Les rendements obligataires élevés remettent en cause la politique budgétaire, par J Safra Sarasin.
La forte augmentation de l'offre d'obligations d'État due à l'accroissement des déficits, à un moment où les banques centrales réduisent leurs avoirs, a probablement contribué à la dernière hausse des rendements obligataires mondiaux à long terme. Les États-Unis en sont un bon exemple. Le déficit fédéral pour 2023 devrait atteindre environ 6 % du PIB, sans aucun redressement visible au cours des prochaines années, ce qui implique la persistance d'importants besoins de refinancement à des taux d'intérêt plus élevés.
Les États-Unis ne sont pas le seul pays où les problèmes de niveau de la dette publique deviennent préoccupants. Dans la zone euro, les coûts des taux d'intérêt sont également en hausse, à un moment où les besoins de dépenses augmentent pour la défense ou la transition démographique et écologique.
Pour certains pays, les taux d'intérêt ont augmenté à un niveau proche ou supérieur à leur taux de croissance potentielle, ce qui nécessite des excédents budgétaires primaires à moyen terme pour maintenir constant le ratio dette/PIB. Les règles
Les règles budgétaires risquent donc d'être enfreintes par plusieurs pays, ce qui rendra plus difficile la mise en œuvre par la BCE de sa politique de transmission (TPI), ce qui les rend plus vulnérables aux attaques spéculatives.
L'euro a également souffert de l'élargissement des écarts de taux des pays périphériques de la zone euro en raison des préoccupations liées à la soutenabilité de la dette, en dehors de la surperformance cyclique des États-Unis.
Néanmoins, nous nous attendons à ce que la dynamique cyclique évolue de plus en plus en faveur de l'euro et nous pensons que le creux de la vague pour l'EUR-USD est à portée de main.
Enfin, les résultats du troisième trimestre aux États-Unis commencent à être publiés. Le consensus prévoit le premier trimestre de croissance positive en glissement annuel depuis le troisième trimestre 2022 pour l'indice global. Les données macroéconomiques solides suggèrent une augmentation en comparaison au deuxième trimestre et pourraient bien faire passer le taux de croissance réel à un chiffre autour de 5%. Le secteur financier
devraient contribuer à cette hausse car l'impact net de la hausse des taux devrait être favorable au troisième trimestre. Cela pourrait changer au cours des prochains trimestres, la croissance des prêts diminuant et les normes de crédit se resserrant, laissant présager un nouveau ralentissement en 2024.
A de propos de La Banque J. Safra Sarasin
La Banque J. Safra Sarasin SA (anciennement banque Sarasin & Cie SA jusqu'en 2013) est une banque privée de Suisse fondée en 1841. Son siège se trouve à Bâle.
La banque possède des bureaux dans les villes suivantes : Berne, Genève, Lugano, Zurich, Delhi, Doha, Dubaï, Dublin, Francfort-sur-le-Main, Guernesey, Hong Kong, Cologne, Londres, Munich, Monaco, Bombay, Mascate, Gibraltar, Londres,Amsterdam, Madrid, Nuremberg, Singapour, Varsovie, Luxembourg et Vienne.
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