Comme le disait Mark Twain, l'histoire ne se répète pas mais ses rendez-vous se ressemblent. Sur les marchés, le scénario de 2010 semble se répéter en 2011.
L'été 2010 avait ainsi vu le CAC 40 plonger à 3450 points …pour terminer l'année à 3805 ! En sera-t-il de même en cette année où la crise des dettes souveraines atteint son paroxysme des deux côtés de l'Atlantique ? Face à l'incertitude croissante sur le front macro-économique avec les dossiers grec et américain, et à des résultats d'entreprises pour le moment plutôt décevants, les investisseurs semblent déserter les marchés.
Pourtant, le repli des indices, s'il se poursuit, pourrait faire émerger de bonnes affaires.
Parmi la centaine d'entreprises ayant publié leurs résultats en Europe, une part significative ont déçu les attentes.
Les sanctions en bourse ont été virulentes.
A Paris, des titres comme vallourec, Capgemini, PSA, alcatel-lucent, Air France-KLM ont perdu 10% et plus après l'annonce de résultats inférieurs aux attentes ou l'annonce de perspectives financières revues à la baisse en raison d'un environnement de marché moins porteur, de l'augmentation du coût des matières premières ou de l'évolution défavorable des changes.
Sur le front macro-économique, la situation n'est guère plus rassurante.
Le marché est en train d'intégrer la perte de la note triple A des Etats-Unis.
Les débats sur le relèvement du plafond de dette n'ont pas réussi à aboutir à un plan de « consolidation budgétaire » suffisamment convaincant pour rassurer les marchés ou les agences de notation.
A cela s'ajoute une croissance économique plus molle que prévu.
Ce « passage à vide » prend d'ailleurs une dimension mondiale, l'Europe donnant des signes d'essoufflement tout comme la Chine.
Au total, on a le sentiment que la capitulation des investisseurs est proche, mais qu'elle n'a pas été encore atteinte.
Une fois ce cap franchi, les investisseurs feront peut-être l'effort de regarder de nouveau les fondamentaux de l'économie et des entreprises, pour se rendre compte qu'au-delà des événements exogènes et inattendus (tremblement de terre au Japon, révoltes dans le monde arabe), il reste des forces de rappel qui permettront au marché de reprendre une partie du terrain perdu depuis le début de l'année.
Le déclencheur de ce sursaut pourrait être économique.
Il pourrait aussi venir des politiques, si ces dernières prennent conscience de l'importance de tenir un discours clair et de prendre des décisions de politique publique suffisamment crédibles pour donner des perspectives aux marchés financiers et leur permettre de cesser de jouer au yo-yo comme c'est actuellement le cas.
Au moment où la torpeur estivale atteint son pic, les volumes d'échange sur les marchés s'amenuisent légèrement mais laissent la place à des sursauts de volatilité.
Avec la rentrée et le retour des gérants devant leurs écrans, certains pourraient être tentés de combattre la force vendeuse à l'œuvre et de partir à la chasse aux bonnes affaires.
Au-delà d'un risque de sell-off qui n'est pas à exclure, les investisseurs devraient plutôt scruter la cote et se préparer à sélectionner les meilleures affaires dès maintenant, pour être prêt lorsque le redémarrage de la bourse se produira.
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