Samedi 30 novembre 2024 - 01:36 | A ne pas manquer : Le 12 décembre 2024 - Réunion de la Banque centrale européenne
Bourse : Le CAC 40 termine dans le vert au terme d'une semaine difficile, Renault recherché
Vendredi 29 novembre 2024 18:12
Bourse : Wall Street attendue dans le vert, le CAC 40 stable après le PIB de la France
Vendredi 29 novembre 2024 15:19
Recommandé  Bourse : Le CAC 40 attendu en repli avant le verdict de S&P sur la note souveraine de la...
Vendredi 29 novembre 2024 08:37
Bourse : Le CAC 40 termine en hausse et veut croire à une sortie de la crise politique
Jeudi 28 novembre 2024 18:39
BOURSE marchés

Cette semaine sur les marchés - on n'y voit rien

Cet article a été publié le Jeudi 14 septembre 2023 à 15:25 .Il fait partie de la   Lire la suite
catégorie BOURSE et de la sous-catégorie marchés.
Guide Boursier,  Jeudi 14 septembre 2023 à 15:25
5/5 Classement
  Temps de lecture : 6 min


Les thèmes expliquant les variations des marchés financiers ont changé en quelques semaines : les craintes de surchauffe de l'économie américaine et les inquiétudes sur la situation en Chine, qui avaient marqué une bonne partie d'août, ont cédé la place à un scénario idéal. L'inflation paraît maîtrisée, la croissance est raisonnable et les autorités chinoises ont multiplié les annonces de soutien au secteur de la construction.

Doit-on célébrer le retour de Goldilocks, ce scénario idéal dans lequel les niveaux de croissance et d'inflation offrent un environnement parfait aux actifs risqués ? Le récent comportement des actions et des obligations fait hésiter.

Cet article emprunte son titre à un formidable ouvrage de Daniel Arasse qui nous enseigne que nul ne sait vraiment regarder un tableau, y compris ses confrères historiens d'art.

Puisque les banques centrales ont repris leur approche « réunion après réunion » et nous indiquent qu'elles prendront leurs décisions après avoir analysé les données économiques, voyons si les indicateurs économiques peuvent nous éclairer.

Ralentissement en cours dans la zone euro

En août, l'indice PMI composite dans la zone euro a baissé entre la première estimation et le résultat final. A 46,7, il est tombé à son plus bas niveau depuis novembre 2020 sous l'effet d'un recul de l'activité dans le secteur manufacturier mais aussi dans les services. Alors que l'indice s'était redressé de décembre à mai, il est brutalement passé de 50,9 en juillet à 47,9 en août. C'est la première fois depuis décembre 2022 que l'activité dans les services se contracte. Le recul de l'indice a été particulièrement marqué en Allemagne et en France.

Les niveaux de l'indice Composite en juin et juillet font craindre une baisse du PIB au 3etrimestre (après +0,1 % au 2e trimestre) même si, depuis la pandémie, la relation historique entre cette variable et la croissance du PIB paraît s'être distendue. Toutefois, les autres enquêtes mesurant le climat des affaires (pour la zone euro dans son ensemble ou pour les principales économies) mettent en évidence une baisse de la demande et signalent des carnets de commande déprimés.

Les Etats-Unis champions du monde ?

Si la zone euro semble réagir comme l'enseignent les manuels d'économie (une politique monétaire restrictive entraîne un ralentissement de la croissance, notamment via le canal du crédit au secteur privé), la résistance de la croissance aux Etats-Unis déjoue les attentes et déprime les économistes.

Les indicateurs économiques publiées au cours des dernières semaines ont laissé l'impression d'une activité très solide cet été comme l'illustre le GDPNow calculé par la Fed d'Atlanta. En intégrant les données disponibles au 6 septembre, cette estimation en temps réel de la croissance du PIB du 3e trimestre s'est établie à 5,6 % (rythme annualisé). Au 1er et 2e trimestres, le PIB a progressé de 2,0 % et de 2,1 % respectivement.

Les indicateurs pris en compte jusqu'à présent qui expliquent l'accélération depuis la mi-août sont, entre autres l'emploi, la production industrielle, les ventes au détail et, tout récemment, l'indice ISM dans les services, qui, en surprenant à la hausse le 6 septembre, a entraîné des tensions sur les rendements obligataires.

Le graphique ci-dessus montre que la situation de l'économie américaine est plus difficile à appréhender que celle de la zone euro alors même que la Réserve fédérale américaine a commencé plus tôt le cycle de resserrement de sa politique monétaire (mars 2022 contre juillet 2022 pour la Banque centrale européenne), a monté davantage (+525pb contre 425pb) et porté son principal taux directeur plus haut (5,50 % pour le taux des fonds fédéraux contre 3,75 % pour le taux de dépôt de la BCE).

Comparer les niveaux des taux de part et d'autre de l'Atlantique n'est pas forcément l'argument le plus éclairant. D'une part le degré de resserrement d'une politique monétaire se mesure par rapport aux fondamentaux de chaque économie (et Jerome Powell nous a avoué à Jackson Hole qu'il n'était pas possible de savoir à quel niveau se situe précisément le taux neutre). D'autre part, la BCE a dû sortir d'une politique exceptionnelle de taux directeurs négatifs qui avait profondément modifié le comportement des acteurs économiques et financiers.

Premières conséquences du resserrement monétaire aux Etats-Unis

Comme en juillet, le rapport sur l'emploi en août publié le 1er septembre a signalé un marché du travail moins tendu, une tendance qui apparaît désormais comme étant la plus favorable aux yeux des investisseurs. Les créations nettes d'emploi sont ressorties proches des attentes (à 187 000) mais la révision à la baisse des chiffres des mois précédents a renvoyé la moyenne des créations sur 3 mois à 150 000 seulement contre plus de 300 000 au 1er trimestre. Le rythme enregistré ces trois derniers mois est le plus bas depuis fin 2019 et correspond à une normalisation d'une partie du marché du travail.

La hausse régulière du taux de participation à la population active s'inscrit dans cette même tendance de rééquilibrage entre offre et demande d'emploi. La hausse du taux de chômage en août (de 3,5 % à 3,8 %) ne doit pas être surinterprétée mais le ralentissement régulier des salaires horaires est un signal favorable même si, à 4,5 % en glissement annuel, les hausses de salaires restent encore dynamiques.

Par ailleurs, et cet élément sera crucial dans les prochains trimestres puisque la consommation des ménages a été soutenue par le recours à l'épargne qui avait été accumulée lors de la pandémie et dans les mois qui ont suivis. Sur ce sujet aussi, les incertitudes sont grandes, en particulier pour estimer cet « excès d'épargne » comme l'expose la Fed de San Francisco dans cet article concis. La conclusion la plus probable est que ce phénomène va toucher à sa fin d'ici la fin de l'année.

Dans ce contexte, même si nous avons été amenés à revoir à la hausse notre estimation pour la croissance du PIB au 3e trimestre, nous confirmons notre scénario d'un ralentissement fin 2023 et début 2024.

Quelle allocation privilégier ?

Les dernières évolutions des indices de prix et les perspectives ne font pas craindre un nouveau dérapage de l'inflation (hors choc externe). De ce point de vue, l'horizon semble effectivement se dégager même s'il faudra du temps pour retrouver un niveau compatible avec l'objectif des banques centrales. Les zones émergentes ont déjà parcouru une partie du chemin, permettant de premières baisses des taux, souvent plus importantes qu'anticipées.

En ce qui concerne la croissance du PIB, et donc l'activité et les résultats des entreprises, le scénario consensuel à l'heure actuelle nous paraît trop optimiste, en particulier sur l'économie américaine. Les prochains mois devraient être marqués par un ralentissement de l'activité et une stabilité (avant une détente) des politiques monétaires dans les grandes économies développées.

Cette configuration devrait se révéler favorable aux marchés obligataires. Cette position constitue à l'heure actuelle la principale source de consommation du risque de nos portefeuilles et nous envisageons de la renforcer en diversifiant notre exposition.

Nous nous dirigeons toutefois vers une nouvelle période d'ajustements des anticipations qui risque d'être accompagnée de mouvements erratiques à court terme avant que le scénario le plus probable selon nous, moins d'inflation mais aussi moins de croissance, ne finisse par s'imposer.

A propos de BNP Paribas Asset Management

BNP Paribas Asset Management est le métier gestion d'actifs de BNP Paribas, l'une des institutions financières les plus importantes au monde. BNP Paribas Asset Management offre des solutions d'investissement à haute valeur ajoutée aux épargnants individuels, entreprises et investisseurs institutionnels, grâce à un large éventail d'expertises réparties en 4 pôles de gestion : actions, obligations, dette privée et actifs réels, multi-actifs, quantitatif et solutions (MAQS).

BNP Paribas Asset Management place l'approche responsable au cœur de sa stratégie et de ses décisions d'investissement et contribue activement à la transition énergétique, la protection de l'environnement et la promotion de l'égalité et de la croissance inclusive. Sa priorité est de délivrer sur le long terme, des retours sur investissement durables à ses clients.

Fort d'un encours sous gestion de 445* milliards d'euros au 30 septembre 2020, BNP Paribas Asset Management compte 500 professionnels de l'investissement, près de 500 collaborateurs dédiés à la relation clients, et s'adresse aux particuliers, aux entreprises et aux institutions dans 71 pays.

Pour plus d'information, rendez-vous sur bnpparibas-am.com.

* Encours sous gestion et conseillés de 598 milliards d'euros au 30 septembre 2020.


Le guide boursier : Présentation de notre média en vidéo


Ce contenu est diffusé par Leguideboursier.com, il n`a qu`une portée informative et pédagogique.Les informations et données financières ainsi que les analyses diffusées par Leguideboursier.com n`ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une aide à la décision, une offre de vente ou une sollicitation d`achat de valeurs mobilières ou d`instruments financiers.

La responsabilité de LeGuideBoursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne peut être retenue directement ou indirectement suite à l`utilisation des informations et analyses par les lecteurs et sur la pertinence des informations diffusées.

Il est recommandé à toute personne non avertie de consulter un conseiller professionnel avant tout investissement, car le trading peut vous exposer à des pertes supérieures aux dépôts chez votre broker.

Tout investisseur doit se faire son propre jugement avant d`investir dans un produit financier afin qu`il soit adapté à sa situation financière, fiscale et légale

Auteur
Trader et investisseur pour compte propre

David

Trader et investisseur à temps plein.J'adapte mes stratégies en fonction de l'évolution des marchés. Je trade principalement des actions et utilise les analyses techniques pour le day trading et les analyses fondamentales pour les trades à long terme.

Vous aimerez aussi
BOURSE Marchés
Perspectives des marchés boursiers pour le black friday et la black week : tendances, risques et opportunités
Jeudi 28 novembre 2024 14:37
BOURSE Marchés
Nvidia, trump, et les pmi : un mois de novembre sous tension
Mardi 26 novembre 2024 16:25

0 Commentaire

Laissez un commentaire







Analyse technique, les bases pour trader en bourse
11 janvier 2021

L'analyse technique est l'une des méthodes les plus populaires utilisée par les traders pour faire de la spéculation sur les marchés boursiers.Afin de faciliter leur processus de prise de décision, de nombreux day traders et scalpers utilisent des stratégies dont le fondement est basé sur l'analyse technique.

Apprendre les chandeliers japonais
12 janvier 2021

Transmise de génération en génération et gardée secrète par les traders japonais pendant plusieurs siècles, elle apporte une vision unique sur la psychologie des marchés boursiers. Les chandeliers japonais permettent d'afficher le graphique des prix d'un actif. Ils indiquent rapidement, à l'aide de code couleurs,...

Apprendre les figures chartistes
14 janvier 2021

Le chartisme est une analyse graphique, il vient du terme anglo-saxon Chart qui désigne un graphique. Cette méthodologie graphique dont les figures plus ou moins géométriques produisent de façon récurrente des configurations qui permettent d'aider à mieux anticiper le mouvement d'un titre prend ses racines dans le...