Parole d'expert : la chronique boursière de la semaine de Michel Douin, Gérant de portefeuilles chez Cholet Dupont Oudart.
Le scénario de rêve..
Le Livre Beige publié par la Réserve fédérale américaine la semaine dernière a souligné les risques croissants d'un ralentissement de l'activité et Jerome Powell, son Président, a déclaré qu'il était prématuré de conclure que la politique monétaire avait atteint un niveau suffisamment restrictif.
Pour autant, le scénario rêvé d'un « soft landing » de l'économie mondiale prend de plus en plus d'épaisseur au sein de la communauté financière, à la lumière des dernières données sur la croissance, plus résiliente qu'attendu, et sur l'inflation, dont le fort reflux explique le rebond des marchés actions depuis début novembre. En effet, aux Etats-Unis, l'indice PCE s'affiche à un niveau de 3% au mois d'octobre en rythme annualisé, se rapprochant de l'objectif de 2% fixé par la Réserve fédérale.
En Europe, les chiffres de novembre ont surpris à la baisse, touchant l'ensemble des composantes, ce qui devrait permettre aux banques centrales de relâcher un peu la pression sur les taux en 2024. C'est justement la perspective d'un changement de politique monétaire qui explique la détente des taux souverains avec le bund allemand qui cote 2,36% et le 10 ans américain 4,25%.
Selon Bloomberg, les marchés anticipent désormais aux Etats-Unis une baisse des taux directeurs de 25 points de base avant mai 2024 et de 125 points de base au total pour l'année prochaine. Dans ce contexte, les principaux indices européens s'inscrivent en hausse, le CAC 40 progressant de 0,73% et le Stoxx 600 de 1,35%.
Par ailleurs, les prix du pétrole on peu réagi à l'annonce d'un accord préliminaire de coupes de production au sein de l'OPEP+ puisque le brent se situe sous la barre des 80 dollars le baril. L'or a en revanche signé un nouveau sommet historique à plus de 2 100 dollars l'once et le Bitcoin est repassé au-dessus des 40 000 dollars.
Cette semaine, nous surveillerons aux Etats-Unis le rapport mensuel sur l'emploi, l'ISM des services et l'indice de confiance de l'Université du Michigan. En zone euro, seront publiés la troisième estimation du PIB du troisième trimestre, le PMI des services ainsi que les chiffres de la production industrielle pour le mois d'octobre.
A propos du Groupe CHOLET DUPONT OUDART
Cholet Dupont Oudart est issue de charges d'agents de change, dont nous connaissons bien l'histoire depuis presque 230 ans (1784) ; cette longévité témoigne par elle-même de notre prudence.
Au début des années 1980, Cholet Dupont Oudart figure parmi les principaux agents de change de Paris. La qualité de ses analystes est alors reconnue dans toute l'Europe.
La réforme de la Bourse de 1988 qui a pour but de mettre le marché financier français aux normes européennes, amène Jean de Cholet et Gilles Dupont à scinder leurs activités, à céder l'activité d'intermédiaire boursier au Crédit Lyonnais et à développer l'activité de gestion de portefeuille et le conseil en gestion de patrimoine.
En 1996, à l'occasion d'un RES initié par les principaux collaborateurs de la société, le Crédit Agricole, qui apporte son soutien à cette reprise, prend 33,4% du capital de Cholet Dupont Oudart. En 2011, Le Groupe La Française (ex UFG LFP), filiale à 95% du Crédit Mutuel Nord Europe, reprend la participation du Crédit Agricole. La présence de cet actionnaire de référence au sein du capital représente pour les clients de Cholet Dupont Oudart une garantie de solidité et de sécurité. La forte implication des principaux cadres est une garantie de dynamisme, illustrée notamment par une progression régulière des encours enregistrée au cours de ces dernières années.
Avec une conservation de plus de 2 milliards d'euros, Cholet Dupont Oudart figure parmi les établissements financiers indépendants de référence de la Place de Paris.
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