« L'activité économique ralentit aux quatre coins du monde. De nombreux signes montrent que nous sommes exactement dans la même situation que celle qui a précédé le grand crash boursier de 2008.
Hier, j'expliquais que les économies du Japon, du Brésil, du Canada et de la Russie sont tout en récession.
Aujourd'hui, je vais me focaliser sur les États-Unis : Jeudi, le cours du pétrole a clôturé en-dessous des 40 $ le baril.
En 2008, le brut s'était également effondré en dessous des 40 $ juste avant le crash de septembre.
Le cours du cuivre s'est effondré jusqu'à 2,04 $.
La dernière fois que c'est arrivé, c'était juste avant le crash boursier de 2008.
Les prévisions de la Business Roundtable concernant les investissements 2016 n'ont plus été aussi basses depuis la dernière récession.
Les défauts sur les crédits d'entreprise n'ont plus été aussi élevés depuis la dernière récession.
Ce problème est de taille vu que la dette des entreprises américaines a approximativement doublé depuis les prémices de la crise financière de 2008.
L'index de surprise économique de Bloomberg est plus négatif aujourd'hui qu'à n'importe quel moment de la dernière récession.
Les statistiques d'utilisation des cartes de crédit qui viennent d'être publiées montrent que les ventes pour les fêtes de fin d'année sont négatives pour la première fois depuis la dernière récession.
Comme je l'ai mentionné hier, la production industrielle américaine se contracte au rythme le plus élevé depuis la dernière récession.
La vélocité de la monnaie a atteint son plus bas de l'histoire aux États-Unis.
Elle n'a jamais été aussi basse, même au pire moment de la dernière crise financière.
En 2008, les cours des matières premières se sont effondrés juste avant les actions.
À la fin du mois dernier, l'index des matières premières de Bloomberg a atteint un plus bas de seize ans.
Historiquement parlant, les actions ont tendance à chuter environ 12 à 18 mois après le dernier pic des profits des entreprises.
Actuellement, ce dernier pic date de 15 mois.
Vous vous rappelez peut-être qu'en 2008, le marché des obligations risquées à haut rendement s'était littéralement effondré et ce juste avant que la bourse ne subisse le même sort.
En ce moment, ce marché obligataire est au plus bas depuis la dernière crise financière.
Si deux ou trois de ces indicateurs clignotaient, ce ne serait pas bien grave mais le fait qu'ils se manifestent tous ensemble, comme ce fut le cas en 2008, semble signaler que de gros problèmes nous pendent au nez.
Je ne suis d'ailleurs pas le seul à le dire.
Aujourd'hui, un article de Reuters parlait d'une étude de Citigroup dont les analystes estiment que l'économie américaine a 65 % de chances de tomber en récession en 2016.
Personnellement, je suis convaincu que nous sommes déjà en récession.
Les chiffres officiels sont communiqués avec une certaine latence.
(…) Par exemple, nous savons que la récession de 2008 a commencé en début d'année alors que durant l'été 2008, Ben Bernanke et l'élite politique affirmaient avec assurance qu'il n'y aurait pas de récession.
Ils refusaient d'admettre la vérité qui se présentait à leurs yeux.
C'est exactement ce qui se passe aujourd'hui.
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