Chronique boursière de la semaine de Michel Douin, Gérant de portefeuilles chez Cholet Dupont Oudart.
Timide progression
Le combat contre l'inflation n'est pas encore gagné. C'est en substance le message des Banquiers centraux qui ne cessent de nous rappeler que l'objectif des 2% est loin d'être atteint, repoussant de facto la date pour une première baisse des taux.
Au-delà des discours de circonstance, les chiffres d'inflation publiés aux Etats-Unis semblent leur donner davantage de crédit puisque ces derniers sont ressortis en hausse à 3,4% en rythme annualisé au mois de décembre contre +3,2% attendu et +3,1% en novembre. Par ailleurs, l'augmentation des coûts du fret en lien avec la situation tendue en Mer Rouge fait également peser un risque sur les prix et les chaines d'approvisionnement.
Pour autant, la relative faiblesse des prix de l'énergie et du pétrole en particulier, pénalisé par la décision de l'Arabie Saoudite de couper ses prix de vente, atteste du ralentissement des économies au niveau mondial et renforce le scénario central du soft-landing, soit une modération de l'inflation accompagnée par une réduction progressive des taux directeurs des banques centrales.
Toutefois, l'euphorie de la fin d'année semble se calmer. Les publications trimestrielles pourraient offrir quelques certitudes aux investisseurs en actions qui se montrent plus timides au regard de la dégradation du contexte géopolitique et des échéances électorales.
Sur le font des valeurs, au rayon des déceptions, nous pouvons citer Burberry qui réduit à nouveau ses prévisions de croissance à la baisse suite à une activité difficile au mois de décembre et Citigroup qui a annoncé la suppression de 20 000 postes à moyen terme suite à un dernier trimestre délicat.
En revanche, Airbus dépasse largement ses objectifs de livraison pour 2023 et JPMorgan Chase a publié un résultat annuel record. Dans ce contexte plus troublé, l'indice CAC 40 affiche un gain hebdomadaire de 0,6%.
Cette semaine se poursuit la saison des résultats très dense aux Etats-Unis avec entre autres Morgan Stanley, Goldman Sachs, Schlumberger et Travelers. Nous surveillerons également outre-Atlantique les chiffres des ventes au détail, de la production industrielle, des mises en chantier de logements et des permis de construire ainsi que l'indice de confiance de l'Université du Michigan et le Livre beige de la Réserve fédérale.
Pour rappel, les marchés américains sont fermés aujourd'hui pour la célébration de Martin Luther King Day.
A propos du Groupe CHOLET DUPONT OUDART
Cholet Dupont Oudart est issue de charges d'agents de change, dont nous connaissons bien l'histoire depuis presque 230 ans (1784) ; cette longévité témoigne par elle-même de notre prudence.
Au début des années 1980, Cholet Dupont Oudart figure parmi les principaux agents de change de Paris. La qualité de ses analystes est alors reconnue dans toute l'Europe.
La réforme de la Bourse de 1988 qui a pour but de mettre le marché financier français aux normes européennes, amène Jean de Cholet et Gilles Dupont à scinder leurs activités, à céder l'activité d'intermédiaire boursier au Crédit Lyonnais et à développer l'activité de gestion de portefeuille et le conseil en gestion de patrimoine.
En 1996, à l'occasion d'un RES initié par les principaux collaborateurs de la société, le Crédit Agricole, qui apporte son soutien à cette reprise, prend 33,4% du capital de Cholet Dupont Oudart. En 2011, Le Groupe La Française (ex UFG LFP), filiale à 95% du Crédit Mutuel Nord Europe, reprend la participation du Crédit Agricole. La présence de cet actionnaire de référence au sein du capital représente pour les clients de Cholet Dupont Oudart une garantie de solidité et de sécurité. La forte implication des principaux cadres est une garantie de dynamisme, illustrée notamment par une progression régulière des encours enregistrée au cours de ces dernières années.
Avec une conservation de plus de 2 milliards d'euros, Cholet Dupont Oudart figure parmi les établissements financiers indépendants de référence de la Place de Paris.
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