La banque est solide et très bien capitalisée, avec un bilan très liquide et une gestion conservatrice des investissements. Leur ratio de fonds propres est plus de deux fois supérieur aux exigences réglementaires et ils ne possèdent pas de dette extérieure. Lombard Odier gère CHF 358 milliards d'actifs pour le compte de ses clients au 31 décembre 2021.
Dynamique de la dette et risques de défaut, évaluation des dangers, Par Samy Chaar, chef économiste.
Points clés
- L'endettement public augmente au niveau mondial en raison du vieillissement de la population, des besoins en matière de dépenses climatiques et d'un appétit grandissant pour les déficits budgétaires ; les inquiétudes des investisseurs se concentrent sur les États-Unis
- Pour évaluer les risques, nous utilisons un cadre discipliné, qui examine la dette des secteurs public et privé, son utilisation, son coût et la capacité à la financer. La dynamique actuelle reste gérable
- Bien que les gouvernements doivent faire preuve de prudence face aux déficits, il est encourageant de constater qu'une grande partie de l'augmentation récente de la dette a été consacrée à des investissements productifs sur le long terme. Les bilans des ménages et des entreprises paraissent solides
- Les taux directeurs réels à long terme devraient rester inférieurs aux taux de croissance à long terme, ce qui permettra à certains déficits d'être soutenables. Les États-Unis ont aussi la possibilité de procéder à des hausses d'impôt graduelles si les craintes concernant la soutenabilité de la dette s'aggravent.
Les États-Unis se dirigent-ils vers une crise de la dette ? Les niveaux d'endettement public ont fortement augmenté dans le monde durant ces dernières années. Aux États-Unis, les élections de cet automne exacerbent encore ce risque. Pourtant, si le rythme actuel de l'accumulation de la dette semble préoccupant, plusieurs facteurs devraient tempérer les craintes des investisseurs.
Si les inquiétudes des investisseurs se focalisent sur les États-Unis, l'accumulation de la dette est un phénomène mondial. La dette publique en pourcentage du produit national brut (PIB) a augmenté de manière significative au cours des dernières décennies. Alors qu'elle était inférieure à 75% du PIB au début de cette décennie dans les économies développées, et de 50% dans les pays émergents, le Fonds monétaire international prévoit qu'elle augmentera à 120% et 80% respectivement d'ici 2028. Le bureau du budget du Congrès américain (Congressional Budget Office, CBO) a mis en garde contre l'ampleur de la dette, qui devrait atteindre 192% du PIB d'ici fin 2053, si les politiques actuelles se poursuivent.
Les largesses budgétaires durant la pandémie ont été l'un des moteurs de cette hausse, auquel s'ajoutent des raisons d'ordre structurel : le vieillissement de la population nécessite davantage de dépenses en matière de sécurité sociale et de santé ; la révolution de la durabilité exige des investissements substantiels dans les infrastructures et les technologies vertes. Les rivalités géopolitiques sont également à l'origine d'une course aux dépenses d'investissement dans des secteurs stratégiques tels que la technologie, la défense et la santé. Nous anticipons un monde fragmenté et une croissance de l'appétit pour les déficits publics élevés, qui se traduiront par une inflation structurelle et des taux d'intérêt « neutres » légèrement plus élevés dans les années à venir.
Pourquoi la dynamique de la dette inquiète-t-elle les investisseurs ? Si le cycle de réduction des taux directeurs a commencé dans de nombreux marchés développés, les taux d'intérêt élevés continuent à peser sur leurs économies. En outre, la croissance mondiale ralentit et 2024 est une année électorale importante, ce qui accroît les risques de promesses de dépenses insoutenables. Aucun des candidats à l'élection présidentielle américaine de novembre ne s'est montré disposé à s'attaquer au déficit fédéral. Dans les années à venir, le/la président(e), républicain ou démocrate, prolongera probablement les réductions ou les crédits d'impôts, respectivement, venant nourrir encore la dette publique.
Nous pensons qu'un cadre discipliné est nécessaire pour évaluer les risques liés à la dette. Cela signifie qu'il faut considérer les niveaux d'endettement des secteurs public et privé de manière holistique au sein d'une économie. Cela signifie également qu'il faut évaluer l'utilisation de cette dette, la capacité à la financer et son coût, en particulier par rapport au taux de croissance de l'économie. Nous évaluons ci-dessous les risques liés à la dette dans les principales économies développées, en particulier aux États-Unis, et soulignons trois raisons principales pour lesquelles son augmentation ne devrait pas inquiéter outre mesure les investisseurs.
Le débat sur la « bonne » ou la « mauvaise » dette
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