Les toutes dernières nouvelles des marchés financiers : Mi-2024 Sables mouvants, par Seema Shah, cheffe de la stratégie mondiale chez Principal Asset Management.
Malgré les prévisions de réduction des taux d'intérêt de la Fed pour cette année, les perspectives pour les actifs à risque restent positives. La même vigueur économique qui retarde les baisses de taux devrait entraîner une croissance robuste des bénéfices, garantissant un environnement toujours aussi solide pour les actions, tandis que la résilience macroéconomique devrait faire en sorte que les écarts de rendement des obligations ne s'élargissent pas de manière significative par rapport à leurs niveaux historiquement faibles. Tant que les conditions économiques restent solides, les investisseurs n'ont pas à craindre un cycle de réduction des taux différé et modeste.
La hausse des marchés a été alimentée en début d'année par les banques centrales, qui se sont montrées optimistes quant à la possibilité d'une décélération de l'inflation sans sacrifier la croissance. Au moment où la Fed est confrontée à la dure réalité, à savoir que la vigueur de l'activité économique a favorisé l'apparition d'une inflation persistante, réduisant ainsi les attentes en matière de réduction des taux, que réserve l'avenir aux marchés ?
Sa décision de ne pas réduire ses taux d'intérêt est confortée par une croissance économique solide qui maintient l'inflation au-dessus de l'objectif de 2 %. Cette même vigueur économique, sur laquelle s'est appuyée la Fed pour retarder ses réductions, devrait favoriser une tendance positive des bénéfices des entreprises, de sorte que la configuration des actions reste favorable. En effet, historiquement, les périodes prolongées sans changement de taux, comme par exemple la période de pause de la Fed en 1995-1996, ont été profitables aux actions. Dans le cycle actuel, une croissance économique solide devrait soutenir la hausse des bénéfices et favoriser une plus grande appétence pour le risque, créant ainsi des opportunités au-delà du secteur technologique américain.
De la même façon, les titres à revenu fixe ont enregistré de bonnes performances en dépit d'une réévaluation importante des prévisions de taux en 2024. Les écarts de crédit sont proches de leurs plus bas niveaux historiques, mais la résilience macroéconomique devrait garantir une augmentation progressive des défauts de paiement plutôt qu'un pic soudain, ce qui signifie qu'il est peu probable que les écarts se creusent de manière significative par rapport à leurs niveaux actuels. En outre, comme le rendement généré par les titres à revenu fixe est aujourd'hui nettement plus élevé qu'il y a quelques années, il est peu probable que l'intérêt des investisseurs pour les titres à revenu fixe diminue rapidement.
On peut penser que les marchés ont perdu de leur éclat et que l'optimisme débridé s'est émoussé. Pourtant, le contexte macroéconomique toujours solide, même en l'absence de réductions imminentes des taux d'intérêt, constitue un cadre presque parfait pour un environnement propice à la prise de risques.
A propos de Principal Asset Management
Basée à Des Moines (Iowa) aux Etats-Unis, Principal Financial Group (Nasdaq : PFG), créée en 1879, est une compagnie d'assurance et d'investissements financiers.
Aujourd'hui, 19'000 collaborateurs accompagnent 62 millions de clients dans 27 pays1. Principal Asset Management SM (société de gestion du groupe) est le 23ème gestionnaire mondial d'actifs institutionnels2. Avec plus de 500 Mds $ dont 18 Mds $ en Europe3, elle offre une large gamme de stratégies sur les actifs cotés et non cotés via une approche multi-expertises.
En France, Principal Asset Management a fait de Paris son pôle d'excellence et de gestion des fonds immobiliers paneuropéens.
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