Perspectives Saxo pour le quatrième trimestre " Winter is coming "
Saxo Banque spécialiste du trading et de l'investissement en ligne, publie ce jour ses prévisions trimestrielles sur les marchés internationaux pour le quatrième trimestre (T4). Vous y trouverez des idées de trading pour les actions, les matières premières et les obligations, ainsi que plusieurs thèmes macroéconomiques qui auront une incidence sur les portefeuilles de nos clients.
L'hiver arrive une fois de plus sur les marchés internationaux. L'économie mondiale se rapproche à grands pas d'un point de rupture, qui surviendra lorsque le resserrement des politiques monétaires atteindra son paroxysme le trimestre prochain ou le suivant. Chez Saxo, nous n'avons cessé de répéter depuis début 2020 que la poussée d'inflation serait tenace.
Nous n'avons pas changé d'avis mais trois facteurs conduiront au point de rupture inflationniste. La question à laquelle les investisseurs sont confrontés est la suivante : Dans le cas où le resserrement des politiques monétaires atteindrait son paroxysme au T4, qu'adviendra-t-il par la suite ?
"Les banques centrales réalisent qu'il leur vaut mieux pécher par excès de rigueur que continuer à prétendre que l'inflation est transitoire et qu'elle restera ancrée", explique Steen Jakobsen, directeur des investissements.
Deuxièmement, le dollar US est incroyablement fort et réduit la liquidité mondiale via la hausse des prix à l'importation des matières premières et des marchandises, ce qui contribue à grever la croissance réelle.
Troisièmement, la Fed est sur le point de passer au dernier stade de son programme de resserrement quantitatif, ce qui lui permettra de dégonfler son bilan pharaonique à hauteur de 95 Mrd$ par mois. Ces trois obstacles font que le quatrième trimestre sera marqué par une poussée de volatilité dans le meilleur des cas, et potentiellement par d'importantes difficultés pour les marchés obligataires et les marchés actions.
Ensuite ? Il se pourrait que le marché commence à anticiper la récession au lieu de se contenter d'ajuster les multiples de valorisation face à la hausse des taux obligataires. Ce moment pourrait survenir en décembre lorsqu'en plus des trois obstacles susmentionnés, les prix de l'énergie auront atteint un pic.
On estime que la part totale de l'énergie dans l'économie mondiale est passée de 6.5% à plus de 13%. Cela correspond à une contraction nette de 6,5% du PIB mondial. Cette perte doit être compensée par une augmentation de la productivité ou par une baisse des taux réels, lesquels devront être maintenus à des taux bas pour éviter un blocage de nos économies endettées à l'excès.
Pour faire court, il existe deux scénarios possibles : soit l'inflation se poursuit à un rythme nettement supérieur au taux directeur soit les taux chutent à un rythme plus soutenu que le rythme de l'inflation. Quel scénario se réalisera ? C'est toute la question.
Le bon côté : les crises stimulent l'innovation
La crise de l'énergie accélérera la transformation verte en Europe et pourrait engendrer une renaissance de l'Afrique. Mais surtout, elle contribuera à accélérer la démondialisation dans une économie mondiale qui se divise en deux, au sein de laquelle l'Inde est la plus grande inconnue. Les bourses mondiales n'ont pas encore touché le fond mais les beaux jours sont devant nous.
Peter Garnry, directeur de la gestion actions, explique : "Dans nos prévisions pour le premier trimestre, nous écrivions que le secteur mondial de l'énergie présentait le meilleur potentiel de rendement et nous tablions sur une performance annuelle de 10%. À cause de la hausse des prix à laquelle sont confrontées les entreprises du secteur de l'énergie, nous tablons désormais sur une performance de 9% en rythme annuel. Le secteur du pétrole et du gaz reste toutefois attractif."
La crise mondiale de l'énergie fait les gros titres, mais le véritable hiver qui se profile est le courant de la démondialisation, qui ne cesse de s'intensifier. Le monde est en train de se diviser en deux systèmes de valeur.
La mondialisation a été le principal facteur de la faible inflation ces trente dernières années. Elle a été une aubaine pour les marchés émergents et leurs bourses. La démondialisation sera un vrai problème pour les pays avec un excédent commercial. Elle engendrera des pressions haussières sur l'inflation et menacera le statut de réserve mondiale du dollar.
La crise énergétique propulsera l'Europe au rang de leader mondial dans le domaine des technologies de l'énergie. Mais parallèlement, la volonté du Vieux Continent de ne plus dépendre de la Russie sur le plan énergétique signifie que l'Europe devra désormais s'approvisionner en énergie auprès de l'Afrique, ce qui la placera en concurrence directe avec la Chine sur le long terme.
Au milieu de tout cela figure l'Inde : le pays le plus peuplé au monde adoptera-t-il une position vraiment neutre ou sera-t-il obligé de faire des choix difficiles ?
La hausse (estimée) de 6,5 points de pourcentage du coût de l'énergie primaire est une taxe sur la croissance économique, ce qui se traduit par une diminution des revenus disponibles et des bénéfices des entreprises. Les valeurs du secteur de la consommation discrétionnaire ont réagi à cette pression et ont signé de moins bonnes performances que le marché mondial des actions.
Le segment le plus vulnérable du secteur est le secteur européen de la consommation discrétionnaire, dominé par le secteur français du luxe et par les constructeurs automobiles allemands.
Les pays comme l'Allemagne, la Chine et la Corée du Sud sont les plus vulnérables à un ralentissement brutal de la consommation. C'est ce qui explique les piètres performances de leurs indices boursiers respectifs depuis le début de l'année.
Depuis le début, notre thèse principale repose sur l'idée que le marché mondial des actions pourrait se replier de 33% par rapport à son sommet, mais nul besoin de s'inquiéter : le printemps finit toujours par revenir et les beaux jours boursiers sont devant nous ".
A propos de Saxo Bank
Le groupe Saxo Bank est un spécialiste des technologies de premier plan qui relie les potentiels investisseurs aux opportunités d'investissements des marchés mondiaux de capitaux. En tant que leader mondial du trading et de l'investissement multi-actifs, la vision de Saxo est de permettre à ces potentiels investisseurs de remplir leurs aspirations d'investissements et d'avoir un impact.
Créé à Copenhague en 1992, Saxo est l'une des premières institutions financières à développer des plateformes de trading en ligne qui offrent aux investisseurs amateurs les mêmes outils et accès aux marchés que les tradeurs professionnels, les institutions et les gestionnaires de fonds.
Elle offre un large accès aux marchés mondiaux de capitaux grâce à différentes catégories d'actifs, où ils peuvent échanger plus de 40 000 instruments financiers dans près de 20 langues à partir d'un seul et unique compte. En tant que partenaire, le groupe Saxo Bank fournit plus de 120 institutions financières, en renforçant l'expérience d'investissement qu'elles peuvent offrir à leurs clients via sa technologie d'open banking.
Que ce soit par leurs investissements ou le résultat de leurs investissements, Saxo donne à ses clients et partenaires les outils, les plateformes et connaissances pour avoir un impact sur le monde.
Saxo Bank détient quatre licences bancaires et est réglementée à l'échelle mondiale. Avec des actifs clients qui s'élèvent à plus de 45 milliards d'euros, Saxo est une entreprise internationale présente également sur le plan local avec plus de 2 100 collaborateurs dans les centres financiers mondiaux, dont Londres, Singapour, Amsterdam, Zurich, Dubaï, Shanghaï, Hong-Kong et Tokyo.
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