La Fed, ce 16 décembre 2015, s'est enfin décidée à relever son taux directeur pour la première fois depuis 2006.
Selon Paul Craig Roberts (ancien du Trésor), il s'agit d'une arnaque et il s'en est expliqué sur le site kingworldnews : « La Fed a relevé hier son taux interbancaire d'un quart de pourcent ou 25 points de base.
Certains lecteurs se demandent ce que cela implique.
Cette décision signifie que la Fed a pu déterminer que cette petite remontée des taux n'aura quasi aucune conséquence.
Autrement dit, la petite augmentation dans l'écart de taux souhaité, passé de 0-0,25 % à 0,25-0,5 %, est insuffisante pour créer des problèmes sur le marché des produits dérivés liés aux taux d'intérêt ou pour provoquer une baisse des marchés actions ou obligataires.
Avant l'annonce de la Fed et depuis le début des QE, le taux interbancaire s'est élevé en moyenne à 0,13 %.
Autrement dit, la demande des banques ne fut pas suffisante pour pousser les taux vers la limite des 0,25 %.
Similairement après l'annonce du « relèvement du taux directeur », les taux pourraient se stabiliser à 0,25 % soit le plafond précédent et le minimum de l'écart actuel.
La hausse des taux est une arnaque Il est cependant important d'insister sur le fait que les liquidités disponibles excèdaient la demande durant l'ancien écart des taux.
Le but d'un relèvement des taux est de réduire la demande de crédit mais une telle décision n'était pas nécessaire vu que la demande de crédit était juste suffisante pour maintenir le taux interbancaire au milieu de son écart souhaité.
Cette hausse des taux est donc une arnaque.
Elle est juste à l'attention des idiots des médias financiers qui en parlent depuis des lustres.
Elle sert également à protéger la crédibilité de la Fed.
Voyons les choses sous un autre angle.
Le système bancaire dans son ensemble n'a pas besoin d'emprunter alors qu'il est assis sur 2,42 trillions de dollars de réserves excédentaires.
L'impact négatif du relèvement du taux directeur n'affectera qu'une petite frange des banques qui prêtent aux entreprises et aux consommateurs.
Les grosses banques vont en profiter, les consommateurs seront le dindon de la farce Si les petites banques rencontrent des soucis de sous- capitalisation et doivent emprunter pour satisfaire les exigences de réserve, elles devront payer des intérêts plus élevés aux grosses banques protégées par la Fed.
Une autre mise en contexte de cette hausse des taux consiste à montrer que les banques « too big to fail » sont les grandes bénéficiaires vu qu'elles sont assises sur des réserves confortables tandis que les petites banques qui prêtent à l'économie sont pénalisées.
Autrement dit, il s'agit d'une nouvelle man½uvre pour favoriser le pillage des 99 % parle les 1 %.
» Pour prolonger l'analyse du Dr Roberts jusqu'au consommateur, ZeroHedge a rapporté que de nombreuses banques, comme JP Morgan et Wells Fargo ont déjà remonté les taux d'intérêt sur les cartes de crédit de 3,25 à 3,5 % tandis que le coût du crédit des prêts à taux variable sera également impacté prochainement.
Par contre, en ce qui concerne les intérêts versés aux épargnants, rien de neuf sous le soleil… Et il y a très peu de chances de voir le maigre rendement des livrets et autres comptes d'épargne être revu à la hausse.
Pourquoi ? Pour la raison déjà expliquée par le Dr Roberts : les banques disposent déjà de réserves confortables, elles ne sont donc pas prêtes de se livrer une guerre commerciale pour attirer les dépôts.
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