est devenu bénéficiaire et que K S a relevé ses prévisions de bénéfices de base.
Sur le front des données économiques, le moral des investisseurs allemands a bondi en mai pour atteindre son plus haut niveau depuis 2000.
0 Commentaire