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Une nouvelle semaine sur les marchés - Lettre hebdo d'APICIL AM - Semaine du lundi 17 juin 2024. "La perspective des élections législatives, qui débutera dimanche prochain, a continué de maintenir les marchés financiers en éveil, tout comme les discussions de beaucoup de Français. Une prime de risque politique est toujours à l'œuvre, tant sur les actions que sur l'obligataire. Depuis l'annonce de la dissolution, les marchés ont nettement corrigé, mais de manière cohérente."
"Les actions françaises rebondissent modérément, maintenant l'écart avec les actions américaines. Les fonds technologiques américains ont enregistré un afflux de 9 Md $ la semaine dernière, soit le plus grand flux hebdomadaire jamais enregistré.
À défaut de trouver mieux (fuite de l'Europe, trop tôt pour les émergents, inflation et marché de l'emploi encore trop résilients pour retourner sur l'obligataire..), les positions vendeuses sur le S&P 500 n'ont jamais été si absentes. Sur les deux dernières semaines, les secteurs de la construction et des concessions (Eiffage et Vinci en tête) sont naturellement délaissés, étant dans le viseur de l'extrême droite.
Les bancaires (sur fond de possible décrochage économique et de la croissance des prêts, taxes bancaires, détérioration de la qualité des actifs..) corrigent également. Les médias et les services aux collectivités (endettés, prix imposés, taxations, incertitudes sur les ENR) sont aussi vulnérables. Enfin, les foncières sont sensibles au mauvais climat ambiant (incertitudes et taux ancrés élevés).
Pour les mêmes raisons, les plus petites capitalisations sont laissées pour compte. À l'inverse, depuis la dissolution, les gagnants sont au contraire les secteurs défensifs, les moins endettés et les plus tournés vers l'international (Tech et Santé, bien que délaissés sur une semaine glissante). C'est effectivement un sujet français qui nous préoccupe d'autant plus de l'intérieur, mais qui ne semble pas inquiéter pour l'heure les marchés internationaux.
L'arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni en 2022 donne un précédent « benchmark ». Mais peut-on faire un comparatif avec l'Italie ? Meloni est une libérale affirmée et son pays bénéficie des subventions de Bruxelles..
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