Point boursier : Tensions Politiques et Performances Sectorielles. Chronique boursière de la semaine de Michel Douin, Gérant de portefeuilles chez Cholet Dupont Oudart.
Prudence après le premier tour
Les indices larges européens affichent des performances hebdomadaires légèrement négatives avec un Stoxx 600 en repli de 0,72%. Les secteurs dans le rouge concernent l'immobilier, l'automobile et les services aux collectivités alors que ceux de la santé, du tourisme et de l'énergie tirent leur épingle du jeu, ce dernier profitant de la stabilisation des cours du pétrole avec un brent qui cote autour de 85 dollars le baril.
La nervosité était en revanche plus palpable en France à la veille du premier tour des élections législatives anticipées. L'indice CAC 40 abandonne en effet 1,96% avec une reprise plus marquée des flux vendeurs après l'accalmie de la semaine précédente, notamment sur Airbus et Eurofins Scientific, le premier à la suite de l'annonce d'une réduction des livraisons d'appareils pour l'année en cours liée à des retards dans la chaîne d'approvisionnement et le second faisant l'objet d'accusations de malversations de la part du fonds activiste Muddy Waters.
Par ailleurs, l'écart de taux entre le 10 ans français et le 10 allemand s'est creusé, se situant désormais à 86 points de base, consécutif à l'instabilité politique en France. Aux Etats-Unis, malgré le léger coup de frein sur les valeurs de semiconducteurs, Nvidia en tête, la marche en avant des indices se poursuit grâce cette fois-ci à la macroéconomie. Le ralentissement de l'inflation se confirme au mois de mai avec un taux qui ressort en ligne avec les attentes à +2,6% en rythme annualisé contre +2,7% en avril.
Dans le même temps, la croissance du PIB au premier trimestre 2024 a été révisée légèrement en hausse à +1,4%. Ces données semblent valider le scénario d'un atterrissage en douceur de l'économie américaine cher aux investisseurs mais les anticipations sur le calendrier de baisse des taux d'intérêt demeurent incertaines, d'autant plus après le premier débat présidentiel qui donne un avantage certain à Donald Trump dont le programme est jugé comme très inflationniste.
Enfin, le résultat du premier tour des élections législatives françaises dimanche dernier a été largement conforme aux prévisions puisque le Rassemblement National et ses alliés ont obtenu 33,3% des voix, le "Nouveau Front populaire" de gauche 28,3% et la majorité présidentielle 21,3%.
A propos du Groupe CHOLET DUPONT OUDART
Cholet Dupont Oudart est issue de charges d'agents de change, dont nous connaissons bien l'histoire depuis presque 230 ans (1784) ; cette longévité témoigne par elle-même de notre prudence.
Au début des années 1980, Cholet Dupont Oudart figure parmi les principaux agents de change de Paris. La qualité de ses analystes est alors reconnue dans toute l'Europe.
La réforme de la Bourse de 1988 qui a pour but de mettre le marché financier français aux normes européennes, amène Jean de Cholet et Gilles Dupont à scinder leurs activités, à céder l'activité d'intermédiaire boursier au Crédit Lyonnais et à développer l'activité de gestion de portefeuille et le conseil en gestion de patrimoine.
En 1996, à l'occasion d'un RES initié par les principaux collaborateurs de la société, le Crédit Agricole, qui apporte son soutien à cette reprise, prend 33,4% du capital de Cholet Dupont Oudart. En 2011, Le Groupe La Française (ex UFG LFP), filiale à 95% du Crédit Mutuel Nord Europe, reprend la participation du Crédit Agricole. La présence de cet actionnaire de référence au sein du capital représente pour les clients de Cholet Dupont Oudart une garantie de solidité et de sécurité. La forte implication des principaux cadres est une garantie de dynamisme, illustrée notamment par une progression régulière des encours enregistrée au cours de ces dernières années.
Avec une conservation de plus de 2 milliards d'euros, Cholet Dupont Oudart figure parmi les établissements financiers indépendants de référence de la Place de Paris.
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