Créée en 2011 à l'initiative d'Octo Finances et adossée au groupe Amplegest depuis 2018, Octo AM est spécialiste de la gestion obligataire 'value'. S'adressant essentiellement aux investisseurs professionnels, qu'ils soient institutionnels ou patrimoniaux, Octo AM décline sa gestion au travers de fonds ouverts, fonds dédiés ou mandats avec un objectif permanent : rechercher les obligations offrant, selon le gérant, un rendement supérieur à son risque de crédit sur un horizon donné.
Alors que la saison des résultats se poursuit, aucune surprise de taille ne vient troubler les marchés de crédit, les tendances de fond poursuivant leur sillon :
- Les entreprises peu touchées par la crise sanitaire ou s'y étant adaptées continuent de creuser l'écart avec leurs comparables.
- Les entreprises ayant accès aux marchés financiers, et donc aux liquidités des banques centrales, accumulent la trésorerie ou se lancent dans des plans d'investissements massifs, en particulier aux USA ou en Chine.
- Les banques, pas directement touchées par cette crise et ayant pendant une décennie réduit le risque et accumulé les réserves de fonds propres, poursuivent dans cette voie et ne montrent aucun signe de faiblesse, limitant encore leur exposition aux actifs et prêts risqués et laissant de facto la place à la désintermédiation et aux solutions innovantes de stockage et de gestion de l'argent.
Enfin, les entreprises capitalistiques touchées par l'arrêt d'activité (tourisme, transport de personnes,..) s'engluent dans un endettement dont elles auront bien du mal à se relever.
Nous mentionnerons, pour cette dernière catégorie, l'exemple d'Air France dont on s'étonne que la capitalisation boursière et les rendements soient encore si optimistes pour la compagnie, déjà mal-en-point pré covid, qui a dû creuser son puits de dette à la hâte pour ne pas sombrer. Rappelons ici quelques ordres de grandeur de bon sens plutôt que de réaliser une analyse financière approfondie :
Fin 2013, la compagnie réalisait un chiffre d'affaires de 25 milliards d'euros et se trouvait alors en plein plan de restructuration « Transform 15 », lancé en 2012 pour réduire la dette grâce à une amélioration des cash-flows et à un plan de cessions d'actifs : réduction des capacités, baisse des investissements, économies de coûts.
Ainsi, Air France se trouvait dans la situation suivante :
Chiffre d'affaires : 25 mds€
EBITDA : 1.8 md€
Résultat net : -1.5 md€
Cash Flow Opérationnel : +1.5 md€
Free Cash Flow : +476 mds€
Dette nette : 7 mds€
Dette Nette / EBITDA : 3.9x
FCF / Dette Nette : 6.60%
A l'époque, la capitalisation boursière du groupe s'élevait à 2.3mds d'euros et son spread de crédit sur son obligation 5 ans (maturité 2018) était d'environ 330bps soit un taux global de 4.2% et une duration de 3.5 (les coupons étant plus élevés à l'époque, les durations étaient plus faibles qu'actuellement pour une maturité équivalente)
Aujourd'hui, Air France est dans une situation tout aussi complexe qu'en 2013, que ce soit en termes de situation instantanée ou de perspectives, entre trafic réduit à néant, reprise lente du transport international de personnes, coût de la transition écologique, réduction imposée du transport aérien national par la loi climat, concurrence croissante des compagnies low cost ou étrangères (notamment asiatiques). Ainsi Air France réalise-t-elle un chiffre d'affaires autour de 12 milliards en moyenne sur les deux ans 2020/21 et prévoit-elle un retour à la barre des 25 milliards pas avant 2023 ou 2024, dans le meilleur des cas (puisque c'est celui qu'elle a vendu aux marchés financiers..), le tout avec un endettement qui a bondi et des contraintes largement supérieures en termes de concurrence et de réglementation écologique à celles qu'elle connaissait en 2013.
Voici les chiffres de Air France estimés pour la fin 2021 :
Chiffre d'affaires estimé : 14 mds€
EBITDA : -1.4 md€
Cash Flow Opérationnel : -3/4 mds€
Free Cash Flow : -5 mds€
Dette nette : 13 mds€
Dette Nette / EBITDA : NA (EBITDA négatif)
FCF / Dette Nette : NA (FCF négatif)
En termes de perspectives, nous avons clairement donné notre point de vue ci-dessus et Air France devra conjuguer un retour incertain aux chiffres pré covid, des investissements lourds dans sa flotte, une concurrence accrue, le tout dans un climat d'entreprise exécrable puisqu'il faudra aussi en passer par des économies de coûts drastiques et une pression sans doute massive sur les 85 000 salariés de cette entreprise de services.
Actuellement, la capitalisation boursière d'Air France s'élève à 2.9 milliards d'euros et son spread de crédit sur l'obligation 2025 est de 390bps pour une duration de 3.5 (duration équivalente à l'obligation 2018 en 2013), soit un rendement de 3.6%.
Soit les mêmes niveaux qu'en 2013..
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