Créée en 2011 à l'initiative d'Octo Finances et adossée au groupe Amplegest depuis 2018, Octo AM est spécialiste de la gestion obligataire ‘value'. S'adressant essentiellement aux investisseurs professionnels, qu'ils soient institutionnels ou patrimoniaux, Octo AM décline sa gestion au travers de fonds ouverts, fonds dédiés ou mandats avec un objectif permanent : rechercher les obligations offrant, selon le gérant, un rendement supérieur à son risque de crédit sur un horizon donné
Obligations Atos, opportunité à saisir ou bourbier à éviter ?, par Matthieu Bailly, directeur général délégué et gérant obligataire
Atos; Axime; Sligos; KPN Datacenter; Schlumberger Sema; Bankys, Bull; Siemens IT; Sema;Sodinforg; Sliga; Cegos; KPMG Consulting; Areva; Usine Nouvelle; Challenges; Europcar; Valeant; Teva; Steinhoff; Conforama; Pages Jaunes; Google; Atalian; Vallourec; Rallye; Picard; Rekeep; House of HR; Loxam
Plusieurs investisseurs nous ont posé des questions cette semaine sur Atos, émetteur que nous n'avons suivi que de loin tant son faible rendement faible correspondait peu à sa complexité, à sa faible rentabilité et à son manque de perspectives. Mais dès lors que son rendement a bondi au-delà de 10% depuis quelques semaines, nous vous proposons ici quelques lignes, qui ne constitueront pas une analyse fondamentale poussée mais plutôt une simple introduction, afin de vous donner les raisons de notre maintien à distance de cet émetteur, même sur les niveaux de rendement actuels.
Créée en 1997 de la fusion entre Axime et Sligos, Atos est une entreprise leader du cloud, de la sécurité informatique et du supercalcul, dont l'histoire remonte à plusieurs décennies et dont la construction et la croissance est venue essentiellement de fusions, rachats (KPN Datacenter, Schlumberger Sema, Bankys, Bull, Siemens IT,…) diversifications et recentrages.
Sources : Wikipedia
Comme beaucoup d'entreprises issues et pilotées par la technocratie française, parmi lesquelles on pourra également citer Areva, les circonvolutions stratégiques, plans complexes, investissements coûteux peu rentables et autres spécialités ultra complexes ont fait d'Atos une entreprise patchwork à la rentabilité faible, au bilan abscons, aux perspectives sombres et au climat économique et social exécrable.
Pire, en observant la combinaison entre les chiffres, les acquisitions toujours plus importantes, le goodwill et autres actifs incorporels comptant pour près des trois quarts de la valeur des actifs au bilan, un chiffre d'affaires par salarié entre 60k€ et 100k€ dont on se demande comment il peut bien dégager un semblant de marge au vu des salaires d'ingénieurs à haute valeur ajoutée, on finit par se demander comment cette entreprise peut afficher des équilibres aussi divergents.
Ainsi l'Usine Nouvelle remarquait dans son édition du 21 octobre 2021 : « le développement des activités d'avenir peine toujours à compenser le recul persistant des activités du passé ». Challenges allait même plus loin en novembre 2021 qualifiant les acquisitions à marche forcée, plus d'une vingtaine en dix ans, de « fuite en avant » servant à masquer les difficultés du groupe.
Notons ici plusieurs sous-entendus inquiétants derrière ces remarques :
- Premièrement, l'entreprise peine à trouver, en interne, de nouveaux vecteurs ou innovations technologiques suffisamment rentables pour rester dans la course et tente de les combler par des acquisitions : ceci peut rappeler les pratiques d'Areva ou Europcar en son temps.
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