Les hausses de taux, c'est fini ? : la chronique boursière de la semaine de Michel Douin, Gérant de portefeuilles chez Cholet Dupont Oudart.
Les hausses de taux, c'est fini ?
Le pic de taux a semble-t-il été atteint. Du moins, c'est le scénario qui domine au sein de la communauté financière puisque les principaux indices actions affichent des progressions hebdomadaires de l'ordre de 3% à l'instar du S&P 500 et du Stoxx 600. Les dernières statistiques économiques pointent en effet vers un ralentissement progressif de l'inflation des deux côtés de l'Atlantique et confortent les opérateurs dans l'idée que le cycle de resserrement monétaire est terminé malgré les discours de fermeté des banquiers centraux.
Dans le détail, l'indice des prix à la consommation au mois d'octobre s'inscrit en repli à 2,9% en zone euro en rythme annualisé et à 3,3% aux Etats-Unis. Toujours aux Etats-Unis, les ventes au détail se sont légèrement contractées en octobre et les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté plus que prévu, signe qu'un atterrissage en douceur de l'économie américaine n'est pas à exclure en 2024 alors que beaucoup craignaient déjà une forte récession cette année.
Sans surprise, les rendements souverains à 10 ans se détendent sensiblement, de 20 points de base aux Etats-Unis à 4,40% et de 15 points de base en Europe à 2,58% pour le bund et à 3,41% pour l'OAT. Désormais, les marchés à terme prévoient environ 100 points de base de réductions des taux d'intérêt américains l'année prochaine, fragilisant le dollar qui cote 1,09 pour un euro.
Les prix pétroliers demeurent également sous pression en raison des craintes sur la demande et de l'augmentation des stocks du brut américain. On peut s'attendre à ce que l'Opep+ baisse à nouveau son offre lors de sa prochaine réunion le 26 novembre. Sur le front géopolitique, à noter la reprise du dialogue entre les Etats-Unis et la Chine, Joe Biden et Xi Jinping ayant abordé le sujet central de l'avenir de Taïwan et convenu de réintroduire les communications militaires à l'arrêt depuis un an.
Cette semaine, nous surveillerons les premières estimations des indices PMI de novembre en Europe et aux Etats-Unis, l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne, le compte rendu des minutes des réunions de politique monétaire de la Réserve fédérale et de la BCE et surtout les résultats trimestriels de Nvidia. Enfin, Wall Street sera fermée jeudi et la séance de vendredi écourtée en raison de Thanksgiving
A propos du Groupe CHOLET DUPONT OUDART
Cholet Dupont Oudart est issue de charges d'agents de change, dont nous connaissons bien l'histoire depuis presque 230 ans (1784) ; cette longévité témoigne par elle-même de notre prudence.
Au début des années 1980, Cholet Dupont Oudart figure parmi les principaux agents de change de Paris. La qualité de ses analystes est alors reconnue dans toute l'Europe.
La réforme de la Bourse de 1988 qui a pour but de mettre le marché financier français aux normes européennes, amène Jean de Cholet et Gilles Dupont à scinder leurs activités, à céder l'activité d'intermédiaire boursier au Crédit Lyonnais et à développer l'activité de gestion de portefeuille et le conseil en gestion de patrimoine.
En 1996, à l'occasion d'un RES initié par les principaux collaborateurs de la société, le Crédit Agricole, qui apporte son soutien à cette reprise, prend 33,4% du capital de Cholet Dupont Oudart. En 2011, Le Groupe La Française (ex UFG LFP), filiale à 95% du Crédit Mutuel Nord Europe, reprend la participation du Crédit Agricole. La présence de cet actionnaire de référence au sein du capital représente pour les clients de Cholet Dupont Oudart une garantie de solidité et de sécurité. La forte implication des principaux cadres est une garantie de dynamisme, illustrée notamment par une progression régulière des encours enregistrée au cours de ces dernières années.
Avec une conservation de plus de 2 milliards d'euros, Cholet Dupont Oudart figure parmi les établissements financiers indépendants de référence de la Place de Paris.
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